33.

11 1 0
                                    

C'était vraiment agréable d'avoir passé un bout de la matinée avec Cole mais il est parti après avoir rigolé sans me lâcher un mot et il avait vraiment l'air bizarre. Il faut que je révise, je me plonge donc dans mes cahiers. Je regarde l'heure :12h00. Je me fais la réflexion qu'il faut vraiment que j'arrête de sauter des repas même si, je n'ai vraiment pas faim. J'installe une alarme pour 16h et m'immerge dans mes devoirs.

La sonnerie de mon cellulaire me fait sortir de l'écriture de mes résumés des cours de la semaine. Je m'étire sur la chaise de mon bureau. Je pense qu'il est temps de s'octroyer une petite pause fast food pour ces efforts. J'enfile un jean noir avec une petite chemise blanche et mes Air force. Je me fais aussi un petit chignon, j'ai les cheveux raides mais si je ne les sèche pas comme il faut, ceux-ci ressemblent à de la paille. Comme j'étais avec Cole quand je suis rentrée de la soirée samedi soir, il est évident qu'à 4h du matin et en sa compagnie, je n'allais pas m'amuser à faire ça. Je prends mon petit sac à main et enfile une petite jaquette en maille beige. Les chaleurs d'été sont clairement terminées, l'air se rafraîchit et j'adore ça. Je n'ai jamais été vraiment fan de l'été, c'est vrai, on peut manger dehors, se baigner, tout le monde semble plus heureux.

Mais moi, je préfère le silence ouaté par la neige lorsque les paysages sont blancs, j'adore ces moments douillets quand il fait très fois et qu'en rentrant je me coule un bon bain ou me pose tout simplement sous un plaid accompagné d'un bon chocolat chaud. J'enfile mes écouteurs et écoute un peu de deep house pour garder la pêche. Je n'ai pas encore pu profiter de me promener au-delà du café où je prends gentiment l'habitude d'aller. Je passe devant un petit commerce de restauration où j'aperçois une multitude de bagels différents.

Je m'y arrête et commande à l'emporter pour pouvoir le manger au parc. Il n'y a quasiment personne et j'en suis assez étonnée comme nous sommes dimanche. Ce met est délicieux et j'en savoure chaque petite morse. Une fois mon dîner/souper terminée, je repars en direction de ma petite chambre universitaire. Je n'ai aucune nouvelle de Cole, certainement parce que nous ne sommes même pas en couple. Et, pour je ne sais trop quelle raison, j'ai toujours un pincement au cœur lorsque je vois qu'il ne me tourne pas autour et que je ne sais pas ce qu'il est entrain de faire. Je soupire, j'irai au lit tôt ce soir, ça me fera le plus grand bien. 

Une fois arrivée devant ma chambre, je cherche mes clés parmi mes affaires à tâtons dans mon sac. Lorsque j'essaie de déverrouiller la porte je me rends compte que celle-ci est déjà ouverte. Je souffle en me préparant mentalement à affronter Stell. A ma plus grande surprise, j'y vois Cole installé en lisant un livre avec de nouvelles affaires que je n'avais jamais vu auparavant. J'essaie de tourner discrètement la tête pour ne pas qu'il s'aperçoive que je rougis.

- Sa..Salut, je marmonne en me grattant la gorge, embarrassée.

- Ha salut, désolé je t'avais pas vu, il me regarde à peine quelques secondes avant de replonger dans son livre. Cette façon de tout prendre à la légère m'agace. J'enlève mes baskets et m'assieds sur le bord du lit en le fixant dans la plus grande des incompréhensions.

- Je pourrais savoir ce que tu fais ici? Où sont passées les affaires de Stell? J'hausse un sourcil. Il ne me répond toujours pas. Je fais mine d'avoir un chat coincé dans la gorge pour attirer son attention, ça marche et il se tourne vers moi.

-Si tu m'interromps pendant toute notre colocation quand je lis un livre ça ne va pas le faire. Je manque de m'étouffer ce qui le fait rire.

- Pendant notre...quoi? Je m'écrie. Il s'assied sur le lit en me mimant un "chut" de son doigt.

-Tu as très bien entendu, évite de crier s'il te plait. Il pose son lit à côté et s'étend.

- Mais? Et Stell? Désolée c'est bon j'ai compris et ta blague n'est vraiment pas drôle. Je croise les bras en levant les yeux au ciel.

- Stell ne voulait plus rester ici mais aller habiter avec les autres et ça tombait à pic parce que moi j'en avais marre d'entendre des gens baiser à côté de ma chambre à chaque fois que j'essayais de lire donc on s'est échangé de chambre si tu préfères. Après, sans te mentir, cette chambre est vraiment moins confortable que la mienne. Tu voudrais pas qu'on joigne nos lits pour que ça fasse un peu plus convivial. Je lui lance un livre à la figure qu'il réussi à éviter. Je suis intérieurement en train de bouillir et je sais que je n'arriverais pas à le cacher.

- Et bah alors, tu rougis? ricane-t-il. Je me lève, passe ma main sur mon visage, tourne sur moi même. Je n'ai pas peur de lui mais peur de ce que je pourrais faire avec si on commence à dormir tous les soirs si près l'un de l'autre. Et puis Stell qui me plante pour aller retrouver ses soi- disant potes. On verra bien vers qui elle se tournera lorsqu'elle sera mal, ce que je ne le souhaite pas.

Je commence à avoir chaud et il continue à me regarder en rigolant. Dans un élan d'agacement pour le faire taire, j'allais lui sauter dessus et lui mettre un coup mais lorsque j'arrive sur lui mes jambes ne m'obéissent pas et s'enroulent autour de ses hanches. Sa main vient doucement se positionner derrière mon dos pour ne pas que je tombe et son visage me scrute. Ses yeux bleus s'arrêtent soudainement dans les miens. Il passe sa langue sur sa lèvre avant de replacer une de mes mèches de cheveux et venir me me chuchoter à l'oreille :

- Qu'est-ce que tu me fais là, Brook? Sa voix me transperce et un énorme frisson vient sillonner tout mon dos.

The boy I met in CorkOù les histoires vivent. Découvrez maintenant