Épilogue

322 22 54
                                        

"L'autre truc qu'il faut savoir sur la dépression, c'est que ça fait perdre la notion du temps. Tout à coup, les journées sont chevêtres et forment une boucle sans fin et suffocante, et là on se retrouve à essayer de se souvenir de ce qui nous a rendus heureux. Mais lentement, le cerveau commence à effacer chaque souvenir qui a apporté de la joie et finalement, on finit par se dire... Que la vie a toujours été comme ça... et continuera toujours comme ça. C'était ce qui m'arrivait ou du moins, je pense que c'était ça. Je n'ai pas voulu le montrer par peur ou par soucis de fierté. Mais je pense que l'écrire me permet déjà de faire un grand pas. Je reste encore attacher à ce foutu rêve que je faisais quand j'étais gosse. Celui qui consiste en un rêve magique où la jeune demoiselle en détresse trouve son prince charmant mais...J'ai l'impression que cet idéal m'échappe. Cependant, je continue d'y croire...

C'est comme les maudits mots d'amour qu'on s'efforce à réciter pour garder l'être cher à ses côtés, c'est égoïste est puéril mais on y reste accroché parce que c'est comme ça qu'est faite la nature humaine. On s'accroche à un but, à une idée et on ne cherche pas à voir plus loin. C'est l'histoire de ma vie en quelque sorte. Je me suis accrochée à mes parents depuis l'accident de la noyade, puis à Florian et enfin à toi...

Peut-être que dans le passé, cela m'a porté préjudice mais aujourd'hui, avec toi, cela m'a plutôt conforté dans l'idée que j'avais également le droit au bonheur, pas une part infime mais une grosse part de ce bonheur. Pour moi la définition du bonheur se résume à un coucher de soleil. C'est doux, beau, romantique, chaleureux et précieux. Le bonheur ne dure qu'un temps, il n'est pas durable, c'est pour ça que quand on a accès au bonheur il faut en savourer chaque instant parce que comme je l'ai dit...Il est éphémère. 

Pourquoi j'écris cela, pourquoi je prends tout mon temps avant de t'expliquer quelque chose qui risque de me tuer une deuxième fois. Je suppose que c'est tout simplement la peur, j'ai peur de ce qui peut m'arriver, je ne sais pas si au final il est mort ou non, si je le suis ou non, si tu l'es ou non. La peur qui vit en moi en ce moment est trop intense, importante pour que je la laisse de côté, j'espère juste que tu me comprendras et que tu comprendras pourquoi..."

-Draco

-Astoria qu'est-ce que tu fais là?

-Je viens m'occuper de Scorpius comme on avait prévu avec les autres, tu t'en souviens?

-Je peux m'en occuper seul

-Non, clairement tu ne peux pas...ça fait deux mois qu'elle est partie et tu restes ici, je tiens juste à te rappeler que tu as tes études, ta vie à l'extérieur et maintenant tu as ce petit bonhomme.

-Je sais

-Alors qu'est ce que tu fais encore ici, dans le noir

-PUTAIN MAIS SI JE SORS DEHORS J'AI PEUR DE ME PRENDRE EN PLEINE GUEULE LE FAIT QU'ELLE NE SOIT PLUS LÀ 

Des pleurs, des cris, un torrent de larmes, le jeune homme part dans l'ancienne chambre de la demoiselle, encore rempli de son odeur. un berceau, un petit ange aux yeux bleu acier qui pleure. Il prend le petit dans ses bras qui tiennent maladroitement un t-shirt, le sien, son odeur imprégnée le bout de tissu. Il se calme dans ses bras.

-Chut mon ange

-Areuh

-Chut, il sort de la chambre pour aller dans le salon où Astoria l'attend en croisant les bras. Tu perds ton temps, vraiment et...de toute façon j'ai prévu de partir

-Quoi? Quand? Où?

-En fin de semaine, loin de tout ce merdier

-Enfin Draco...tu...je ne comprend pas

serment inviolableOù les histoires vivent. Découvrez maintenant