i hope you're here when i need them demons to be gone
luna guidicelli
nice, 13h
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je me sentais comme l'oeuvre de mona lisa enfermée dans son cadre dorée au louvre lorsque je traversais le long couloir qui menait aux tribunes présidentielles de l'allianz riviera, escortée par cinq gardes du corps et d'elias et les garçons qui marchaient devant nous, ma main enlacée fermement dans celle d'elisa.
- ça va ? me chuchote la brune.
je réponds d'un simple hochement de tête, cachée derrière mes lunettes de soleil qui me servaient de "protection" et serrais un peu plus mon sac sous mon bras quand on commençait de plus en plus à me filmer et à me regarder de travers.
à la villa, elisa avait réussi à me calmer en une vingtaine de minutes. je n'avais pas fait une crise comme celle-ci depuis des semaines, et j'avoue que ça m'a fait du bien de me vider un peu.
elle était vraiment un ange tombé du ciel, et je n'avais aucune idée de ce que j'aurais été capable de me faire si elle n'était pas arrivée à temps.
mais maintenant j'étais en froid avec kylian, et je ne savais pas comment aborder la situation quand je le verrais. je comprends que c'est parfois too much pour lui, mais sa réaction m'a vraiment blessée.
on arrive dans les tribunes au milieu de l'échauffement. je m'assieds aux côtés d'elisa tandis que les garçons crient les noms de leurs amis sur la pelouse. elias se tourne dans ma direction quand une hôtesse nous propose des petits fours et du champagne puis me dit :
- tu veux aller dans le salon vip ? il chuchote, kylian l'a privatisé que pour nous au cas où tu serais pas à l'aise.
même quand il arrivait à me faire le détester, kylian me donnait toujours une raison inconditionnelle de l'aimer. il était super attentionné, pensait toujours à tout pour me faire sentir bien. mais là, j'en venais presque à détester cette facette de lui, peut-être parce que je lui en voulais toujours énormément.
j'acquiesçais simplement auprès de mon frère puis demandais une barquette de frites à l'hôtesse, qui me souriait gentiment avant de prendre la commande du reste du groupe.
- tu veux y aller maintenant ? me demande elisa une fois elias parti.
- non, répondis-je doucement, je veux voir les garçons d'abord.
je me levais à ces mots et m'avançais lentement vers la rambarde de la tribune, cherchant du regard les joueurs parisiens et plus particulièrement mon numéro sept.
- ma vieeee ! criait presnel quand il me remarque, coucouuuu !
je riais derrière mes lunettes de soleil puis relevais celles-ci quand marco et neymar le rejoignent, me faisant eux aussi des signes de mains et des coeurs que je leur rendis. ils sont beaucoup trop mimi.
kylian, sûrement alerté par leurs cris, apparu quelques secondes plus tard aux côtés d'achraf hakimi. nos regards se croisent et on se fixe simplement, attendant que l'autre fasse le premier pas.
il paraissait ni fâché ni super heureux de me voir. il était juste normal. et j'avoue que ça m'énervait encore plus de ne voir aucune once de regret dans ses yeux, me rendant encore plus amère par ce qu'il s'était passé plus tôt au téléphone.
