A confesse

503 17 0
                                        

Voilà déjà un mois que je n'y étais allée
Où donc, me direz-vous? Eh bien, me confesser!
Surtout qu'en un mois, des choses peuvent se passer
Des choses bien agréables mais par Dieu rejetée

On peut dire de moi que je suis latino.
D'origine portugaise, j'ai le verbe haut
Le cul et les seins aussi, mais ce que l'on voit
C'est ma bouche, avenante, un morceau de choix

Charnue comme un fruit juste à maturité
Des lèvres pleines et souples, à se damner
C'est ce qui me vaut d'être là, en cette belle matinée
"Mon père, pardonnez-moi, car j'ai pêché."

N'ayons pas peur des mots, les bites, j'aime les sucer
Elles sont toutes différentes, et toutes, j'aime les aimer
Si je me mets à genoux, ce n'est pas pour me soumettre
Ni, comme on pourrait le croire, pour me faire mettre

J'ai commencé jeune, aux toilettes, quelle affaire
Par un "Toi le premier?" - "Non, toi la première !"
Il a finalement cédé, et bien lui en a pris
Il n'a rien vu ce jour-là, mais il a ressenti

On se souvient toujours de nos premières fois
La mienne restera à jamais gravé là
C'était comme un sucette avec un drôle de goût
Je n'ai pas pu jouer longtemps avec son bout

On n'a pas traîné, et sortis rapidement de là
Avant que les pions ne soupçonnent quoi que ce soit
Mais la frustration finit toujours, ma foi
Par se changer en motivation, c'est comme ça

Les nombreuses années qui suivirent furent celles
Des expériences et découvertes réelles
C'était pour moi comme une collection
Toutes différentes, goûts, odeurs, sensations

C'est curieux, mais je n'ai jamais voulu
L'avoir dans la chatte, ni dans le cul
Elle trouve sa place dans ma bouche chaude
Où ma langue la caresse, silencieuse ode

"Je vous écoute, mon enfant", me dit le curé
C'est une nouvelle voix, qui me fait sursauter
Oui, c'est le jeune prêtre qui vient d'arriver
J'ai chaud tout à coup, je me mets à suer

Et curieusement là aussi je sue
Entre mes cuisses, qui l'eut cru?
Sa queue à lui, je ne la veux pas en bouche
J'ai un trou qui mouille, je veux qu'il me le bouche

Las, c'est un cureton, et ces hommes
Sont différents des autres, économes
Froids, peu démonstratifs, et surtout
Ils ne s'intéressent pas aux trous

Tant pis, je lui raconte le mois écoulé
Tous ces endroits, tous ces hommes que j'ai pipés
Je lui donne quelques détails, espérant l'exciter
Il accepte mon repentir, sans trop en rajouter

Je vais m'agenouiller sur un prie-dieu en bois
Mais ce qu'il me faudrait, tout de suite, c'est un doigt
Prions pour expier mes fautes, car il y a
Dix Notre-père et quinze Avé Maria

A peu près à mi-chemin de ma pénitence
Un craquement, un soupir, une coïncidence ?
Non! C'est le curé qui sort très lentement
Du confessionnal en prenant tout son temps

Chose improbable, il ne m'a pas vue
Là où je suis, il n'aurait pas pu
Moi je le vois, et la bosse aussi
Juste sous la ceinture du surplis

Mais alors, ce bruit, et ce soupir étouffé ?
Serait-ce un cochon, mon curé?
Dans le confessionnal, bien caché,
Le pervers se serait-il astiqué ?

Je garde ça par-devers moi
Car je reviendrai dans un mois...

Rimes coquinesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant