you're supposed to put your pride aside and ride for me
luna guidicelli
neuilly-sur-seine, 22h
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après la bombe qu'a lâché elias, un silence glacial s'est installé dans la pièce.
mon père s'est levé de table puis a quitté la maison en claquant la porte pour prendre son vol.
mes joues chauffent, les larmes coulent sans s'arrêter sur mon visage et mes mains tremblent de nervosité.
pourquoi c'est toujours la même chose avec eux ?
prise d'une immense rage, je jette mon bouquet de rose à travers la pièce. mon assiette de salade suit le mouvement, se brisant dans un bruit assourdissant contre le mur.
ma mère crie mon nom et adam se lève pour me calmer, mais sa main qui se pose sur mon bras ne fait qu'empirer les choses.
- dégage ! criais-je en le poussant.
- eh ! dit-il d'une voix autoritaire, tu me parles pas comme ça luna, calme-toi !
je sursaute quand il hausse le ton. son regard noir derrière ses lunettes me lance des éclairs, traduisant sa colère.
ma lèvre se met à trembler et une buée de larmes brouille ma vue. j'éclate en sanglot puis me sépare de son emprise avant de quitter la salle à manger en courant pour rejoindre ma chambre, où je relâche toute ma tristesse sur mon lit.
mon pouls se soulève au fur et à mesure que mes larmes coulent. ma gorge s'assèche, mes joues rosissent.
je m'aggripe de toutes mes forces à mon coussin puis à force de pleurer, finis par m'endormir.
...
une ambiance tamisé surplombe la pièce quand j'émerge doucement de mon sommeil.
je reste quelques secondes allongée puis me redresse.
minuit s'affiche sur l'écran de mon téléphone. j'ai dormi seulement deux petites heures.
je regarde les notifications que j'ai reçu entre temps et soupire en ne voyant aucun message de mon père, même pas une petite excuse.
l'écran se verrouille et un message d'elias s'affiche.
de elias, 00:13 >
tu dors ?
< à elias, 00:13
non, mais j'ai faim
de elias, 00:14 >
viens dans la cuisine
< à elias, 00:14
j'arrive
je pose mon téléphone sur le lit et échange mes talons contre une paire de chaussette. j'enfile un sweatshirt par dessus mon haut comme il fait un peu frais puis descends à la cuisine, où je retrouve mon frère assis sur le plan de travail.
il me tend son paquet de biscuit nutella que je prends sans hésiter et m'installe sur une chaise haute dans le silence.
- papa est parti juste après moi j'imagine ? demande-t-il.
