La douceur de l'utopie - ᵗᵃᵉᵏᵒᵒᵏ

His. 2

JungKook enleva ses bottes puis les lança avec nonchalance au lieu de les correctement mettre sur les places où il devrait les ranger. Pas de son de la télé ; ni de la musique, silence totale. Donc, je suis le premier à être rentré, conclut-il en lançant avec la même nonchalance adoptée quelques secondes plus tôt son sac à dos. En parcourant d'un regard critique le contenu du réfrigérateur, il ébouriffa sa chevelure dont le froid a un peu humidifié. Il fronça les sourcils en constatant l'absence du carton supposé contenir le mille-feuille aux fruits préféré de TaeHyung. Il regarda avec plus d'attention, oui, la pâtisserie n'était plus là. Il l'avait acheté quand il est allé faire son jogging matinal. Si TaeHyung l'a mangé, il n'aurait pas manqué de lui laisser un message mignon en guise de merci. La conclusion s'imposant est donc que quelqu'un d'autre l'a dévoré. JungKook souffla et ferma d'un coup sec la porte du réfrigérateur. Ça l'agaçait tellement ! Il se souvenait d'avoir clairement précisé à qui cette douceur était destinée. En s'observant dans le miroir tout en se séchant les cheveux, la porte de la salle de bain s'ouvrit et TaeHyung apparut. Ce dernier lui sourit et l'étreignit en déposant un bisou sur son dos à découvert.

– Comment s'est passée ta journée ? Il demanda en s'empara de la serviette pour le sécher lui-même.

– Ereintante et la tienne ? Répondit JungKook en cherchant à l'embrasser, mais TaeHyung esquiva en lui disant qu'il était crasseux.

– Je m'en fiche, tu m'as manqué.

Mais TaeHyung ne céda pas, puis il le poussa dehors afin qu'il puisse se laver aussi. Encore torse nu, JungKook se rendit directement dans la cuisine où NamJoon s'affairait à cuire des œufs durs. En voyant l'air sombre du plus jeune, ce dernier savait avoir fait une gaffe... Puis la lumière se fit : le mille-feuille. Au moment des faits, NamJoon fut grandement tenté alors il l'a mangé. Visiblement, penser ne pas s'attirer les foudres de JungKook fut une belle erreur ; tout le monde savait que celui-ci détestait qu'on touchait ses affaires, qu'on les utilisait sans sa permission. Et cette règle s'appliquait avec plus de gravité lorsque ça s'agissait de TaeHyung et ce qui était relatif avec lui ! JungKook a expressément mentionné l'avoir acheté pour lui et je l'ai mangé en croyant avoir affaire à quelque chose d'insignifiante, regretta NamJoon.

– Je suis désolé Kook, je te promets d'en racheter pour lui.

Mais le plus jeune l'a juste gratifié d'un regard ténébreux.

– A plus d'une heure de route d'ici, si je te demande d'y aller maintenant, tu iras ?

19h50, lut NamJoon.

– Demain promis, l'heure tardive ne me le permet pas, avança-t-il et effectivement, ce n'était que la stricte vérité après tout. Il réitéra son excuse et JungKook partit sans rien dire.

Le soupir de NamJoon interpella TaeHyung et ce fut avec un petit air de dépit qu'il lui raconta l'incident qui arracha seulement un rire clair à TaeHyung. Lui et son caractère vache ria le garçon. JungKook exagéra tellement de fois. Ne jamais toucher à ce qui l'appartenait, c'était la règle de Jeon JungKook. Suivre cette unique dicte tout. Il suffit de la respecter et tout se passera bien, JungKook sera une agréable compagnie, un bon pote. Même ses proches amis s'appliquaient à la respecter.

– T'inquiètes, ça lui passera, continua de rire TaeHyung, tu sauras gérer le diner ?

– Oui, va le calmer maintenant, dit NamJoon en sortant les nouilles instantanées.

JungKook travaillait sur son ordinateur quand TaeHyung entra dans leur chambre. Son sourire fut doux en le regardant. Son petit-ami et son caractère sur ses propriétés et ses avoirs, ce qu'il pensait lui appartenir. JungKook pouvait s'emporter pour une chose qu'une tierce personne qualifiait de dérisoire et de futile ; par exemple : l'emprunt d'une paire d'écouteur ; manger une part de nourriture ; piquer des chaussettes ; ce genre de chose quoi... Il ne permettait à personne de toucher à ses affaires, personne sauf TaeHyung bien-sûr. Mais le pire : JungKook se montrait très possessif et trop protecteur vis-à-vis de son petit-ami. Kim TaeHyung était sien alors on ne le touchait pas ; on ne mangeait pas la nourriture lui étant réservée ; on ne l'enquiquinait pas ; bref ! C'était ainsi.