Chapitre 12: Sensations.

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PDV: Kirua

Nous sommes tranquillement en chemin vers la maison de Nagisa, on doit d'ailleurs passer par le parc de la ville. Ça me fait bizarre d'appeler l'île de la baleine "ville". Ça a tellement changé.

- Tu es donc un Zoldik ? Me demande le bleu.

- Oui...Et loin d'être fier de l'être...

Nous marchons, l'un à côté de l'autre, il dégage quelque chose d'apaisant. Il marche avec la tête dans les nuages, moi avec la tête en enfer. Les images de l'autre avec sa langue hors de sa bouche... Ça entraîne ma peine, ma peine plus que la haine.

Nous marchons dans le parc, on se rapproche naturellement, j'apprécie vraiment Nagisa.

- Viens on s'assoit, j'suis pas pressé de rentrer chez moi...

Je sens son aura changé, pour une émotion compliquée à déchiffrer. Il s'assoit sur un banc et m'incite à faire de même.

- Famille compliquée ? Me demande-t-il avec un léger rire.

- À partir du moment qu'on te félicite quand tu plante un couteau dans le ventre de ta mère, je pense que tu peux te faire une idée... Dis-je dans un soupir.

- Oui...Tu as raison.

- Et toi ? Ça n'a pas l'air d'aller avec ta mère...

À ce moment je vois son regard devenir vitreux. Il y a réellement quelque chose avec sa mère, mais quoi ?

- Je peux te dire la vérité ? Me demande-t-il avec la voix serrée.

Je me rapproche de lui et mets un bras autour de ses épaules, il ferme les yeux et prend un profonde inspiration.

- Comme tu peux le voir... Je suis assez androgyne. Ma mère voulait une fille a tout prix...Mais elle a eu un garçon. Durant les premières années de ma vie, elle était normal, on riait, on était complice...Mais c'est lorsque j'ai eu ma première copine que ça à dégénéré... Elle a pété un câble, elle m'hurlait que sa fille ne pouvait pas être lesbienne... Et c'est à partir de ce jour que ça à commencé. Elle me force à garder mes cheveux long.

Il démelle ses couettes et il les laisse tombés. C'est à ce moment là que je me dis qu'il est vraiment beau...

- Je suis obliger de mettre des vêtements mix ou féminin...

- Je te comprends...Ça doit être horrible... Dis-je en lui caressant le dos de mon pouce.

- Et puis...

Il s'arrête, il tourne le regard vers moi et me sourit. Je sens qu'il est un peu plus léger, un peu plus lui même.

- Tu es l'une des deux personnes avec qui je ne suis pas gêné de ne pas avoir mes couettes...

- Karma la deuxième ? Dis-je en lui souriant malicieusement.

- Oui. Dit-il en revenant légèrement rouge.

- Il y a un lien spécial entre vous deux n'est ce pas ?

- Je pourrais te dire la même chose avec Gon...

Ça me fait mal lorsqu'il dit ça, c'est vrai, il y a quelque chose entre nous mais nous ne sommes pas totalement d'accord sur le type de notre lien. Lui me considère comme son meilleur ami, moi...Je ne sais pas...Je...

Il prend ma main droite dans ses mains, puis il me sourit franchement. Je me sens bizarre, je retire brusquement ma main, un peu trop visiblement.

Ce que tu es pour moi.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant