forgiveness for your ways
luna guidicelli
neuilly-sur-seine, 9h
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- presnel tu peux la lâcher s'te plaît ? souffle logan, saoulé, tu l'as déjà vu hier soir et on part juste quelques minutes grosse sangsue, lâche sa veste.
- non, répond le défenseur avant d'embrasser ma joue, tu vas trop me manquer ma lulu.
je roule des yeux en parfaite synchronisation avec logan sous les rires d'elisa, puis tapote doucement le dos de presnel qui ne voulait absolument plus se séparer de mon étreinte alors qu'on s'était vu récemment la veille.
pas dans les meilleures conditions, certes, mais on s'était vu.
après que mon père ai quitté la salle d'attente, je me suis complètement effondrée.
je ne m'attendais pas spécialement à grand chose de sa part, mais une fois ma révélation faite et son regard plongé dans le mien remplie de douleur, je pensais qu'il comprendrait.
mais encore une fois, je m'étais trompée.
j'ai pleuré comme jamais auparavant, tellement que j'ai fini par m'endormir dans les bras d'elias après le passage de ces amours de logan et elisa, puis des garçons, qui m'avaient tout de même manqués.
à contrario, je n'ai eu aucune nouvelle de kylian qui m'avait promis qu'il viendrait me voir.
au fond je ne lui en veux pas. j'avais déjà pris assez de son temps ces derniers jours, et puis c'est les fêtes de noël, il se doit de les passer en famille.
- bonjour les enfants, nous interrompt ma mère en entrant dans ma chambre, joyeux noël !
elle fait rapidement la bise à mes deux meilleurs amis tandis que j'en profite pour repousser presnel qui râle dans sa barbe avant qu'elle ne l'embrasse à son tour.
- on revient avec le p'tit dej' et le reste des garcons dans pas longtemps, me dit elisa en me saluant, bisou.
je lui rends sa bise volante puis me tourne vers ma mère qui me serre dans ses bras.
elle avait fait plus d'efforts en vingt-quatre heures pour moi qu'en vingt-et-un ans d'existence.
je reconnais que c'était étrange au début, mais j'ai fini par accepter cette nouvelle facette d'elle ainsi que l'amour et l'intérêt qu'elle m'avait porté ces dernières heures.
puis j'avoue que c'est plaisant d'être à nouveau le centre d'attention de sa maman.
- j'ai discuté avec ton médecin et ta psychologue et ils m'ont dit que si tu te sens prêtes tu peux rentrer à la maison dans deux jours, elle me dit, qu'en penses-tu ?
je haussais simplement les épaules en reposant ma tête sur mon oreiller.
à vrai dire, j'en avais aucune idée. bien sûr que la résidence me manquait, mais c'est aussi à ce même endroit que j'ai vécu mes premières agressions, mes premières mutilations et ma première tentative de suicide qui a failli porté ses fruits.
