t'as beaucoup d'haine tu sais ?
luna guidicelli
île cocos, 11h
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assise contre un palmier face à la mer, je soupire quand la première brise de la matinée frôle mon visage, faisant glisser une larme sur ma joue.
le vide avait reprit sa place initiale dans mon esprit, et je me demandais comment un être humain pouvait ressentir autant de haine, surtout dans un aussi petit corps comme le mien.
est ce que j'avais consciemment l'intention de blesser lily-rose en ayant l'inconscience de mettre de vrais coups ?
c'est la question que je me pose depuis une heure et j'en ai toujours pas la moindre idée.
je pose les yeux sur mes jambes que je remonte contre ma poitrine.
j'ai peut être gâché la fin du voyage, mais au moins, j'ai un magnifique bronzage. comme quoi tout n'est pas à jeter...
j'entends quelques bruits dans mon dos. je me retourne et vois kylian.
il s'arrête à ma droite puis glisse ses mains dans les poches de son short sans dire un mot avant de fixer les vagues.
- tu sais que t'étais pas obligé de la taper ? rompt-il le silence.
- sans blague, dis-je simplement en roulant des yeux.
j'encercle mes bras autour de mes genoux puis pose mon menton sur ceux-ci.
- je voulais pas lui faire de mal, ajoutais-je doucement, c'était pas mon intention.
cette fois ci, j'étais sincère.
étant une personne extrêmement passionnée de base, il y avait un univers entre ce que je souhaitais faire et ce que je réalisais.
pour faire simple, entre mon cerveau et mes actes la connexion est paradoxale. alors quand j'essaye de calmer ma colère c'est tout le contraire qui se produit, et je me retrouve à péter un câble devant tout le monde.
- faut que t'arrête de réagir comme une cinglée à chaque fois que ça va pas dans ton sens luna, reprend kylian plus sérieusement, ça va finir par se retourner contre toi un jour.
pour seule réponse, je lâche un long soupir. c'est pas comme si je ne le savais pas, mais je garde quand même ses paroles dans un coin de ma tête.
- elle pleure toujours ? lui demandais-je doucement.
- non, mais tu devrais lui parler.
je ne réponds rien. un ange passe. il expire légèrement puis s'en va, me laissant à nouveau seule.
je ressens qu'une envie. rentrer chez moi et serrer prada, mon chat, dans mes bras. elias me manque, et paris aussi.
...
le chemin pour rentrer à san josé s'est fait dans un silence de mort.
j'avais mes lunettes sur le nez et limais mes ongles dans mon coin sous les yeux attentifs de carl. il ne m'avait pas adressé un mot, et les autres non plus d'ailleurs. mais ça m'arrangeait. je n'avais envie de parler à personne.
nos bagages au milieu du quai d'embarquement de l'aéroport, les photographes et caméramans immortalisaient les derniers clichés de ce voyage riche en émotions.
rien qu'en pensant à ces deux dernières semaines, j'ai un petit pincement au cœur.
malgré tous les drames, ce fut une belle expérience. j'ai appris plein de choses et je pense y être ressorti grandi... ou pas.
louis tape dans ses mains pour attirer notre attention puis se racle la gorge.
- le voyage s'achève aujourd'hui et je suis vraiment heureux de vous renvoyer chez vos parents, commence-t-il en riant doucement avant de répondre son sérieux, je plaisante... vous avez fait du très bon boulot, vous pouvez être fiers de vous...
j'étais déjà loin dans mes pensées. son discours commençait à m'ennuyer alors je remets mes chanel sur mon nez avant de regarder mes ongles.
la première chose que je ferai en rentrant c'est de réserver une journée au spa puis de faire du shopping. ma carte bancaire crie à l'aide, et d'après le message que m'a envoyé le banquier de la famille, lui même s'étonne qu'aucuns centimes n'aient été prélevés sur mon compte, du moins, pour le moment.
je relève la tête quand presnel qui était à mes côtés, me donne un coup de coude. je le dévisage puis hausse un sourcil.
- t'as actualisé ton instagram ? il me demande avec un immense sourire.
- pourquoi ? dis-je peu intéressée.
- bah regarde.
je souffle et prends mon iphone dans mon sac. je le déverrouille puis vais sur l'application.
mes yeux s'écarquillent et ma bouche s'ouvre en grand à la vue du 1 million s'affichant sur mon nombre d'abonnés.
- félicitations ma lulu, me sourit le défenseur.
je pousse un cri aigu, coupant louis dans son discours nul et sautille sur place en agitant mon téléphone alors que tous les regards se tournent vers moi.
- j'ai un million de followers ! criais-je le sourire aux lèvres.
sûrement hypé par ma joie, ils se mettent à crier à leurs tours en me félicitant.
presnel me serre dans ses bras. j'aperçois par-dessus son épaule kylian, qui me sourit légèrement et lily-rose juste derrière lui qui fait de même.
j'ai bossé tellement dur pour en arriver là que les larmes me montent aux yeux, et je leur rends un grand sourire en reserrant l'étreinte autour du numéro trois, oubliant toute l'animosité que j'ai pu avoir avec la blonde dans la matinée.
au fond j'étais fière de moi, car même n'étant pas dans mon confort habituel j'ai réussi à faire de grandes choses et à me surpasser, malgré les quelques obstacles sur le chemin.
mission millions de followers accomplie. prochain rendez-vous : le festival de cannes l'année prochaine. et j'ai hâte d'y être.
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c'est ma dernière semaine de vacances je suis triste :(
j'espère que vous allez bien et qu'on va gagner ce soir
talya
