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L'après-midi se passe assez bien, je suis seule ce jour l'après-midi, du moins je n'y connais personne et ce n'est pas plus mal vu tout ce qui s'est passé lorsque j'en ai rencontré jusqu'à maintenant. En sortant du grand bâtiment, je sors mon cellulaire et mes écouteurs.

- Et Brook ! S'écrie une voix derrière moi. Je me tourne et aperçois le rouquin.

- Kj? Mais qu'est-ce que tu fais ici? Je penche la tête, il n'y a quasiment plus personne comme je finis un peu plus tard ce cour d'habitude.

- Je me promenais ici oui, il a l'air stressé et surtout de ne pas dire la vérité. Je croise les bras en souriant.

- Vraiment?

- Non en fait je te mens, il marque une pause avec un sourire mais cette fois-ci il est forcé. J'attendais que tu termines ton cours, il finit par avouer.

- Moi? Mais pourquoi? Et comment tu sais que j'avais cours ici? Je suis curieuse. 

 - J'ai demandé à Cole et c'est assez fou parce qu'il connaît quasiment presque tout ton emploi tu temps.

- Pardon? Ma question est sortie de manière bien plus forte que je n'aurais voulu.

- Oui, c'est assez fou je trouve aussi, on s'assied pour discuter? Il me demande gentiment et j'accepte en le suivant sur le banc de l'entrée.

- Ecoutes, vendredi c'est mon anniversaire et j'aimerais bien que tu viennes, je sais que tu n'es pas fan de cet endroit mais j'aimerais vraiment que tu sois là. Je me mordille la lèvre, n'aies pas peur, c'est qu'une bande d'étudiants avant des hormones en ébullition, mais Cole...

- Alors? Il me fixe.

- Je viendrai, c'est d'accord. Il fait un petit bon en se levant du banc et a l'air réellement tellement content de ma réponse. Ce garçon inspire vraiment la joie de vivre. Je rigole face à sa réaction. Il me salue avant de partir et je me demande pourquoi il a attendu tout ce temps devant le bâtiment avant de me proposer ça. Je m'étire et fixe les arbres se faire bercer par le vent, je prends une grande inspiration. Je décide d'appeler ma mère, la discussion est brève, toujours aucune amélioration, elle rentrera demain dans mon ancienne maison pour aller chercher des affaires et pouvoir repartir. J'ai énormément de peine pour elle, c'est vrai, elle passe ses journées au chevet de son mari, seule et trise. J'espère de tout mon coeur qu'il se réveillera mais plus le coma dur long, plus les chances rapeticissent et les chances de s'en sortir avec de grosses séquelles augmentent. Enfin bref, il faut que j'essaie de ne pas trop y penser pour ne pas perdre de vue mes objectifs.

Ma mère, qui a minutieusement planifié chaque étape de ma vie, serait heureuse de me voir exceller dans le domaine de la psychologie, une matière que j'affectionne particulièrement. Le cerveau humain est fascinant, et bien qu'il ait été étudié pendant des siècles, il reste encore de nombreux mystères à découvrir. Je me lève de ma chaise et sors pour prendre une petite marche, enfilant mes écouteurs pour écouter de la musique tout en admirant les feuilles mortes tombées des arbres. L'air devient de plus en plus frais et je me rends compte que l'hiver arrive à grands pas.

La nature m'impressionne également et je crains de ne jamais avoir assez de temps pour tout apprendre sur tout. J'ai toujours aimé tout savoir et avoir le contrôle sur les choses.

Le soleil commence à décliner, ce qui me pousse à accélérer le pas pour rentrer chez moi. J'ai la chair de poule et je réalise que je ne me suis pas habillée suffisamment chaudement pour rester dehors aussi longtemps que je le voudrais. Je me prépare ensuite à prendre une douche et à me plonger dans mes révisions. Alors que je suis concentrée sur mes résumés, mon téléphone vibre et attire mon attention. Je le prends et déverrouille l'écran pour découvrir l'identité de la personne qui m'a envoyé une notification :


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Le rouquin est d'une extrême amabilité, tout le contraire du noireau. Les sourcils légèrement froncés, je m'interroge. Comment ai-je pu ressentir de telles émotions en sa présence ? Ou plutôt, comment se fait-il que mon corps réagisse de la sorte ? Pourtant, je suis déterminée à éviter sa compagnie ce vendredi soir. Sa remarque blessante demeure encore une énigme pour moi. Il semblait pourtant sincère et cette situation me prend énormément la tête. Les comportements des autres m'exaspèrent lorsque je ne les comprends pas et les siens m'intriguent tout autant. Je suis également confuse par mes propres sentiments envers lui. Même lorsque nous nous disputons, cela me procure un certain réconfort de savoir qu'il est avec moi, bien que j'en aie honte. Si ma mère pouvait voir ce qui se passe ici, elle me retirerait probablement de cette école et me réprimanderait pendant des années. Bien que je me sente seule ici, je parviens à trouver des moyens de ne pas étouffer comme à la maison. Tout a ses avantages et ses inconvénients.

Tout à coup, une pensée me traverse l'esprit. Je n'ai rien à me mettre pour sa fête. Je devrais faire un tour dans les magasins. Lorsque j'ai fait ma valise, je n'avais pas envisagé de vivre tant de péripéties ni de participer à ce type de célébration. Je pensais simplement sortir dans un restaurant avec Aiden lorsque je rentrerais chez moi pour les vacances. Je m'étends dans mon lit et contemple le plafond un moment. J'essaie de ne pas penser à lui, mais c'est presque impossible. Il occupe toujours une place importante dans mon esprit. J'essaie de me rappeler sa méchanceté, mais mon corps semble en désaccord et mon cœur et mon cerveau sont en conflit. Je ferme les yeux et sombre dans les bras de Morphée.

The boy I met in CorkOù les histoires vivent. Découvrez maintenant