" Larmes de sang " (Kaeya X Reader / Genshin Impact X Reader)

Chapitre 38

Je reste pantelante, seule dans cette rue faiblement éclairée par la lune.
Kaeya a déjà disparu au loin.

PDV externe, du côté de Kaeya

Kaeya arrive enfin au QG de l'Ordre Étoilé, à Liyue. Il arrive devant le fameux lac qu'il a déjà traversé tant de fois.

-Presse-toi papi ouvre moi le portail ! crie-t-il au gardien.

-Oula calme-toi gamin ! Je l'ouvre, je l'ouvre.

L'eau du lac se mouve pour former un tourbillon, dans lequel Kaeya s'engouffre et disparaît.

Il ressort de l'autre côté, dans l'entrée du repaire. Les gardes le saluent respectueusement.

-Général.

-Le Maître est là j'espère ? questionne Kaeya avec empressement.

-Mmh, oui à la dernière nouvelle, répondent les gardes.

Kaeya se précipite dans les couloirs. Il longe les murs jusqu'à arriver devant le bureau du chef.

Il ne prend même pas la peine de toquer et entre dans la pièce avec grand fracas.

Toutes les têtes se tournent vers lui.
Le Maître est là, accompagné de plusieurs chefs de second rang.

-Oh, mais ne serais-ce pas ce cher Kaeya qui nous honore de sa présence ? s'exclame le chef de l'Ordre avec un grand sourire.

Kaeya ignore ses paroles et se dirige vers lui à grand pas.

-Dis-moi que vous prévoyez pas sincèrement d'attaquer Monstadt ?? s'énerve-t-il.

-Oh oh oh, quelqu'un est en colère.

-Pourquoi est-ce que je ne suis pas au courant ??

-Exactement pour cette raison. Tu ne serais pas d'accord, évidemment ! Ton cœur n'appartient plus à l'Ordre depuis bien longtemps.

Kaeya l'écoute sans rien dire, dents et poings serrés.
Le chef se lève de son fauteuil pour faire face à l'homme au cache-œil.

-Et puis qu'on se l'avoue, mon cher ami, tu n'es plus qu'un légume pour l'Ordre. Tu ne fais rien pour nous, tu ne fais que te pavaner avec ton titre de général. Un titre qui n'est dû qu'à ton ancienneté au sein de l'organisation. Oh et bien sûr au fait que tu sois son fondateur !

-Arrêtez les préparatifs pour l'attaque. Annulez-tout ! s'exclame Kaeya.

-Oh mais c'est trop tard mon cher, répond le chef en passant délicatement ses doigts gantés sur la joue de Kaeya.

Kaeya ne sourcille pas, les bras croisés.

-La machine est déjà en marche ! continue l'homme masqué, un grand sourire étirant ses lèvres. N'était-ce pas ton rêve ? Renverser le pouvoir en place ! Prendre le contrôle !

-C'était mon rêve quand j'avais 14 ans, et je ne l'aurais pas accompli en tuant des gens.

Le silence régna quelques instants dans la pièce, avant que Kaeya ne reprenne la parole.

-Et dire qu'on était amis à l'origine...Max.

Le Maître tressaillit imperceptiblement à ces mots.

-Tu ne nous arrêteras pas Kaeya, répond-il.

Sur ces mots, Kaeya tourne les talons et sort de la pièce, sous le regard du chef et des chefs de second rang de l'Ordre.

Il claque la porte derrière lui. Il a du mal à contenir sa rage. Jamais il n'approuverais un plan de la sorte.
Il met un premier coup de poing dans le mur, suivi d'un deuxième, et d'un troisième, jusqu'à ce que ses phalanges le fassent souffrir.

Il se dirige vers la sortie du QG, quand il bouscule accidentellement quelqu'un. Submergé par sa colère, il ne prend même pas la peine de s'excuser, mais la personne bousculée lui attrape le poignet.

-Kaeya ?

Kaeya orienté son regard vers l'homme qui lui a parlé, et reconnait Tartaglia, un de ses plus proches amis au sein de l' Ordre Étoilé.

-On te voit plus ces derniers jours, s'exclame Tartaglia. Occupé, hein ?

-Tu y participes ? demande Kaeya brusquement.

-Mmh ? À quoi ?

-À l'attaque de Monstadt.

-Oui. Pas toi, n'est-ce pas?

Kaeya ne jugea pas nécessaire de répondre.

-Je le sais bien, ça fait longtemps que tu n'es plus animé par les motivations de l'Ordre.

-Pourquoi y participes-tu Tart ?

-J'ai pas rejoins l'Ordre pour rien Kaeya. J'ai les mêmes motivations que quand j'y entré, quand tu m'as tendu la main. Et même si tuer des innocents n'est pas mon objectif, il faut faire des sacrifices pour arriver à son but, pas vrai ?

Le silence règna quelques instants.

-Je ne peux pas soutenir cette attaque, reprend l'homme aux cheveux bleus. Nous serons dans des camps adverses cette fois-ci.

Tartaglia sourit tristement.

-Je sais. Je m'en doutais. J'espère qu'on ne se retrouvera pas face à face, Kaeya. T'es mon meilleur pote, dit Tartaglia en posant une main sur l'épaule de Kaeya.

-Oui, répond Kaeya dans un murmure.

Ils s'enlacèrent brièvement, puis se séparèrent.

Kaeya franchit le portail du QG, et retourna à la surface.

PDV [t/p]

Après avoir parlé à Kaeya, je suis rentrée chez moi dormir, et aujourd'hui je suis allée m'entraîner toute la journée. Le jour de l'attaque se rapproche à grands pas, nous devons être prêts. J'ai également assisté à une réunion avec Jean ainsi que des dirigeants et gens importants. Il a été décidé que nous commencerons à évacuer les Monstadtois un jour avant l'attaque. Nous ne leur dirons pas la raison précise pour ne pas les affoler.

Tout devrait bien se passer. Les habitants seront en sécurité, et les dirigeants et Chevaliers de tout Teyvat préparés à faire face aux attaquants.

Le soir, je rentre chez moi fatiguée. Je traverse la taverne et monte les escaliers qui mènent à mon appartement. J'entre, et aperçois une silhouette assise sur mon lit.

Je m'approche doucement.

Kaeya est assit sur le bord de mon lit, le dos arché, la tête entre les mains.

Je m'assois à côté de lui, et je passe ma main sur son dos. Je sens qu'il tremble, agité de sanglots qu'il essaie de dissimuler tant bien que mal.

-Désolé [t/p], je ne sais même pas pourquoi je suis venu ici... dit-il toujours la tête entre les mains.

Je ne répond pas et me contente de poser ma main sur sa cuisse en signe de réconfort.

-Ils ne m'écouteront pas, tout est déjà prévu... Je ne pourrais pas leur faire changer d'avis.

-Ce n'est pas de ta faute Kaeya.

-Je ne veux pas... Je ne veux pas affronter mes amis [t/p], mais je ne peux pas rester de marbre devant leurs actes !

-Je comprends. Fais ce qui te semble juste. Écoute ton cœur.

Il s'allongea sur mes cuisses, le regard triste rivé sur le plafond.
Je lui caressai doucement les cheveux.

Je me penchai en avant et l'embrassai.
Il se redressa légèrement pour me rendre mon baiser.

Nos lèvres se séparèrent et nous nous allongeâmes simplement dans mon lit, dans une étreinte tendre.
Nous nous endormîmes serrés l'un contre l'autre, nos cœurs battants à l'unisson.

Nda
Plus que trois chapitres après celui-ci ! C'est fou, j'ai mis tant de temps à l'écrire mais ça se lit et se publie si vite...