serment inviolable

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"Un baiser, mais à tout prendre, qu'est-ce? Un serment fait d'un peu plus près, une promesse. Plus précise, un aveu qui se veut confirmer, un point rose qu'on met sur l'i du verbe aimer; C'est un secret qui prend la bouche pour oreille, un instant d'infini qui fait un bruit d'abeille, une communion ayant un goût de fleur, une façon d'un peu se respirer le coeur, et d'un peu se goûte, au bord des lèvres, l'âme!"

Le lendemain matin, je me suis permise de rester un peu plus longtemps dans mon lit, je n'avais pas cours aujourd'hui et le temps était propice aux balades, à siroter des thés glacés ou d'autres boissons fraiches. Je me décide alors à sortir de mon lit et je pars sous la douche pour me préparer. Une fois prête, je donne à manger à cassis et je pars sur le petit balcon de mon appartement. Le chemin de Traverse est vraiment splendide lorsqu'il est recouvert de monde, de jeunes sorciers cherchant les fournitures indispensables pour leur première année, des parents à l'affut de la meilleure occasion et enfin de jeunes étudiants, flânant dans les allers. Alors que mon regard se perd sur les divers passants, je remarque une tête blonde en bas de l'appartement, il est accompagné d'une fille brune, je ne relève pas et je décide de rentrer à l'intérieur. Je m'installe alors sur ma table et je prends mon cahier.

"Dear diary,

J'ai pensé à une chose la dernière fois, peut-être devrais-je te donner un nom? Ou peut-être pas? Le problème est que si je te donne un nom, j'aurais réellement l'impression de me confier à quelqu'un et je t'avoue que cela me faciliterait la tâche...

J'ai énormément réfléchi sur le sujet de ma première histoire, le premier secret que je vais te confier et j'ai trouvé, rien de mieux que de commencer par le commencement, lorsqu'il n'était qu'un garçon de Beauxbâton et moi, une simple fille de beauxbâton, je sais, ça parait con dit comme cela, mais c'est la vérité, du moins, ça l'était au départ...

Tout à commencer lors de ma troisième année,on attendait les diligences pour se rendre à l'école lorsqu'un énorme coup de vent emporta mon chapeau, je sais, ça peut te paraître ridicule mais à Beauxbâton, tu devais être parfait en toutes circonstances,irréprochable. J'essayais tant bien que mal de le récupérer et c'est là qu'il s'est montré, il avait dans ses mains mon chapeau, il avait se sourire qui, à l'époque me faisait perdre la tête, il était beau, brun, des yeux verts hypnotisants et il était élégant. Florian Von Triesenberg... 

Tu sais, je vais te dire quelque chose, il faut parfois prendre le risque de commettre des erreurs et personne n'a le droit de vous imposer des limites, quelles que soient nos origines, notre seule limite, c'est notre âme... Et, à cette époque, mon âme l'avait choisie lui, je ne me doutais pas que j'allais mettre un pied dans la tombe et plonger en enfer...

Voilà, pour le moment tu connais le début et demain tu connaitra la suite et puis les jours vont s'enchaîner et tu connaitras toute l'histoire...Je t'ai trouvé un nom qui existe déjà mais j'aurais l'impression de me confier à lui, je pense d'ailleurs que je lui passerais ce journal, un jour ou peut être jamais, seul le temps en décidera.

Merci de m'avoir écouté Draco..."

Je ferme mon journal et j'essuie alors une larme qui roule sur ma joue, je me lève et je vais ranger mon petit cahier dans ma boîte, je ferme le placard et je prends mes affaires ainsi que mes clés et je sors de mon appartement. En descendant les escaliers, je croise Malfoy avec cette même fille brune.

-Tiens Rose, comment tu vas?

-Mieux, merci encore pour hier soir...je croise le regard de la brune qui me sourit, je me présente je suis Rose Jenkins, je lui serre la main.

-Pansy Parkinson, elle me regarde de haut en bas, Draco n'a pas menti tu es vraiment belle.

-Ah....euh...merci je suppose, je vais à la bibliothèque, on se voit tout à l'heure?

-Oui...Malfoy sourit et Pansy remarque alors la légère teinte rosée que prennent ses joues.

Je pars alors en direction de la bibliothèque, j'avais besoin de réponses suite aux révélations de Draco, comment cela était-il possible que je me sente comme dépendante de lui et inversement. Lorsque j'entre dans la boutique, le gérant me reconnut et me salua, je pars alors entre les diverses étagères pour trouver une quelconque réponse. Soudain, je trouve un livre parlant d'astrologie, je décide de le prendre et je m'installe sur la banquette au fond de la salle. J'ouvre le manuel et je regarde la table des matières, les Eorum (âmes soeurs ou âme destructrice):

"Les Eorums sont des personnes dont l'âme est liée, l'une à l'autre. Au moment de la naissance, l'âme se divise en deux et se répartie alors dans deux nouveau-nés différents au lieu d'un seul, ce qui crée alors une connexion, un lien indestructible. Tout est alors lié, les sentiments, les sensations, tout...Ainsi, il arrive que certains Eorums ne soient pas directement liés dès la naissance, ils sont alors liés par un serment, un serment inviolable..." 

Je ferme le livre brutalement, ne voulant lire la suite, je trouve cela trop imageait pour que ce soit réel, comment est-ce possible en admettant même que cela existe, comment peut-on vivre sa vie tranquillement alors qu'on est lié à vie à quelqu'un, je soupire et je décide tout de même d'emprunter le bouquin. En me levant, je retourne voir le grimoire, j'étais inconsciemment attirée par lui, alors que je m'avance, une force me retient, elle est puissante, imaginaire mais bien présente. Soudain, une main sur mon épaule me fait sursauter, je me retourne et je me trouve face à Théodore.

-Putain, j'ai frôlé la crise cardiaque!

-Du calme, qu'est-ce que tu fais à regarder par la fenêtre?

-Je ne regardais pas par la fenêtre, mais je regardais le vieux grimoire.

-Quel grimoire, je ne vois que la fenêtre?

-Tu ne vois pas le vieux livre sur le pupitre?

-Non, dis-moi tu es sûre et certaine que ça va?

-Oui

Comment? Pourquoi moi je le vois et lui non, je décide de le suivre et je sors de la bibliothèque. Je réfléchis encore au pourquoi du comment il ne peut voir le grimoire, il faut que j'en parle à ma mère, peut-être sera-t-elle m'aiguiller sur les nombreuses questions que je me pose...