sentiments indivisibles

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elle est noire la vie d'ici

luna guidicelli
neuilly-sur-seine, minuit

j'ouvris les yeux sans aucune difficulté, comme si j'avais fait une sieste de quelques minutes et que je retournais faire ma badass dans les quartiers riches de paris avec mes copines et nos outfits iconic.

mais malheureusement, c'était loin d'être le cas.

les quatre murs blancs entre lesquels j'étais enfermée, allongée comme une morte sur mon lit de réanimation avec des perfusions et des machines branchées sur tout le corps, me ramenaient doucement à la réalité et aux raisons pour lesquelles j'avais décidé de mettre subitement fin à mes jours.

ni une, ni deux, je vomis sur moi à l'image de ces flashbacks douloureux qui me traversaient l'esprit, et commençais à pleurer à chaudes larmes, quand une infirmière entra dans la chambre, paniquée.

- oh mon dieu... elle dit en courant vers moi.

deux de ses collègues arrivèrent ensuite en renfort avec un tas de serviettes, une petite bassine d'eau et un gant de toilette pour me rafraichir et tenter de me calmer.

l'infirmière caressait doucement mon dos tout en passant le gant frais sur mon front, pendant que mes pleurs ne faisaient que redoubler d'intensité et que mon estomac vidait le peu de chose qu'il contenait.

- ma vie est finie, dis-je entre deux sanglots, tout le monde me déteste...

- mais non ma grande, me dit-elle gentiment en essuyant mon front plein de sueur, on ne peut pas plaire à tout le monde mais il y a plein de gens qui t'aiment. ta vie est très loin d'être finie, on va te soigner et tout ira bien.

j'explosais à nouveau en sanglot à ses mots et continuais à m'apitoyer sur mon sort tandis qu'elle me rassurait avec des mots doux et des caresses dans le dos.

- je vais t'aider à te nettoyer pendant que mes collègues vont changer tes draps et ensuite tu te reposeras, elle ajoute calmement, d'accord ?

j'acquiesce d'un léger hochement de tête qu'elle me rend d'un sourire bienveillant.

- comment vous vous appelez ? je demande d'une petite voix en reniflant.

- céline, elle répondit.

- comme la marque de luxe ?

- oui, elle rit légèrement, ça te plait ?

- je vous aime déjà... dis-je limite la larme à l'oeil.

elle éclate de rire, m'arrachant un mini sourire et nous nous dirigeons doucement mais sûrement vers la salle de bain.

...

comme prévu, les draps ont été changé pendant ma douche, et une odeur de soupline à la vanille régnait désormais dans cette triste chambre blanche où je me glissais sous les draps, dans mon pyjama en satin noir louis vuitton, trouvé dans la valise que ma famille avait apporté durant leurs visites.

- voilà pour toi luna, me sourit céline après m'avoir rebranché à mes machines, tu peux dormir tranquillement maintenant, si tu as besoin de quelque chose tu appuies sur le bouton rouge et je viendrais, d'accord ma puce ?

je hochais la tête avec un fin sourire comme seule réponse. elle était tellement adorable et bienveillante que j'en avais presque les larmes aux yeux.

elle prenait soin de moi comme si j'étais sa chair et son sang, et toute ma haine envers la race humaine et sa méchanceté s'évaporait à la vue de son sourire. elle respirait la bonté et c'était tout ce dont avait besoin ce monde.

- vous avez appelé ma famille pour leur dire que j'étais réveillée ? je lui demande.

- pas encore, elle répond, on allait attendre demain matin histoire que tu sois bien reposée. tu veux que j'appelle quelqu'un en particulier ?

je pris quelques secondes pour réfléchir. j'avais fuis mes responsabilités concernant la "sextape" pour ne pas avoir à affronter le regard du monde, mais surtout, celui de ma famille.

ceux d'elias et de kylian m'avaient achevés rien qu'à eux seuls, alors comment j'allais réagir à celui d'adam, de ma mère mais encore plus à celui de mon père, la personne pour qui j'avais le plus de respect et d'admiration, et pour qui je cherchais par tous les moyens de plaire et de rendre fière ?

toutes ces pensées me tuaient davantage alors je les nextais d'un battement de cil, laissant une larme rouler sur ma joue puis hochais à nouveau la tête.

- oui, répondis-je au bord des larmes, s'il te plaît.

- pas de problèmes, elle me sourit doucement, et de qui il s'agit ?

je prends une petite inspiration en sentant les vagues de larmes border mes yeux avant de finalement lâcher :

- giulian.

••••••••
luna is back
talya

thank me later • kylian mbappéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant