Le vent caressait les carreaux des fenêtres de ses douces brises, particulièrement celle d'une chambre. Cette dernière était haut dans un riche immeuble, belle de modernité et pourtant porteuse d'un meuble porteur de malheureux.
C'était bien dans ce lit trop grand, qu'un être était éveillé.
Dans ce lit trop petit, qu'un homme se sentait au plus mal.
Dans ce lit bicolore, qu'une personne espérait.
Dans ce lit prison, que Kakashi réfléchissait.
Les sept heures venaient de sonner, pourtant, l'angoisse était déjà présente.
A dix-huit heures, s'il ne s'était pas présenté à l'hôpital, l'argenté et ce qui lui restait de famille risquait gros. Il ne pouvait tout simplement pas dormir plus, il devait trouver un moyen de faire accepter à Obito sa sortie pour son père.
Vu le caractère de l'animal, il pourrait sans honte la lui refuser.
Le seul espoir de Kakashi se basait sur la mort d'un otage dont l'Uchiwa aurait pu se servir contre lui. Peut-être qu'aussi pourri qu'il l'était, l'Hatake pouvait en tirer quelque chose en pensant comme lui. Pourtant, rien que de le faire il devenait nauséeux.
Il s'était tourné, retourné. Puis tourné encore et toujours retourné dans cette chambre qui l'oppressait, dans ce lit qui l'angoissait, à côté de cet homme qui le terrifiait.
Finalement, Kakashi était immobile, ses yeux fatigués fixant sans voir le plafond comme si la réponse pourrait en tomber. Mais non, rien, toujours aucune aide pour le dépêtrer, toujours sa solitude comme seul appuie.
S'il voulait quelque chose, il ne pouvait compter que sur lui, ça ne changeait pas de d'habitude.
Tenzo avait longtemps proposé son soutien à l'argenté en excellent ami qu'il était, en frère de cœur qu'il devenait, mais Kakashi l'avait toujours refusé.
Il aimait trop le brun pour ne vouloir que lui peser plus sur les épaules, les problèmes devaient être réglé que de lui, même malgré les plaintes de son ami pour le lester.
L'argenté ne le dirait jamais mais il voulait être le seul à tomber en cas de problème. Ça paraissait extrémiste, peut-être primitif comme l'instinct de survie et pourtant, ce résonnement suivait Kakashi depuis des années, depuis sa rencontre avec les champs semés de la mort.
L'Hatake grogna sur son lit.
Pour le coup, face à ce problème unique qui ne le concernait pas que lui, il aurait sûrement vaincu ce fait pour demander enfin de l'aide à Tenzo. Sûrement ce dernier aurait été aux anges, seulement, l'argenté ne pouvait lui demander son soutien.
De un parce qu'il ne pourrait jamais le rembourser d'un emprunt pour les factures médicales de son père et de deux, peut-être la terreur comme conseillère, Kakashi voulait être sûr de ne perdre qu'un être. Perdre les deux derniers cher à son cœur le détruirait pour de bon.
Toujours une certaine notion de survie dans ses raisonnements, c'était on ne peut plus vrai depuis sa rencontre avec Obito.
Cette maudite soirée.
En y repensant, l'argenté se rendit compte qu'il devrait rapidement retourner travailler, même si ces chaleurs n'étaient pas finies. Sinon, il avait honte de le dire, mais il ne pourrait plus additionner sa paie et les quelques billets qu'il volait aux clients.
C'était assez affligeant qu'il soit obligé de le faire pour sauver son père, pourtant sa réalité implacable.
Il soupira, face à la fenêtres aux volets fermés tandis qu'une idée lui traversait la tête.
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Obikaka : Une histoire d'alpha et d'oméga
FanfictionKakashi est un jeune homme de vingt ans, lycéen à Tokyo. Il travaille à chacun de ses temps libres dans un riche bar de la ville pour tenter de gagner de l'argent et ainsi payer les frais médicaux de son père. Malheureusement, son salaire ne suffit...