The boy I met in Cork

19.

Cole ferme le coffre en y glissant un grand sac à dos noir, suscitant ma curiosité. Il verrouille la voiture d'un geste vif et m'invite à le suivre en esquissant un de ses charismatiques sourires.

- Où allons-nous ? demandai-je, en le suivant.

- Suis-moi et tu verras, répondit-il, sûr de lui. Nous continuons à monter jusqu'au sommet, où je découvre un spectacle à couper le souffle : un petit lac entouré de verdure, presque transparent. Cet endroit est à couper le souffle, l'air est pur et lourd de liberté.

- C'est...je n'ai pas les mots, m'émerveillai-je, la bouche grande ouverte.

Cole rit de bon cœur, avant de s'installer avec moi sur le petit ponton. Il sort une couverture et des mets variés pour un pique-nique improvisé.

- Un pique-nique ? m'écriai-je trop fort, avant de me jeter dans ses bras, faillissant le faire tomber. Rougissant, je me recule et réajuste une mèche de mes cheveux. Cole déploie la couverture pour que nous puissions nous asseoir. Des chips, des canapés et du sirop : je suis vraiment étonnée et touchée par l'attention que Cole me porte ce soir.

- Oh, merci beaucoup, je n'aurais jamais pensé que tu me ferais cette surprise, c'est incroyable, dis-je sincèrement.

- Oh, de rien, si nous sommes amis autant bien faire les choses, répondit-il, faisant naître une petite boule de déception en moi.

Je commence à manger, les papilles gustatives en émoi, avant d'être interrompue par le rire de Cole. Je m'arrête de manger et le regarde, curieuse.

- Quoi ? demandai-je.

- Tu es tellement mignonne, dit-il avec un sourire, me faisant fondre sur place.

Je lui souris en retour, appréciant l'instant présent, mais cette petite boule de déception est toujours là, grandissante.

- Qu'est-ce qui te fait rire ?

-Rien, c'est juste que tu as l'air d'avoir super faim, la manière dont tu manges tout ça, répond-il.

- J'aime beaucoup manger, honnêtement, c'est quelque chose et je ne vais pas me priver vu tout ce qu'il y a, poursuis-je.

- C'est juste que je n'ai pas l'habitude de voir des femmes manger comme ça, la plupart font des régimes, comptent chaque calorie qui peut arriver dans leur estomac, remarque-t-il. 

"Ah oui, j'avais oublié toutes ces filles qu'il fréquentait."

- La plupart des filles que tu as emmenées dans ton lit..., commence-je avant de m'interrompre.

- Quoi ? demande-t-il.

- Hm, j'ai parlé à voix haute, m'exclamé-je, prise en flagrant délit.

- Serais-tu jalouse, Brook ? me taquine-t-il avec un sourire niais.

- Moi ? Certainement pas ! Je ne veux juste pas que tu penses que je vais finir comme l'une d'entre elles. Je ne me fais peloter nulle part et j'aime manger, réplique-je, agacée.

- Oh, je sais bien que tu es différente d'elles, répond-t-il avec assurance.

- C'est bizarre, ça sonne faux venant de toi. J'ai l'impression que tu veux dire que je suis ennuyeuse, avoué-je en baissant les yeux. Son doigt vient alors remonter mon menton et je croise son doux regard.

- Oh, mais non, je ne voulais pas te dire ça comme ça. Je m'excuse si je t'ai donné un mauvais ressenti, s'excuse-t-il.

Je ne sais vraiment pas ce qu'il se passe aujourd'hui. Ni pourquoi il est autant doux avec moi, mais j'ai décidé de me laisser aller. Il faut que j'arrête de toujours me prendre la tête et que je profite du moment présent.

- À présent, profitons de ce magnifique coucher de soleil, déclare-t-il en me montrant du doigt le petit lac. 

Les couleurs du ciel s'étirent en tous sens, comme mes sentiments ce soir. Le reflet des nuages colorés sur la surface de l'eau me donne l'impression de flotter dans les cieux. Tout à coup, un coup de vent me surprend, et le garçon devant moi, d'une rapidité étonnante, se jette à l'eau. En sautant, il ne prend pas la peine de faire attention à ne pas m'éclabousser. Je me lève d'un bond.

- Es-tu devenu fou ?! m'exclamé-je.

Il remet ses cheveux en arrière. Je dois avouer qu'il est extrêmement mignon avec ses cheveux mouillés et les gouttelettes qui tombent de son visage. Je me mordille la lèvre.

- Viens te baigner. Tu verras si je suis fou. L'eau est tellement bonne, insiste-t-il, mais je croise les bras.

- Même pas en rêve, je lui tire la langue en riant.

- Viens-tu seulement de me tirer la langue ? Sais-tu à quel point ce geste est malhonnête, Brook ? demande-t-il, un sourire dangereux s'élargissant sur son visage.

- Je ne sais pas, peut-être. Sûrement, je continue de rire, les yeux fermés. Lorsque je les ouvre, il n'est plus là, et mon cœur s'emballe. Il ne peut tout de même pas s'être noyé ?

- Cole ? je l'appelle une première fois, sans réponse. Je m'agrippe alors à mon t-shirt, angoissée.

- Cole, tu m'entends ? je crie plus fort. Tout à coup, je sens deux mains froides se poser sur mes hanches, et avant que je n'aie pu réaliser ce qui était en train de se passer, mon corps est englouti par l'eau. Dans ma chute, je pousse un cri strident. La température de l'eau est bonne, mais je n'ai pas pied. En voyant la tête de Cole à peine ressortie de l'eau, j'enroule mes jambes autour de lui et m'agrippe à son corps.

Lorsque ses yeux se posent sur mon haut désormais transparent, je sens mon cœur s'accélérer. Mes habits sont trempés et je me sens vulnérable face à son regard scrutateur. Soudain, sans crier gare, il dépose ses lèvres sur les miennes. Je tente de le repousser, mais mon corps ne veut pas m'obéir. Son étreinte suffit à réchauffer tout mon être et je ne laisse plus aucun espace entre nos deux corps. Nos lèvres s'accordent comme une guitare, elles dansent au rythme de nos cordes. Sa main caresse une première fois mes fesses, me faisant sursauter de surprise. Des frissons envahissent mon corps et mon bas ventre se réchauffe. Il me tire sur la rive et se place au-dessus de moi. Sa main vient caresser mon visage et remet une mèche de cheveux en place derrière mon oreille. Ma main vient caresser sa nuque, alors que son regard intense me fixe avec des pupilles dilatées. Une de ses mains descend sur mes hanches pour venir serrer ma cuisse, tandis que ma respiration se saccade et que je ne peux plus penser à rien.Ses lèvres s'écrasent à nouveau sur les miennes et sa main revient, mais cette fois sur mon ventre. Sans que je m'y attende, il déboutonne mon jean et me regarde d'un air indéchiffrable, peut-être anxieux. Il glisse sa main toujours plus bas, frôlant ma peau avec une douceur presque insoutenable. 

- Je...je peux ? bégaye-t-il, incertain.

 Je ne l'ai jamais vu dans cet état et moi non plus, probablement.J'accepte d'un signe de tête, mon corps se tendant d'anticipation. Son regard est toujours plongé dans le mien. Nous fermons les yeux, continuant de faire danser nos lèvres, tandis que je sens sa main frôler ma partie intime entre mon sous-vêtement et mon jean.

La sensation est indescriptible, mon corps est en feu, noyé dans une chaleur intense. Je sens les doigts de Cole glisser sous ma culotte, pour venir caresser mon intimité. 

- Merde, Brook, même à travers ta culotte tu es si mouillée, dit-il, sa main entièrement posée sur moi, me caressant avec une douceur et une précision qui me font perdre tout contrôle.J'ouvre les yeux et le regarde. Cole passe sa langue sur ses lèvres, un sourire satisfait étirant ses lèvres. 

- Regarde-moi, tu aimes ? me demande-t-il.Je hoche la tête, incapable de parler, submergée par la vague de plaisir qui me submerge. 

- Dis-le Brook ! ordonne-t-il. Je suis tellement euphorique que je ne réponds plus de rien. Il insère un doigt à l'intérieur de moi, et je ne peux pas m'empêcher de me tordre sous lui, cherchant plus de contact, plus de friction. 

- J'ai... j'aime...essaie-je de dire, mais ma voix est haletante, mes mots incohérents. Je sens mon corps vibrer et se tordre dans tous les sens.Cole s'arrête soudainement, me regardant avec intensité. 

- Je te jure que si tu ne le dis pas, je m'arrête, me dit-il d'une voix dure. 

- J'aime ça, Cole, réponds-je enfin, étonnée par le ton aigu de ma voix. La sienne, en revanche, est rauque et pleine de désir.