Mon van aménagé

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C'était un bel endroit, une route en été
Je parcourais le pays, avide de liberté
Je dévorais la route, jusque tard dans la nuit
Je vivais dans le van que je m'étais construit

Je m'arrête tard, après de longs lacets
Un refuge routier, pas trop aménagé
J'éteins le moteur, puis extinction des feux
Demain sera long, je dois dormir un peu

Au petit matin je me lève pour découvrir
Un van jumeau du mien, ce qui me fit sourire
Garé à quelques mètres, il a dû fatiguer
Encore plus tard que moi, pour ici s'arrêter

Je prends un peu mon temps et descends au ruisseau
Je refais le plein, de soleil et puis d'eau
Je prépare le café, brise légère, ciel clair,
La nature éveillée, les bruissements et cet air

Du bruit aussi du côté du parking,
La porte s'ouvre, et sort... une voisine!
Un "bonjour!" musical que je n'avais plus entendu
Depuis mon départ pour ces routes perdues

Elle a la bouche et les yeux qui sourient
Elle a l'âge des rêves pas encore enfuis
De longs cheveux blonds comme les blés que l'on voit
Au bord des routes que l'on ne prend que par choix

Courte vêtue, nous sommes en plein été
Elle est belle et bien faite, et elle le sait
On échange quelques mots, et aussi un café
"Noir comme le diable, sucré comme le péché"

On discute un peu, on se raconte nos vies
On rit, on s'émeut, on parle, on se sourit
Elle me propose des gâteaux avec le café
J'hésite, je souris et j'accepte volontiers

Je lui fais visiter mon van aménagé
La tension est palpable ici, confinés
C'est elle qui s'approche, je suis paralysé
Un baiser, une caresse, me voilà réveillé

Assise sur le lit, elle retire son haut
Ne porte rien dessous, il commence à faire chaud
"A ton tour" fait-elle, les yeux qui brillent
Alors moi aussi, je me déshabille

Voilà bien longtemps que je ne l'ai pas fait
Pas de temps pour le doute, quand il faut y aller
Elle fait voler son short et sa culotte aussi
Et les gestes me reviennent, petit à petit

A genoux devant elle, j'écarte son buisson
Je lèche, je lape, je suce, jusqu'à sa pâmoison
Ses mains dans mes cheveux, elle soupire et gémit
Me demande d'arrêter, de venir par ici

Je m'allonge sur elle et m'y enfonce d'un coup
Elle gémit, je grogne, l'embrasse dans le cou
Elle est chaude et glissante, un peu étroite aussi
Je vais et je viens, la laboure de mon vit

Mes mains sont parties à l'assaut de ses fesses
Je tripote, je pétris, je malaxe, je caresse
Mes doigts s'installent là où nos deux corps se joignent
Ils touchent sa chatte et ses fesses que j'empoigne

Elle a refermé ses cuisses autour de ma taille
Je le sens dans mon ventre, la fin de la bataille
Elle a noué ses chevilles au-dessus de mes reins
Et me souffle à l'oreille : "Maintenant, viens!"

On a jouit ensemble dans mon van aménagé
Deux inconnus, un été, qui s'étaient trouvés
Je n'ai plus l'habitude, je me suis endormi
Et à mon réveil, elle était partie

J'ai rangé, j'ai tardé et traîné un petit peu
Espérant sentir encore son parfum capiteux
Mais c'est au volant que j'ai vu, dans le rétro
De son écriture, au rouge à lèvres, son numéro

Rimes coquinesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant