La douceur de l'utopie - ᵗᵃᵉᵏᵒᵒᵏ

On & On. (Last part)

« Retour au bercail, si je puis dire. » Commenta Jin en regardant par le hublot. J'eue un petit sourire en émettant un petit hochement de tête. Il me tardait d'y revenir ; de revisiter les places familières, de revoir les têtes amicales que j'ai laissé derrière moi en partant au Japon. Et surtout, de rendre visite à mes parents et à ma petite sœur.

« Il sera là ? » Mon sourire s'élargit et Jin n'eut pas évidemment besoin de réponse. L'avion atterrit dans un bruit sourd. Dix minutes plus tard, les protocoles terminés, nos bagages en mains, je regardais tout autour de moi, dans la perspective de le voir.

« Bon retour. » Entendis-je doucement. Mon cœur bondit et je me retournai, le sourire aux lèvres et les yeux brillants.

« Bonjour TaeHyung, content de te revoir. » Parla Jin en lui tendant sa main. Je me décalai. J'avais tellement envie de l'étreindre après tout ce temps. Sa main rencontre le bas de mon dos pendant qu'il discutait avec Jin. Après quelques échanges de banalités, nous nous dirigeons vers sa voiture. Jin prend la place devant à côté du conducteur, ce qui nous a permis à moi et à TaeHyung de s'assoir ensemble à l'arrière. Je ne me souciais même pas de la présence de mon aîné ni du chauffeur, je me poussai vers TaeHyung et posai ma tête sur son épaule tandis que ma main se glissait dans la sienne. Je me sentais bien, très bien ainsi.

« T'es collant dit-donc. On s'est vu il y a quelques mois. »

« Des longs mois tu veux dire. » Contrai-je en renforçant ma prise. Il ne dit rien et déposa furtivement un baiser sur mon front.

« Quels sont tes plans ? » Et cette question m'arrache une moue de mécontentement. A peine avais-je foulé le sol de mon pays natal, à peine une dizaine de minutes après notre retrouvaille après ces longs mois et c'est ça qu'il balance ?

« T'es un jeune adulte maintenant, arrête donc de tirer cette tête. T'es devenue si susceptible ma parole. » Je me refrognai un peu mais prenais quand même ce qu'il disait ; il a raison, je ne dois pas me comporter ainsi. Alors, vraiment bas, je formule mes excuses.

« Aujourd'hui, on se prélassera au lit et je te laisserai tranquille. Une fois que tu te seras bien reposé, nous discuterons de ton avenir et tout ce qui t'attendra. »

Bien sûr, TaeHyung mettait un point d'honneur à mon avenir ; il le planifiait et s'enquérait toujours où en étais-je avec mon parcours Universitaire, où était mes études ainsi que mes projets et quel sera la suite. Il avait exactement la même sollicitude comme cette fois-là quand il s'est impliqué pour retrouver l'unique famille pouvant m'aider et me prendre en charge.

Ah oui, notre situation ?

On sort ensemble. On a fini par trouver un arrangement : une relation à distance fusionnée avec des voyages perpétuels entre le Japon et la Corée du sud, heureusement, la distance n'était pas grande et TaeHyung avait de l'argent à dépenser. Au début, il avait fallu "forcer", le contraindre pour qu'il vienne afin que notre 'relation' ne soit pas totalement une relation 'à distance'. Et durant ces quelques jours de rencontres physiques, étant donné mes études ; nous pouvions à peine pleinement profiter du temps ; alors on en volait : pendant les pauses déjeuner ; pendant les heures libres ; le soir après les cours et heureusement aussi, pendant le weekend entier où entant compréhensif, Jin nous laissait seuls. Au début, tout ce qu'il faisait ou plutôt, ce qu'il ne faisait pas criait le 'ça ne marcherait jamais entre nous mais puisque tu insistes, me voici.' Je lui étais reconnaissant pour ces efforts, et oui, ils ont fini par payer.

« C'est quoi ces chaussures ? » Se moqua-t-il gentiment. Mes chaussures ? Ces fameux boots que je chérissais et que j'ai commencés à collectionner. Avec fierté, je lui propose d'en offrir une paire et sa tête se secouant vivement me poussait à insister.