La douceur de l'utopie - ᵗᵃᵉᵏᵒᵒᵏ

On & On. (Second part)

De loin, je regardai NamJoon étreindre dans ses bras YoonGi.

« Il est toujours amoureux de lui. » Souffla Jimin. Il n'avait pas besoin de me dire cela puisque ça sautait aux yeux. Je sais aussi l'intensité de l'amour entre YoonGi et mon meilleur ami-, si je puis dire, alors ce câlin et ce constat ne m'ébranlèrent le moins du monde. Imaginer comment pourrait être la réaction d'HoSeok s'il voyait cette scène m'amusait parce que si YoonGi est de type jaloux sans pour autant le montrer ouvertement, mon meilleur ami lui, est possessif, mais alors, vraiment possessif. La différence de taille entre NamJoon et YoonGi est cocasse, en surplus, je trouvais aussi cela mignon. Devant lui, YoonGi paraissait vraiment "tiny", un mot favori d'HoSeok pour qualifier son petit ami. Tantôt de manière moqueuse ou affectueuse, il chantonnait toujours un 'Tiny YoonGi, tiny YoonGi'.

« Si Nam le pouvait, il se remettrait avec lui. » Ajouta Jimin.

« Tu sais pourquoi ils ont rompu ? » Demandai-je, histoire de lancer la conversation bien que je n'en avais aucune envie. Il y a deux jours, l'hôpital m'a fait appel pour me répéter les mêmes dires qu'ils m'ont expliqué depuis le tout début. Je garde espoir qu'elle finira par se réveiller parce que je me suis ancré dans la tête que je ne la perdrai pas.... Cependant, après des mois et des mois à la surveiller, il n'y a eu aucune évolution dans son état. Hors de question de baisser les bras, je continuerai à payer et j'attendrai patiemment leur ai-je dit. Absorbé dans mes inquiétudes, les propos de Jimin se perdirent dans mes oreilles et je les entendais à peine. NamJoon prit une nouvelle fois YoonGi dans ses bras, ensuite, déposa ses lèvres sur son front. C'était adorable comme geste, ainsi, mes lèvres s'étirèrent en un petit sourire. Les deux viennent ensuite dans notre direction. YoonGi s'enquit de mon état en demandant si NamJoon me traitait comme il le fallait. Le concerné fourra sa main dans mes cheveux en me décoiffant et en disant que je reçois un traitement de faveur, ce qui est la stricte vérité j'admis.

« Il est grand temps de te couper les cheveux. » Dit YoonGi. Je suis d'accord qu'ils sont longs. Je ne prenais plus soin d'eux donc, ils sont en batailles et plus du tout soyeux et brillants comme auparavant.

« Viens, je t'emmène sur le champ. » Me saisit Jimin par la main. Je ne me débattis pas et fis un au revoir de main à YoonGi. Je le reverrai puisqu'il ne rentrera que dans deux jours. Dans l'ascenseur, je m'exprimais finalement en disant à Jimin de ne pas prendre cette peine pour moi, que je saurai le faire moi-même mais il se pinça l'arête du nez, répliquant que cela n'est pas une besogne et qu'un coiffeur se trouvait à peine à cinq minutes du bâtiment. Un petit moment passa avant qu'il ne se retourne vers moi et avec un petit sourire suivi d'une légère pichenette sur mon front (sûrement destinée à être affectueuse je crois), il murmura :

« Et puis je t'aime bien. » L'ascenseur se stoppa et les portes s'ouvrirent en laissant plusieurs personnes s'engouffrer dedans, ce qui ne m'a pas donné le temps d'apprécier et de répondre ce plaisant aveu.

« Je t'aime bien aussi. » Soufflai-je une fois sorti de cette petite foule. Il m'adressa un petit sourire et l'air frais du dehors nous frappa en plein face. Je rentrai ma tête dans mes épaules et soufflai dans mes mains afin de me réchauffer. Rester dans le bureau climatisé de NamJoon est vraiment confortable, j'aurai dû m'habiller plus chaudement comme l'a recommandé SangMin depuis la veille. Jimin marchait à vive allure, ensuite deux coups de klaxon retentissent en le faisant arrêter. Je suis du regard la direction de sa tête. Non loin, garé en face, je crus apercevoir TaeHyung. Jimin me fit un petit signe et en marchant vivement, nous le rejoignîmes. Nous sommes entrés dans la voiture oû régnait une chaleur agréable. Après les salutations, Jimin lui apprit notre programme. TaeHyung me regarda par le rétroviseur et approuva. Je passai alors mes mains dans mes cheveux rêches. Oui, me shampouiner et me défaire de quelques centimètres d'eux seraient le bienvenu.