c'est toi et moi de base, à quoi tu joues dis-moi ?
luna guidicelli
londres, 22h
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— « alors, comment tu te sens depuis la dernière fois luna ? »
actuellement en visio avec ma psychologue, installée confortablement sur mon lit avec logan allongé à mes côtés en train de créer un compte tinder à adam, j'esquissais un sourire qui se voulait sincère à madame kowalski puis répondis :
— « super. à part que mon frère m'a chassée de chez lui et que je vais être rapatriée en france de force, et vous ? » dis-je sarcastiquement.
logan me donne un coup de coude pour me réprimander tandis qu'un léger rire s'échappe des lèvres de la brune.
— « luna... » elle commence.
— « j'ai pas envie de rentrer chez moi. » je dis plus sérieusement. « vraiment pas. »
je sens mes yeux s'humidifier alors que je fixais mes ongles dans le silence.
— « pourquoi ? » demande la quarantenaire.
je connaissais parfaitement la raison mais pour seule réponse, je haussais simplement les épaules.
je ne pouvais pas rentrer à paris, chez moi, reprendre ma petite routine dans ma résidence à neuilly sans que les personnages principaux de mon quotidien ne fassent plus partis du décor.
je n'avais jamais connue une vie sans elias et elisa à mes côtés, puis kylian est entré dans celle-ci et avait en quelques mois pris une place irremplaçable dans mon coeur.
la vérité était tout simplement que j'étais terrorisée à l'idée de respirer dans notre ville sans eux dans les parages.
peut-être qu'à l'heure actuelle je détestais elias et elisa de toute mon âme et que j'en voulais à kylian de me faire pleurer son absence tous les soirs, mais ma fierté me poussait à refouler mes vrais sentiments et à nier toute liaison de mon refus de rentrer à paris avec les trois protagonistes.
— « cela a un lien avec ce qu'il s'est passé à nice, n'est-ce pas ? » reprend madame kowalski.
— « absolument pas, je m'en suis remise depuis des semaines ! » mentis-je. « c'est juste que je suis bien chez adam, c'est tout. »
- mytho va, chuchote logan à mes côtés.
je profite que ma psychologue prenne des notes dans son rapport pour donner un coup au blond, qui grimace de douleur quand mon poing vient s'écraser dans sa côte avant que je ne l'étouffe avec un oreiller.
— « donc tu te sens bien chez ton frère au point de rester à londres, c'est ça ? »
— « exactement. »
— « et kylian ? il ne va pas te manquer ? »
mon coeur rate un battement à l'entente du prénom de l'attaquant. la pétasse. elle savait très bien ce qu'elle faisait, et elle savait aussi qu'il me manquait déjà terriblement, même si je clamais haut et fort le contraire.
