cherche la perfection pour fuir la réalité
luna guidicelli
neuilly-sur-seine, 15h
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d'après ce que m'avait dit le médecin avant qu'il ne m'explique les mesures prises à mon égard, mon séjour à l'hôpital ne faisait que commencer. et honnêtement, c'était pas plus mal.
après la nuit passée avec kylian et son départ au milieu de celle-ci, j'étais déterminée à me faire soigner et à guérir de mes blessures du passé.
il m'avait regonflé à bloc et donné toute sa force ainsi que son soutien, alors je m'étais réveillée toute souriante avec un nouvel état d'esprit : today is a new and better day 🫶🏻
et c'est pour cela qu'après avoir passé quelques examens, je me dirigeais d'un pas assuré dans ma robe chanel en tweed rose préférée (lavée, repassée et apportée par mon amour de giulian), vers le bureau de ma nouvelle psychologue.
- bonjoouur ! je lâche tout sourire en entrant dans la pièce.
une femme d'environ une trentaine d'années aux cheveux châtains releva la tête de son ordinateur, assez surprise, puis m'offra un sourire amusé en se redressant.
- bonjour luna, sourit-elle en me tendant sa main, je suis mme kowalski.
- enchantée, répondis-je gentiment.
elle m'invite ensuite à m'installer sur un fauteuil en tissu beige juste en face du sien, puis ouvre son carnet avant d'attraper un stylo.
- laissez-moi juste deux petites minutes le temps de noter quelque chose... elle souffle doucement.
je profite de ses quelques secondes pour analyser le décor autour de moi. la pièce est épurée, dans des tons froids entre le blanc et le beige, meublé seulement d'un bureau, d'une bibliothèque remplie de livres et de deux/trois plantes pour donner un peu de vie à cette espace vide et sans identité, qui commençait doucement à m'angoisser et à transformer mes positives vibes en une énorme boule de stress au ventre.
- vous n'avez pas encore vu votre famille pour le moment c'est ça ? me demande-t-elle en relevant légèrement le regard.
j'acquiesce d'un simple hochement de tête puis elle gribouille encore un peu dans son carnet avant de le refermer.
- on va commencer la séance mais sachez que ce n'est pas un interrogatoire ni un contrôle surprise, elle dit, vous pouvez prendre votre temps, ne pas répondre à certaines questions si vous n'en avez pas envie et faire une pause si vous en avez besoin, d'accord ?
j'acquiesçais à nouveau silencieusement, quand une question sûrement débile me traversait l'esprit :
- vous savez que j'ai essayé de me s- me coupais-je moi-même avant de mordre ma lèvre, gênée, fin...
- oui luna, elle répondit d'un sourire compatissant, je sais tout ça, mais je ne suis pas là pour vous juger, seulement pour vous aider.
un petit blanc s'installe pendant lequel je m'enfonce un peu plus dans mon siège, puis elle reprend calmement :
- prenez une grande inspiration et fermez les yeux. ensuite vous allez me décrire ce que vous voyez en fonction de ce que je vous dis.
