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Depuis l'Antiquité, l'Amour occupe les philosophes. C'est grâce à Platon, grâce à son Banquet , que la question a acquis ses lettres de noblesse. L'amour, au sens général, est un élan du coeur qui nous porte vers un être. On peut même parler d'une philosophie de l'amour (comme on parle de la philosophie du vivant ou de la connaissance). La Philosophie de l'amour est le domaine de la philosophie sociale et l'éthique qui tente d'expliquer la nature de l'amour. L'enquête philosophique de l'amour cherche à distinguer les différentes sortes d'amour; se demande si et comment l'amour est peut être justifié; interroge la valeur de l'amour ainsi que les rapports entre aimés. Selon Platon, "Toute aspiration en général vers les choses bonnes et vers le bonheur, voilà l'Amour"

J'avais peur de cette notion, de ce nouveau sentiment qu'il m'avait appris, qu'il m'avait infligé, et, de mon côté, j'ai appris à le renier, j'ai appris à détruire toute forme d'amour autour de moi, de ne penser qu'avec mon esprit, de ne laisser aucun sentiment m'ébranler.

Pour moi, l'amour est un symbole de souffrance, de peur, d'angoisse mais il pressage également la mort selon moi. Des personnes sont prêtes à sacrifier leur vie pour sauver la personne qu'ils aiment, la personne qui fait battre leurs coeurs. De mon côté, j'étais prête à mourir pour échapper à mon enfer, à tel point que désormais, je souffre, je survis à ma propre existence. 

-Tu m'as appelé comment?

Je ne veux pas en avoir le coeur net, je préfère ne rien entendre mais il le faut, c'est nécessaire, pour lui comme pour moi. Mais j'ai peur, peur de sa réaction quand il entendra que je ne peux l'aimer, que mon coeur s'est brisé une fois et je ne le laisserai pas se briser une seconde fois, j'ai eu bien trop mal et je ne veux pas ressentir cette douleur.

-Draco, tu m'as appelé comment? 

Il reste muet, il cherche ses mots, passe l'une de ses mains dans son cou et replonge son regard sur moi. Dis quelque chose, n'importe quoi, mais ne laisse pas ce blanc qui me démontre que l'amour peut encore blesser.

-Je...hum...pourquoi cela te poserait un problème que je t'appelle mon "amour", c'est bien ce que tu es, n'est-ce pas?

-Oui...mais...tu ne comprendrai pas...

-Rose, parle-moi

-Non...ça ne servira à rien et je le sais 

"Tu sais que je t'aime Rose, et c'est parce que je t'aime que je te fasse ça, je te montre simplement mon amour, un amour sincère que j'ai pour toi. Et toi, toi tu fermes ta porte et tu ne m'adresses plus la parole parce que tu as cru me voir te tromper, ne me fais tu pas confiance mon amour?"

-Rose, ça va, tu es pâle

-Je dois aller en cours, on en reparlera plus tard. Je lui embrasse la joue et je pars

"Une pute, voilà ce que tu es! Tu n'as aucune idée de ce que ça me fait de sortir avec toi, tu es une salope qui ferme ses cuisses mais dès qu'on lui donne ce qu'elle veut, tu les ouvres bien tes jambes de salope! Mais tu sais quoi, désormais tu les ouvriras dès que j'en ai besoin et je te baiserais si fort que même mourir te semblerai être une mélodie douce à tes oreilles"

Je baisse la tête alors que j'arrive devant ma salle de cours, je pose mon sac, j'enlève mes écouteurs et je sors mes parchemins. 

Rose Jenkins 

La peur représentée à travers les yeux d'un auteur (contrôle de fin de semestre)

« Une lecture m'émeut plus qu'un malheur réel. »Flaubert, lettre à Louise Colet

De quoi retourne-t-il dans le fait de lire ? Et d'abord quelle espèce de « fait » la lecture est-elle ? Une expérience sensible qui ébranle les rouages de notre mémoire ? Une activité mentale qui met en jeu nos dispositions fictionnelles ? Une pratique ésotérique qui ne revêt de valeur qu'aux yeux de la très restreinte communauté des lecteurs ? Un fait social contextuellement et historiquement situé ? De la sorte, ce n'est pas seulement les usages de la lecture que nous interrogeons, mais la manière même dont se distribuent les jugements portés à son égard. On peut ainsi repérer deux types d'approches : d'un côté, les tenants d'une lecture intime, précieuse et pieuse, patiente, recueillie, lecture qui privilégie la rencontre de l'individu avec un style ; de l'autre, les partisans d'une lecture déterminée par le champ politique où elle se trouve inscrite, héritière des ruptures historiques qui l'ont constituée. Dans le premier cas, on insiste sur l'expérience phénoménologique de la lecture, dans le second sur les cadres sociaux qui autorisent cette expérience. Mais peut-on mettre ces perspectives en regard ?

Je relis ma copie et je me lève, je sors de la salle et je remets mes écouteurs, tête baissée, je ne regarde pas où je marche, je me perds alors dans mes pensées. Ne pas blesser, l'épargner, partir, le trahir, le blesser, ne pas l'épargner. Je marche sans but, je souhaite juste me changer les idées, ne plus penser à l'amour, à Florian, vivre, rire, être heureuse. Une odeur, son odeur me fait tourner la tête et me donne envie de vomir.

Ne relève pas la tête

Je dois en avoir le coeur net

Tu veux mourir?

Putain de conscience

Je ne relève pas les yeux et je marche, cette odeur, j'en ai mal au coeur, j'ai la tête qui tourne, je n'ai envie de rien, j'ai juste envie de mourir. Une voix, ce n'est pas la sienne, elle est douce et agréable. Je me sens rassurer, l'odeur a disparu, je deviens surement folle, ou peut-être pas.

-Alors Rose...

-Quoi?

-Tu as répondu quoi pour le sujet, dans les grandes lignes?

-Oh...hmm...« Une lecture m'émeut plus qu'un malheur réel. »

-Je vois, intéressant de partir de cette citation de Flaubert, tu vas chez Draco?

-Oui, il acquiesce et commence à partir, Théodore? Tu peux me raccompagner s'il te plaît, je ne me sens pas très bien...

-Oui, prends mon bras

Alors que nous nous apprêtions à partir, une main nous arrête. J'ai fait l'erreur de relever la tête et je vois ses yeux, ses ambres noirs qui me font frissonner, je ne dis rien, je reste de marbre et Théo regarde alors Florian se présentant devant nous.

-Désolé mec mais on allait partir

-Désolé mec mais j'aimerais parler à ma copine

-Copine? Théodore me regarde

-Florian, juste dégage s'il te plaît

-Rose, vient, on doit parler

-Non, je dois rentrer chez moi, je te parlerai quand j'en aurais l'envie et le temps

-Tu restes une salope à ce que je vois

-Tu as dis quoi là! Théo lâche mon bras et sert les poings

-Théo ça ne sert à rien, on s'en va

-Une salope doublée d'une pute à ce que je vois, tu n'as pas changé mon coeur

-Ne dis rien Théo, je t'en prie 

-Rose, ça va, elle se tourne vers Florian, Astoria Greengrass

-Florian Von Triesenberg, elle se tourne vers moi et me regarde avec des yeux apeurés

-Rose, je voulais savoir si tu pouvais m'aider avec un devoir sur le droit des potions s'il te plaît?

-Oui, j'arrive, désolée Théo, je passe à côté de lui et murmure, préviens Draco s'il te plaît

Il acquiesce et je suis Astoria, je sais qu'il nous suit et qu'il nous entend, elle ouvre alors une porte et la ferme et lance Asurdiato pour que je puisse parler sans problème. 

-Draco sera là d'un instant à l'autre, raconte-moi ma belle

-Il est là pour me tuer...

serment inviolableOù les histoires vivent. Découvrez maintenant