serment inviolable

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"J'ai eu une réponse de ma mère suite à ma lettre..."

Je pars m'installer à côté de Draco avec une tasse de chocolat chaud dans les mains, je ne veux pas croiser son regard, peut-être que dans cette lettre se cache la réponse, peut-être que cette lettre déterminera notre avenir, peut-être qu'on ne devra plus se voir, tellement de scénarios tournent dans ma tête.Draco, quand lui, me fixent avec ses yeux aciers perçants et attend mon approbation pour lire la lettre, aucun mot ne peut franchir la barrière de ma bouche et ils restent alors coincés au fond de mon esprit.

-Et, peu importe ce qui est écrit sur ce parchemin, je resterais toujours à tes côtés, je t'en ai fait la promesse et je ne tiens pas à la trahir

-Okay...je peux la lire s'il te plaît...

-Oui, tiens.

Je prends alors la lettre, je retire avec soin le cachet représentant la famille Malfoy et je retire le parchemin, je le déplie et je respire un bon coup avant de le lire. L'écriture de la mère de Draco est soignée, belle, digne des Ladys anglaises, je commence alors la lecture.

"Dear Draco,

J'ai reçu ta lettre et je l'ai lu avec précaution, sans m'arrêter et en reprenant même certains passages.

Tout d'abord, je suis contente que l'université Pendragon te corresponde à merveille, tu verras, les cours de justice sont les plus intéressants mais rien ne vaut la littérature avec monsieur Flanson et son amour pour l'écriture française.

Je suis navrée d'apprendre que ton alliance avec Mlle Greengrass a pris fin, j'espère que tu m'expliqueras pourquoi vous en êtes arrivés à ce stade, sa mère se pose encore des questions quand votre désunion...

J'arrive enfin à la dernière partie de ta lettre concernant ce lien particulier qui t'enchaine à une fille. Je ne pensais pas que ça allait arriver aussi vite, je peux uniquement te confier que ce lien existe depuis votre naissance et qu'il est permanent dans le temps sauf exception...

Je ne préfère pas t'en parler dans une lettre, je pense qu'il est temps pour que tu connaisses cette histoire, je serais donc enchantée de t'inviter prendre le thé avec ton amie au Manoir dès que possible...

Mère"

Je referme le parchemin et je le passe à Draco, il lit le morceau de papier et le range d'un coup dans l'enveloppe, il se lève et fait les cent pas dans mon salon puis il se poste devant moi et il me fixe.

-Tu avais raison la dernière fois, le seul sort, le seul enchantement qui enchaine deux personnes de manière permanente n'a rien à voir avec les Eorums mais cela correspond au serment inviolable.

-Tu veux dire que...

-On est lié pour la vie, en gros ils ont déjà écrit notre futur et...

-Putain, à chaque fois que je pense avoir retrouvé un peu de liberté, une nouvelle merde me tombe sur ma tête, j'en ai ma claque...

-Rose calme toi...

-Comment veux-tu que je me calme? Hein! J'ai un passé qui me torture encore maintenant, j'apprends que je suis liée pour la vie à quelqu'un, ça va être quoi ensuite, je suis un monstre qui gouverne le royaume des morts!

-C'est un peu extrême là...

-Oui peut-être, mais n'empêche que je ne serais jamais libre dans ce monde de merdes

Il me prend dans ses bras et passe une main dans mes cheveux, il n'y a qu'à cet endroit où je me sens en sécurité, je me sens protéger et pour une fois dans ma vie je me sens bien, libre à ses côtés. Je me retire et je le regarde dans les yeux, il me sourit et repars s'installer sur le canapé pour finir son plat, de mon côté, je pars dans ma chambre pour continuer mon projet d'étude. Je m'installe sur mon bureau, j'allume ma petite lampe de travail et je sors de sa cachette mon journal, je respire un bon coup et je prends ma plume.

"Dear Draco,

Je suis désolée...

Je suis désolée d'avoir mis de côté ma plume pour pouvoir t'écrire quelques petits mots, désolée de t'avoir oublié, désolée de ne pas m'être confiée plus tôt mais que veux-tu, j'ai été dépassé par les évènements...

Et, pour te dire la vérité, je n'avais pas la force de t'écrire après ce que je t'ai confié, mon viol, mais crois-moi, la suite est...inimaginable.

Aujourd'hui, j'ai décidé de te partager un poème, le soi-disant poème qu'il m'avait écrit mais qui était tout droit sorti du recueil d'Alphonse de Lamartine, mais, à l'époque je l'ignorais, j'étais trop hypnotisée par ses yeux verts, je te laisse alors avec ce poème et crois-moi, c'est l'unique fois que j'écrirais ce poème de ma vie. Le voilà

Si tu pouvais jamais égaler, ô ma lyre,
Le doux frémissement des ailes du zéphyre
À travers les rameaux,
Ou l'onde qui murmure en caressant ces rives,
Ou le roucoulement des colombes plaintives,
Jouant aux bords des eaux ;

Si, comme ce roseau qu'un souffle heureux anime,
Tes cordes exhalaient ce langage sublime,
Divin secret des cieux,
Que, dans le pur séjour où l'esprit seul s'envole,
Les anges amoureux se parlent sans parole,
Comme les yeux aux yeux ;

Si de ta douce voix la flexible harmonie,
Caressant doucement une âme épanouie
Au souffle de l'amour,
La berçait mollement sur de vagues images,
Comme le vent du ciel fait flotter les nuages
Dans la pourpre du jour :

Tandis que sur les fleurs mon amante sommeille,
Ma voix murmurerait tout bas à son oreille
Des soupirs, des accords,
Aussi purs que l'extase où son regard me plonge,
Aussi doux que le son que nous apporte un songe
Des ineffables bords !

Ouvre les yeux, dirais-je, ô ma seule lumière !
Laisse-moi, laisse-moi lire dans ta paupière
Ma vie et ton amour !
Ton regard languissant est plus cher à mon âme
Que le premier rayon de la céleste flamme
Aux yeux privés du jour.

Voilà, un cadeau empoisonné offert une semaine après mon agression, je l'avais pardonné et aujourd'hui, je le regrette encore, j'aurais dû m'éloigner, j'aurais dû partir dès qu'il avait posé ses mains sur moi. Aujourd'hui, je me retrouve apeuré, toujours à surveiller mes arrières par peur qu'il apparaisse derrière moi et me tue. Il m'a écrit une lettre et j'ai perdu pied mais tu étais là, avec tes yeux bleus hypnotisants, tu m'as emmené à l'hôpital et tu es resté à mes côtés...

Alors mon désolée du départ se transforme en un merci. Merci de m'avoir sauvé la vie, merci d'être toujours à mes côtés, merci d'être mon lien indestructible, merci d'être toi...

ℛ𝓸𝓼𝒆 𝓙𝒆𝓷𝓴𝓲𝓷𝓼 "

Alors que je ferme mon journal, Draco entre dans ma chambre et s'allonge sur mon lit, je rigole et je pars m'installer à ses côtés. C'est étrange, on est proche comme un couple mais on ne l'est pas, on est tout le temps collé et...Enfin bon, il faut attendre de prendre le thé avec sa mère pour en apprendre plus et pour être sûr de ce que je ressens.

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Bonjour, 

J'espère que vous aimez bien l'histoire, ce petit message et présent pour vous annoncer la sortie de ma nouvelle histoire, Can you ear me, I'm not coming home, j'attends vos retours et commentaires et j'espère que vous allez l'adorer. 

bisous bisous.