could you be here with me forever, ever, ever ?
luna guidicelli
paris viii, 1h
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comme à l'image que je suis, la suite était absolument in-cro-yable.
connaissant le service de qualité du george v je n'étais pas si étonnée, mais je trouvais ça quand même extraordinaire parce que je la partageais avec mon copain pour la première fois, et non avec un coup d'un soir parmi tant d'autres ou toute seule, quand je ressentais le besoin de m'isoler.
je sors de la salle de bain après avoir retiré mes talons et lavé mes mains quand kylian revient avec des sacs ubereats dont il venait de récupérer la commande en bas de l'hôtel.
on avait décidé de ne pas manger dans l'un des restaurants de celui-ci pour éviter de trop s'exposer, et aussi par flemme. je voulais juste être avec lui sans distraction, alors c'était la meilleure solution.
- j'ai commandé pour cinq, il dit en posant les sacs sur la table basse, j'espère que t'as faim.
je m'installe sur le tapis et le regarde me servir comme si j'étais une princesse. il est beaucoup trop mignon.
- merci, dis-je toute contente.
- de rien, il répond, sauce sucrée ou salée ?
- sucrée bien évidemment, je roule des yeux, tu me prends pour qui ?
- t'es une vraie, il rit légèrement.
il s'assoit face à moi une fois le repas installé et nous commençons à manger en discutant de tout et de rien.
- tu veux pas faire une méga fête pour ton anniversaire ? lui proposais-je, avec un dj, un barman et tout ce qui va avec... on pourrait faire ça chez moi ?
- j'veux bien, il dit, mais c'est quoi le piège là-dedans ?
je le regarde et hausse un sourcil, faussement offusquée.
bien évidemment qu'il y avait un piège, sinon je ne m'appellerai pas luna guidicelli.
j'avais déjà prévu d'instaurer une dictature et qu'aucune fille ne serait conviée à la fête. comme ça je pouvais garder mon bébé pour moi, et ces pétasses pour les trottoirs.
- y'a absolument aucun piège bébou, répondis-je d'une voix douce suivi d'un petit sourire, je veux juste te faire plaisir.
- j'crois pas un mot de c'que tu dis, il rigole, t'as trop de vices luna, j'suis pas con, et ton sourire en dit long.
je ne réplique pas et lève seulement les yeux au ciel avant de m'apprêter à choisir le california rolls le plus esthétique de la barquette. une fois celui-ci entre mes baguettes en bois et en direction vers ma bouche, kylian me le chipe au vol et le cache derrière son dos.
- t'es sérieux ? je m'écrie.
- qu'est ce que tu caches derrière ton sourire ? dit-il en plissant des yeux.
un blanc s'installe puis on part tous les deux en fou rire quelques secondes plus tard, dû cette phrase iconic du moment, d'un mec chauve que je ne connais absolument pas et qui a une copie de la coupe du monde dans son salon, ce que je trouve particulièrement effrayant.
mais bon, qui suis-je pour juger les déficits mentaux des français ?
- je cache rien ! expliquais-je en calmant mes rires, j'ai pas le droit de faire plaisir à mon amoureux ?
