La douceur de l'utopie - ᵗᵃᵉᵏᵒᵒᵏ

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Un coup d'un soir, voilà comment je le qualifiai.

Mais il a fallu que le cours des événements soit autrement.

Je n'aurai jamais imaginé le revoir une semaine plus tard, de surcroit devenir un colocataire ; remplacer YoonGi en prenant sa place et en comblant son absence dans notre grand appartement. Dans cette chambre lors de cette nuit de vendredi fin Mars, nous nous sommes contentés à assouvir nos envies respectifs, nous ne nous étions mêmes pas encombré à se demander nos noms parce que c'était un coup d'un soir dont on ne prévoyait aucune suite, un coup d'un soir comme tant d'autres lorsque l'alcool nous grisaillait, lorsque le désir sexuel faisait frémir notre être. Personnellement, je détestais les coups d'un soir et n'en étais pas un adepte comme mes amis, mais cette nuit-là, l'un d'eux m'a dit d'essayer parce que je le méritais bien, parce que j'avais besoin de me détendre il m'a dit puisque nous venions de terminer une longue semaine d'examen. Ce coup d'un soir-là fût ma seconde fois. Je me souviens très bien de son air aguicheur sous ses longs cheveux. Ses vêtements sombres m'ont plu, j'ai un peu hésité avant de l'aborder et sûrement parce que je ne me suis pas présenté, il ne m'a pas non plus fourni son nom.

Les personnes avec qui on a eu un coup d'un soir ne sont pas sensées nous revoir...De ma part, une fois notre affaire terminé, je suis parti sans rien ajouté et j'étais persuadé qu'il aurait fait la même chose s'il ne s'était pas endormi. Il faut dire qu'il a fourni d'énormes efforts puisqu'il a joui plusieurs fois. J'en avais mal aux cuisses et hum, à cet endroit-là parce que la dernière fois remontait lointainement.

Un coup d'un soir, voilà comment il était puisque nous avions seulement eu des contacts charnels et rien de plus.

Je n'ai pris part dans la recherche de la personne qui devait remplacer YoonGi, sauf dans la lecture des petites annonces. Ce fût HoSeok qui l'a trouvé. Il m'en a parlé et je me suis fié à son jugement. J'ai juste entendu son nom : Jeon JungKook, suivi de quelques informations telles : où il étudiait et ce qu'il faisait. Mon ami m'a rassuré que ce nouvel arrivant était bien, et moi-même s'est réjoui de ce nouveau venu susceptible de s'ajouter dans ma cercle amicale. Et je m'étais bien fourvoyé en beauté bien entendu.

Pour accueillir JungKook, mon meilleur ami a tenu à être également présent et nous n'y avons vu aucun inconvénient. Ce fût un samedi matin, ses affaires ont été déjà déposé la veille où il est passé avec son cousin ; je ne les ai pas vu puisque j'étais en cours.

Quelques brèves secondes me l'ont fait reconnaître. J'ai eu la désagréable impression que mes conceptions sur notre future amitié et sur notre cohabitation venaient de s'envoler en éclat. J'ai nettement vu la surprise dans ses yeux, son sourire a faibli mais ce détail, les autres ne l'ont pas remarqué je crois. Ce fût avec gêne que je me suis présenté, mais à l'instant où il m'a tendu la main, j'ai su que notre rapport serait gauche, assurément inconfortable. J'avais envie d'oublier cette nuit, j'avais envie que cela ne se soit jamais produit.

Je me suis efforcé de garder mon attitude normale, constater combien il semblait être sympathique m'a causé de plus grands vagues de regrets. Je ne me suis pas bercé d'illusion : ce qui aurait pu être une bonne amitié fut gâché par du sexe, du sexe merde... ! Tous les deux, nous avions joué la comédie en feignant qu'une semaine plus tôt, nous n'avions pas passé ensemble près d'une heure de sexe torride et que j'en gardai encore même des traces de griffures tandis que les traces rougeâtres ont disparus.

S'expliquer, cela m'a traversé l'esprit ; mais quoi dire ? Qu'est-ce qui nécessitait de justifications ? Tous les deux, nous étions consentants, nous étions dans l'âge de baiser avec qui on voulait...