Chapitre 2

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Pourquoi ce Chevalier veut-il que j'aille voir une certaine Catherine? Je dis à Lumine ce qu'il vient de me dire, et elle décide de m'accompagner.

Nous arrivons devant le lieu indiqué. Une belle femme aux cheveux de jai nous accueille en souriant.

" Bonjour, vous avez besoin de quelque-chose ?

-Heu... Un certain Ezan m'a demander de venir ici. Vous êtes bien Catherine ? je lui demande.

-En chair et en os !

-Très bien, donc heu... Je ne sais pas ce que...

Elle me coupe:

-Laissez-moi deviner: Ezan ne vous a pas dit pourquoi vous êtes là n'est-ce pas ? Puis-je vous demander votre nom ?

-[t/p]. Pourriez-vous me tutoyer ?

-Bienvenue [t/p]! Je vais être directe: Ezan m'envoie parfois des gens qu'il trouve prometteurs. Mon rôle est de te proposer d'entrer provisoirement dans l'Ordre de Favonius, en tant qu'aspirant Chevalier. Si tu fais tes preuves, en réalisant des missions, des expéditions, ou d'autres tâches diverses, nous pourrions être amenés à te proposer de devenir Chevalier !

-Donc vous me demandez si je souhaite devenir aspirant Chevalier ? je demande.

-Exactement ! Tant que tu n'es qu'aspirant, tu ne dois rien à l'Ordre : tu n'as aucune obligation de faire des missions, et nous ne te contacterons pas de nous-même. Tu n'y perds donc rien ! Tu gagnes simplement l'autorisation et l'opportunité d'aider Teyvat. En revanche, si tu deviens Chevalier à part entière, tu seras parfois appelée, et tu auras des missions assignées.

-Eh bien...

-Accepte [t/p], ça ne coûte rien ! m'encourage Lumine à côté de moi. Elle me sourit d'un air rassurant.

-Je... Bon très bien pourquoi pas après tout ! je décide. Mais j'ai peur de ne pas être d'une grande aide... "

Lumine passe un bras autour de mes épaules et me murmure à l'oreille:

"Même avec seulement ton épée je suis sûre que tu peux aider. Tu te débrouilles extrêmement bien !"

Je souris en soupirant.
Catherine reprend:

"Eh bien c'est parfait ! [t/p], tu es officiellement aspirant Chevalier de l'Orde de Favonius ! Reviens me voir quand l'envie te prend d'aider Teyvat ! "

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Les jours suivants se passent sans encombres. Je traîne avec Sucrose, je me promène dans Monstadt. Je ne vais pas revoir Catherine, je ne croise pas Kaeya non plus. Mais bon de toute façon celui-là je le verrais quand lui et lui seul l'aura décidé, comme d'habitude. Enfin bref une semaine assez routinière a passé, et rien de particulier ne se passe dans ma vie. Ce qui ne me dérange pas le moins du monde, j'aime en réalité beaucoup cette vie calme, je ne m'ennuie jamais à Monstadt.

Je décide d'aller voir Rosa, mère de Sucrose et en quelque sorte ma mère adoptive.

Rosa habite dans une maison adorable du village Mingyun, endroit où j'ai vécu de mes 14 ans à mes 19 ans avec Sucrose. C'est une belle femme aux cheveux du même vert que sa fille, et dynamique comme elle; elle ne tient pas en place, et est souvent en vadrouille dans tout Teyvat. Elle n'est ni Chevalier ni aspirant Chevalier car elle n'a jamais souhaité avoir des obligations envers quelque-chose, mais l'Ordre de Favonius lui demande souvent de l'aide pour ses compétences en botanique et sa ruse.
Son mari les a laissé elle et Sucrose quand cette derniere avait 5 ans, et elles ne l'avaient plus jamais revu.

Mingyun est un village minuscule de moins de dix logements, situé près des monts enneigés de Teyvat. C'est un ancien village minier niché au creux des falaises, et avec un peu de chance on peut encore y trouver des joyaux divers. Entouré de rochers, il y a un petit lac au centre du village dans lequel nous avions passé des heures à nous amuser avec Sucrose.

Les oiseaux chantonnent une douce mélodie, l'herbe est parsemée de petites fleurs blanches qui s'agitent au vent. Je sens le soleil réchauffer mes épaules. J'entre dans la maison sans même frapper.

"Rosa ?

-[t/p] quelle bonne surprise ! s'exclame Rosa en me voyant entrer. Comment vas-tu ?

-Très bien ! Et toi Rosa, que fais-tu en ce moment ?

-Je me languis de mes deux filles qui m'ont abandonnées...

-Ahah très drôle.

-Jean m'a demandé de l'aider pour je ne sais quoi à Deauclaire, donc je prépare mes affaires ! "

La Grande Maîtresse Jean est à la tête de l'Ordre de Favonius, et elle et Rosa sont amies.

Je quitte Rosa après que nous ayons discuté un peu, et je rentre à Monstadt à pied. Quand j'arrive dans ma ville, il est déjà 23h. Je décide m'arrêter à un café.

En sortant du café, j'ai l'impression qu'on m'observe. Je fais assez confiance à mes intuitions, mais Monstadt n'est pas du tout une ville dangereuse; on y trouve autant de fous, de violeurs ou de voleurs que de chevaux volants. Tout à coup, j'entends quelqu'un qui s'approche de moi. Je me retourne et voit un homme  qui a l'air bourré
J'accélère le pas.

"Alors ma... burp... ma mignonne ? Tu ne voudrais pas... burp... t'occuper de moi ?"

Je commence à paniquer: je n'ai pas mon épée sur moi, ni aucune autre arme. Je cours presque, essayant de m'éloigner de cet homme le plus possible. Je l'entend qui accélère derrière moi. Il réussit à toucher mon dos, ce qui me fait frissonner de haut en bas. Je me retourne pour le frapper, mais dans la panique je ne réussis qu'à le frôler. Je me met à courir. Il court derrière moi. Je trébuche, le souffle court. Mon cœur bat à mille à l'heure.

Je continue ma course, et je sens toujours la présence de l'homme derrière moi. J'ouvre la première porte sur laquelle je tombe, et me rue dans la pièce.

"[t/p]?

-Kaeya!"

Kaeya, debout dans la pièce dans laquelle je viens d'entrer, fronce les sourcils. Il se dirige vers la porte et sort. Il voit l'homme et comprend. L'homme essaie de lui donner un coup de pied, mais Kaeya évite facilement et trace une ligne rouge sur l'épaule de mon agresseur avec sa dague. L'homme s'enfuit en courant.

Kaeya rentre dans la pièce où je me suis recroquevillée sur un sofa, les yeux toujours écarquillés de peur.

"[t/p] est-ce que tu vas bien ?"

Une larme roule accidentellement sur ma joue. Kaeya s'assoie à côté de moi, enroule un bras protecteur autour de mes épaules et me ramène vers lui. Je me serre contre lui, et avec ses mots rassurants j'arrête de trembler.

Je ne sais pas comment j'ai pu autant perdre mes moyens: j'étais plutôt douée en combat et aurait peut être pu repousser l'homme. Mais peut être étais-ce son odeur d'alcool, additionné avec le fait que je n'y voyais quasiment rien dans la nuit et que je n'avais pas d'arme, qui m'a déstabilisé.

Je ne sais pas où je suis, et ce que Kaeya fait là, mais c'est un sacré coup de chance.

" Larmes de sang " (Kaeya X Reader / Genshin Impact X Reader)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant