À bicyclette

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Voilà maintenant trois mois que nous sortons ensemble
Nous partageons goûts et activités, qui se ressemble s'assemble
Il en est une, plus que les autres, qui nous plaît vraiment
Partir à deux, de bons matins, sur les chemins, en pédalant

Le fait est que je suis meilleure que lui sur la petite reine
Il a décidé de se mettre à niveau, qu'à cela ne tienne
Mais de promenades en excursions, mon beau gosse rame
Il ne progresse pas beaucoup et semble à chaque fois rendre l'âme

C'est vrai que je choisis souvent des terrains bien pentus
Que je monte en danseuse, il doit mater mon cul
C'est peut être pour ça qu'il ne tient pas la cadence
J'aimerai tellement qu'on passe à une autre danse

Après toutes ces semaines, je suis plus que prête
Mais l'orgueil l'empêche, n'en déplaise à ma minette
Il dit qu'il doit me mériter, et pour ce faire
Me dominer sur deux roues, avant les plaisirs de la chair

Alors évidemment, j'ai essayé de tricher
J'ai fortement ralenti, le laissant me rattraper 
Mais il a vite vu que tout était truqué
Et sur ce sujet, on s'est disputé 

La tension monte et monte, et rien pour la baisser
Comme j'aimerai vraiment pouvoir me soulager
J'y arrive seule, sous la douche, parfois
Je l'imagine entrer, et sans rien dire, derrière moi,
Écarter mes fesses et se glisser dans ma chatte
C'est à ce moment que je jouis, jamais ça ne rate

Le week-end d'après, c'est trop, je n'y tiens plus.
Je l'attend au sommet, il l'aura bien voulu
Nous sommes en rase campagne, plutôt vallonnée 
Nous ne croisons personne, trop tôt dans la journée 

Je l'observe arriver, et un peu m'adoucit
Le pauvre peine vraiment, j'ai presque pitié de lui
J'ai choisi un coin à l'écart du chemin
Sous un arbre, nous y serons bien

On se désaltère et on s'allonge dans l'herbe
Il proteste un peu, et cela exacerbe
Mon désir, ma tension, le manque à combler
Mon sexe qui commence à bien mouiller 

Il me parle de rythme, de fréquence, de moyenne
J'aimerai qu'il se taise et me prenne comme une chienne
Puis au bout d'un moment, presqu'entre deux répliques
Il s'endort tel quel, comme un tyran qui abdique

Je l'immobilise avec mon antivol
Maintenant, pas moyen qu'il s'envole
Il a le sommeil léger, et se réveille vite
Alors que je pose ma main sur sa bite

Il sursaute un peu, et proteste, ce couillon
Je lui retire rapidement son caleçon 
Sous lequel, ça alors! il porte, étonnement 
Un boxer-short, c'est étrange, vraiment

"Mais pourquoi tu n'es pas nu sous ton cycliste?"
Il me fixe, rouge de honte, mon artiste
"Et toi?" Me fait-il en me regardant
"Moi, je vais te montrer, espèce de mécréant!"

Je me retourne alors et enlève le vêtement
Il peut ainsi voir que je ne lui mens
Absence de culotte, mais pas seulement,
Car je suis épilée de près, c'est évident
Pour qui veut faire du vélo sérieusement

La pente était raide, j'espère que lui aussi
J'enlève son boxer, pendant qu'il me supplie
Avec sa queue à l'air, il me parle de défi
Qu'il ne veut pas, que non, et tutti quanti

Alors je m'arrête, les mains sur les hanches
Je le fixe en silence, de colère, toute blanche
Plus je le mate, plus il bande, allez savoir pourquoi
Je me penche vers lui et l'empoigne comme ça

Je lui lèche d'abord le gland, en premier
Maintenant il ne dit plus rien, ce taré
J'entoure alors son vit de ma bouche pulpeuse
Ma langue vient en renfort, langoureuse

Mon amour est bizarrement silencieux
Il pourrait venir dans ma bouche, ce vicieux 
Alors je me retire et essuie la salive
Il va voir ce qui se passe quand on provoque une sportive

Vient enfin le moment de l'enfourcher
Mes cuisses de part en part de sa taille musclée
Je le guide au début mais je mouille tellement
Ça glisse vraiment bien et ça rentre dedans

Nous goûtons tous deux au plaisir délicieux
Nous allons enfin pouvoir éteindre ce feu
La pénétration, nos sexes qui se touchent
Je le regarde fermer les yeux et ouvrir la bouche

Il commence à respirer plus vite et plus fort
Les bras attachés, il ne peut toucher mon corps
Je me caresse les seins et ferme aussi les yeux
Je commence à bouger, au début un petit peu

Mais j'ai vite accéléré la cadence
Son sexe qui glisse en moi, cette tumescence
Je commence à sentir, tout au fond de mon ventre
Les prémices du plaisir, là, à l'épicentre 

Je crois que j'ai crié un peu fort, c'était fou
Je suis retombée sur lui, mes lèvres sur son cou
Il a jouis juste après moi, en longs jets chauds 
Nous sommes restés là, sous cet arbre, un bouleau

J'ai dû dormir un peu, et je crois lui aussi
J'ai rêvé de vélo, et surtout de son vit
Mais finalement, il m'a réveillé :
"Dis, maintenant, tu peux me détacher?"

Rimes coquinesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant