Chapitre 16 : Tout ne peut pas être pardonné

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Obito attendait sur un canapé qui n'était pas le sien en s'insultant de tous les noms. Ce qu'il pouvait être pathétique parfois. Il n'avait même pas su dire non à Kakashi lorsque ce dernier lui avait proposé un café. Et ce, même s'il était déjà pas en avance pour son travail. Restait le plan tout simplement morale de la chose qui lui susurrait qu'il ne devrait vraiment pas être là. Qui était-il pour abuser de l'hospitalité d'une personne à qui il avait déjà tant pris ?

- "Quelque chose ne va pas ? demanda doucement la voix de Kakashi alors qu'une tasse se posait devant Obito. J'espère que je ne te retiens pas si tu avais des choses à faire.

- Non, non, pas du tout, ne t'inquiète pas, assura faussement l'Uchiwa en agitant ses mains nerveusement. Mais je me demandais, tu as encore des contacts avec l'État ? demanda-t-il en regardant ce qui semblait être un courrier important sur la table basse devant lui. Le petit timbre rouge était la marque des lettres officielles.

- "Oui, des visites annuels tous les six pour voir si je ne suis pas mort quoi. Sinon non. expliqua rapidement l'argenté."

Obito hocha la tête, en réflexion avant de reprendre la parole.

- "Et merci pour le café."

L'argenté se contenta de lui sourire doucement, tirant une chaise de la table à manger pour s'y asseoir. Une distance certaine séparait les deux adultes. Ni l'un ni l'autre n'en fit de commentaire. Obito se contenta de boire une gorgée de sa boisson en observant doucement Sanaé dans les bras de sa mère. La petite semblait sur le point de s'endormir.

- "C'est moi qui devrait te remercier d'avoir gardé Sanaé, tu m'as vraiment enlevé une épine du pied. avoua Kakashi en berçant sa fille. Je sais pas comment je me serais débrouillé sinon.

- C'est normal enfin, assura Obito, pas très à l'aise d'être encore remercié malgré ses tords. J'imagine que j'ai quand même une part de responsabilité dans l'histoire, murmura-t-il, penaud."

L'Hatake ne releva pas le fait et se contenta d'hocher la tête doucement. L'Uchiwa revint porter son regard sur l'oméga. Ses yeux se virent récupérer un filtre émotif en voyant de nouveau le cathéter qui reliait la main pâle à une poche transparente sur une tige à roulette métallique.

- "Je ne sais pas si je peux demander mais, est-ce que ça va ? reprit Obito. Tu ne semble pas aller au mieux, comment tu vas faire dans le futur si un cas similaire se reproduit ? Tu auras quelqu'un pour garder Sanaé ?

- Je trouverais un moyen, répondit vaguement Kakashi, visiblement tendu par le nouveau sujet."

Sa courte réponse aurait dû faire savoir à l'alpha qu'il souhaitait couper court à la conversation. Seulement, Obito s'inquiétait et ne pouvais laisser l'Hatake sans solution ni aide. Parce que après tout, il avait sa part de responsabilités, Sanaé n'était pas seulement la fille de Kakashi mais aussi la sienne.

Et à en voir l'état de l'oméga ; tristement pas fameux, il y avait de quoi s'inquiéter. Autant pour lui que pour l'avenir de sa fille d'ailleurs.

- "Et ton père ? se souvint l'alpha, la dernière fois qu'il l'avait vu il était malade mais Kakashi avait un vrai métier et avait dû pouvoir le soigner. Il pourrait t'aider à garder Sanaé, réalisa Obito en souriant.

- Il est mort. siffla Kakashi, l'empêchant d'aller plus loin. Il est mort quelques mois avant la naissance de Sanaé. expliqua-t-il, maintenant clairement de mauvaise humeur. Et ne t'avise pas de la jouer désolé maintenant, finit-il."

Les yeux de Kakashi avait perdu toute trace de douceur, maintenant empli de ce qui s'apparentait à de la frustration. Le portrait angélique était en tout cas devenu bien sombre.

Obikaka : Une histoire d'alpha et d'omégaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant