the coldest story ever told
ominiscient
neuilly-sur-seine, 20h
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assise sur les sièges inconfortables de la salle d'attente, luna essayait de se remettre du taux important d'émotions qu'elle venait d'encaisser après avoir franchie la porte.
sa mère avait fondu en larmes juste en croisant son regard, faisant couler les siennes à flots pour la millième fois en l'espace de trois jours, avant qu'elles se prennent l'une dans les bras de l'autre en sanglotant comme des bébés.
c'était mignon à voir, comme quand les bras d'adam entourèrent le fin corps de sa petite soeur, et que ses yeux bruns cachés derrières ses lunettes s'emplissaient d'amour pour elle.
quant à son père, même si la brune ne s'attendait pas à grand chose de sa part, elle pensait qu'il serait un peu plus démonstratif, mais au contraire, il l'a simplement fixé de longues secondes, l'air de rien, avant de lâcher un simple « comment tu vas ? » et de se réinstaller sur son siège.
pour ne pas changer, son attitude avait encore une fois blessée luna, mais en ayant l'habitude, elle hocha simplement la tête et s'installa aux côtés d'elias sans dire un mot.
un silence glacial régnait désormais dans la pièce et leurs regards étaient rivés sur l'italienne, attendant qu'elle brise la bulle d'interrogations, de stress et d'inquiétudes qui avait pris l'intégralité de leurs pensées et énergie ces derniers jours.
- je... commence doucement luna.
sa phrase resta en suspend. les mots ne voulaient plus sortir de sa gorge, comme si on lui avait tranché les cordes vocales et que son corps lui faisait implicitement comprendre que se vouer au silence était la meilleure solution.
elle fit donc usage de son plan b, mis en place et élaboré avec l'aide de sa psychologue quelques heures plus tôt, et sortit de la poche de sa robe, une feuille soigneusement pliée où se trouvait inscrit à l'encre noir, l'histoire la plus glaçante qui existe.
- je ne savais pas comment vous dire ça alors je l'ai écris, expliqua luna d'une petite voix, j'espère que ça ne vous dérange pas...
- bien sûr que non ma chérie, répondit sa mère en attrapant sa main, il n'y a aucun problème à ça.
elle tendit alors sa lettre à adam, qui à son avis semblait celui qui avait les épaules les plus larges pour encaisser la nouvelle, mais surtout, celui qui réagirait le plus calmement possible.
ses mains tremblaient au fur et à mesure que le morceau de papier se dépliait entre les doigts d'adam, sous les yeux attentifs de ses parents et d'elias, tandis que les siens étaient déjà au bord des larmes.
elle allait bouleverser leurs vies à tout jamais en quelques lignes, et cela la terrifiait au plus haut point. mais il fallait absolument qu'elle le fasse, même s'il fallait qu'elle vide son stock de larmes et y laisse son coeur déjà bien brisée en lambo.
une fois la lettre complètement dépliée, adam se racla la gorge et commença dans ce même et long silence, la lecture des blessures les plus profondes de sa petite sœur.
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tout a commencé le jour où j'ai compris que ma vie ne serait plus jamais comme avant.
