too much of this shit i don't need
luna guidicelli
neuilly-sur-seine, 20h
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rien avait changé depuis mon départ.
les domestiques faisaient toujours des allers-retours entre la cuisine et la salle à manger, giulian avait toujours son costume italien parfaitement repassé et elias était comme à son habitude en retard au dîner de famille.
à la seule différence en ce 30 juillet, mon père, le fameux et reconnu agustín guidicelli, avait repoussé ses réunions en asie -après que je lui ai supplié- pour célébrer mon million d'abonnés sur instagram à mon plus grand bonheur.
mon père travaille du 1er janvier au 31 décembre, 7jours/7 et 24h/24. soit dit, toute l'année.
je l'ai toujours connu en déplacement aux quatre coins du monde, ou quand il était présent, constamment au téléphone en ayant le nez dans sa paperasse, alors dans mon enfance je n'ai pas passé énormément de temps avec lui.
par conséquent, j'ai appris à sauter sur n'importe quelle occasion pour essayer de rattraper le temps, et surtout, attirer son attention en réalisant des choses qui lui plairait, comme atteindre le million sur instagram.
de plus, adam rejoint la partie, lui qui était en déplacement à londres pour voir comment se déroulent les affaires de mon géniteur là-bas. ils travaillent ensemble depuis qu'adam a atteint sa majorité alors lui aussi je le vois rarement.
- on mange quand giulian !? criais-je du canapé, mon magazine people en main.
- nous attendons vos parents et vos frères, répond-t-il quelques mètres plus loin, ils ne vont pas tarder, vous pouvez vous installer à table luna.
je souffle en levant les yeux au ciel puis me dirige vers la salle à manger où la table était dressée à la perfection. comme d'habitude, je suis toujours la seule à l'heure ici.
je m'installe à ma place attendant que les membres de ma famille décident de se montrer.
- coucou toi...
prada ronronne contre mon pied et je caresse doucement la chatte du bout des ongles.
la porte d'entrée claque. les pas d'une paire de mocassins se font entendre et mon frère aîné apparaît dans la salle à manger.
- c'est pas trop tôt, dis-je quand il embrasse ma joue.
- commence pas, dit adam en s'asseyant face à moi, j'ai un cadeau pour toi en plus.
je souris, ravie, puis il retire sa veste avant d'y sortir une petite boîte cartier qu'il me tend.
- t'as travaillé, t'as eu ton million donc tu le mérites, il me dit.
mon sourire s'étire et j'attrape vivement la boîte que j'ouvre délicatement.
ma rétine brille à la vue de la broche en diamant en forme de lune. il sait très bien que j'ai un faible pour tout ce qui brille.
- je t'aime adam, dis-je éblouie par le bijou.
- moi aussi ma grande, rit-il doucement.
