Chapitre 25: Toi et moi

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J'ai l'impression que mon coeur va exploser, je le traine maintenant depuis quelques instants, les escaliers c'est vachement plus rapide que l'ascenseur. Il peine à tenir la cadence, je suis moi même surpris de la vivacité dont je fais preuve. Je suis censé être à bout de force pourtant je le tracte. Il semble amusé et pensif, je le suis tout autant. 

- Kirua, on va où ?

- On descend, ça ne se voit pas, rigolé-je.

- Oui mais...

- Aller ! On y va ! Godspeed: Flash ! 

Je le soulève et le prends sur mon dos, le reste des escaliers sera un jeu d'enfant. En moins de quinze secondes nous avons descendu les treize étages. J'ouvre la double porte et me lance sur le lit, il est tout aussi confortable que ce matin, voir même plus. Gon ferme l'accès à la chambre et s'appuie contre celui-ci. Il me regarde avec attention, m'observes et me jauge avec bien trop de sérieux à mon goût. De plus ses yeux ambre contraste parfaitement avec l'obscurité de la pièce. On est en sécurité, on est tranquille. Personne ne viendra nous embêter, on est tout les deux, rien ne peut nous arriver. Je viens de le comprendre. 

- Kirua, tu es sûr que tout va bien, demande-t-il lorsqu'il penche la tête vers la gauche, tic qui montre son inquiétude. 

- Bien sûr ! Pourquoi ?J'ai fait quelque chose qui démontre le contraire ? 

- Non, mais tu débordes d'énergie alors qu'il y a moins de deux minutes tu étais au sol tremblant comme une feuille. En plus de ça, tu es un peu euphorique, je trouve, dit-il lorsqu'il s'assoit au pied du lit.

Je comprends ses interrogations, c'est pertinent. Je prends conscience de mon comportement, il est vrai qu'il peut être inquiétant. Seulement, je me sens juste léger, je me suis senti mal durant ses quatre dernières années à cause du nen d'Hélla, alors, maintenant que j'en suis délivré, je me sens bien. Je repense à Irina, Karma et Nagisa, je les appréciais beaucoup... Je me demande comment j'ai pu créer une place dans mon coeur à des personnes qui, en fin de compte, n'ont jamais existées. Une question vient de me traverser l'esprit. Je me redresse et pose mes mains sur mes cuisses.

- Gon ? 

- Oui, qui a-t-il ?

- Depuis combien de temps es-tu au courant pour Irina et les autres, lui demandé-je avec plus de brutalité que prévu.

- Depuis que tu m'as retiré le nen d'Hélla, je ne pouvais te le dire sans te provoquer un choc émotionnel qui aurait pu être dangereux pour toi. Tu devait t'en rendre compte par toi même. Désolé...

- De t'en fais pas, je ne t'en veux pas. C'est juste que cette histoire commence à me perdre un peu. Elle est là depuis tellement longtemps, Gon.

Il fronce les sourcils et me regarde avec plus de sérieux, il est visiblement intrigué par ce que je viens de dire. Il me fait un signe de tête, il veut que je crache le morceau.

- Ce qu'il s'est passé il y a quelques instants, quand j'étais au sol, c'est parce que le nen s'est totalement dissipé, et des souvenirs me sont revenus. En réalité, la première fois que je l'ai vu, c'était sur le bateau que j'ai emprunté pour quitter l'ile, le jour où nous nous sommes quittés. 

- Quoi ?! Comment ça ?! Que s'est-il passé ? Elle t'a fait quelque chose s'insurge-t-il. 

- Elle a placé le nen pour instaurer des faux souvenirs dans mon esprit. Bien évidemment, je vais éviter de raconter la scène de mon espace mental, je n'ai pas envie qu'il le sache pour le moment puisque moi même je n'y comprends rien de très cohérent.

- Kirua, j'ai vu pendant un cours instant des choses dans ta tête, tu étais comme relié à des fils bleu remplis de nen. Les voix étaient troublées, je n'ai pas compris grand chose. J'ai cru comprendre que ça parlait de toi et moi, d'un lien quelconque entre nous, dit-il avec douceur.

Ce que tu es pour moi.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant