4

420 33 42
                                    

"Rien n'est jamais fini, il suffit d'un peu de bonheur pour que tout recommence..."

Le château en face de nous est le plus grand de l'Ecosse, il dépasse même la taille de Poudlard, ce qui est un exploit. Alors que je marche devant pour atteindre une calèche, une main sur mon épaule m'arrête, je me retourne et je croise le regard de Zabini, je sens déjà que cette journée va être des plus catastrophiques, je me contente donc de lever les yeux aux ciels.

-Je ne me suis pas présenté officiellement, Blaise Zabini, ancien serpentard, joueur de quidditch et...

-Immense casse pied, excuse-moi mais je n'ai vraiment pas le temps Zabini...Je monte dans la calèche mais il me suit, non mais je vous jure un vrai pot de colle. Pourquoi tu me suis?

-Ton accent français te trahit énormément donc en tant que personne droite et sincère laisse-moi te dire qu'avec ton anglais approximatif, tu auras du mal à te faire des amis...

Tu es nulle

une bonne à rien

Je ne dis rien et j'essaye de retenir les larmes qui menacent de couler, la calèche part et j'évite à tout prix de croiser le regard du jeune basané, les mots sont d'autant plus destructeurs pour moi et dans sa voix, sa remarque, j'avais comme l'impression d'entendre Florian me rabaisser à chaque fois que j'ouvrais la bouche. Bien sûr, il ne le faisait jamais en public, son image était des plus importantes. Je respire fortement et je tente de calmer ma respiration, ce que Zabini remarque.

-Tu sais je n'ai pas voulu être méchant dans mes dires, je ne voulais pas te blesser...

-Tu l'as fait pourtant, inconsciemment...Je respire une fois de plus et je le regarde, laisse-moi te donner un conseil Zabini, quand tu t'adresses à quelqu'un que tu ne connais pas, évite d'être trop direct sous peine de blesser la personne. 

Il ne dit rien et reste stoïque, je me retourne vers la vitre de la calèche et je regarde le paysage défiler devant mes yeux, "les mots sont gratuits, mais la façon dont vous les utilisez pourrait vous coûter cher...", cela reflète l'histoire de ma vie, malgré les coups et les insultes, les mots qui m'ont rabaissé sont plus violents...

Une fois la calèche arrivée à destination, je me précipite vers la sortie et je pars directement vers le secrétariat mis en place pour les nouveaux étudiants. Alors que je marche, la fille de tout à l'heure vient à ma rencontre. Elle est brune, élancée et montre à qui le veut qu'elle soit bonne et une parfaite sang pur, c'est juste pathétique.

-Salut, je tenais à mettre les choses au clair avec toi dès maintenant, Astoria Greengrass, sang pur et surtout future épouse de Draco Malfoy, tu sais le mec avec qui tu as atterri lamentablement en arrivant,...

Je ne dis rien, essayant au mieux de me concentrer pour ne pas exploser quelqu'un, c'est fou, la journée vient à peine de commencer et j'ai déjà des envies de meurtre. Je sens qu'elle s'énerve et qu'elle allait répliquer quelque chose avant que son "futur époux" ne s'avance et la calme. Je préfère ignorer son regard acier qui me scrute et je pars en direction de ma section. Alors que j'avance, je percute quelqu'un, je relève la tête et tombe nez à nez avec un roux à lunettes, je souris et m'excuse.

-Tu dois être Rose Jenkins? Je me présente, Liam Lewis je suis en quelque sorte ton "parrain" pour la section littérature.

-Je ne suis pas sûre de comprendre...

-Mon rôle en tant que "parrain" est de t'aider durant cette année, que ce soit pour les cours, les relations amicales et si jamais tu as besoin de te confier, je serais en quelque sorte un confident.

-Okay.

-Bien alors tu as choisi quoi comme option?

-Option littérature anglaise...

-Très bien, tu me suis?

Je hoche la tête et je le suis, nous entrons alors dans le château et je me surprends à regarder les vitraux qui sont hypnotisants, pendant ce temps, Liam me présente le château sous toutes ses coutures, l'histoire de chaque vitraux, de chaque salles de classe. On arrive enfin au secrétariat et Liam me laisse. Je donne tous les documents pour ma bourse et je prends mon emploi du temps. Je croise alors le regard de Draco qui me scrute, je lui fais un faible sourire et je pars en direction de mon premier cours. Alors que je m'installe, le garçon aux yeux verts se met à mes côtés, il ne parle pas et attend l'arrivée du professeur qui ne tarde pas à arriver.

-Bien, avant de commencer, je vais demander à chacun d'entre vous de me donner une citation, ainsi, je pourrais voir quelle est votre personnalité et je serais plus amène de vous reconnaitre et vous connaitre.

Les étudiants donnent tour à tour leur citation et je les écoute, en effet, toutes les citations sont différentes et chacune représente à merveille l'étudiant qui l'a alors citée. Il y en a de toutes sortes, chacune possède un sens unique et une signification importante. Alors que j'écoute avec attention chaque phrase, ce fut au tour du jeune homme à mes côtés, il a l'air sûr de lui mais également très introverti et timide, je sais d'avance qu'elle va être sa citation ou du moins l'auteur de celle-ci...Emily Brontë.

-J'ai fait dans ma vie des rêves dont le souvenir ne m'a plus jamais quittée et qui ont changé mes idées : ils se sont infiltrés en moi, comme le vin dans l'eau, et ont altéré la couleur de mon esprit.

-Intéressant monsieur Nott...Mademoiselle c'est à votre tour. Je me lève et je respire un bon coup, les histoires françaises sont les plus belles, les plus authentiques.

-Dis lui que je t'aime, mais non, ne prononce pas un tel blasphème, dis lui que je t'adore, que la vie n'a commencé pour moi que le jour où je t'ai vu, que dans les moments les plus fous de ma jeunesse, je n'avais jamais même rêvé le bonheur que je te dois ; que je t'ai sacrifié ma vie, que je te sacrifie mon âme. Tu sais que je te sacrifie bien plus...

-Une française, très impressionnant, mademoiselle, je suis plus qu'honoré de vous avoir dans mon cours cette année. Il se retourne vers les autres étudiants, voyez-vous, les histoires françaises font partis des plus connu au monde, l'écriture de chaque phrase est pensée de manière à ce que les lecteurs soient transportés dans un autre univers, une autre dimension. Étudions la citation de mademoiselle Jenkins, ici, l'amour est présenté comme un élément interdit, totalement rédhibitoire, alors, l'adoration et un nouveau moyen pour faire passer les émotions, sans dire "je t'aime" ouvertement, de plus, l'idée de sacrifice y est accrochée, on sacrifie tout par amour ou par adoration et on sacrifie parfois notre propre vie et notre raison d'exister...

Tu m'appartiens jusqu'à ta mort,

Tu n'approcheras plus personne car désormais ta vie ne tourne plus qu'autour de moi...

serment inviolableOù les histoires vivent. Découvrez maintenant