Camping Paradis

740 19 0
                                    

C'est lors d'une randonnée
Que nous nous sommes rencontrés
Une boucle dans les vignes du haut-dijonnais

Son sac mal réglé et sa hanche douloureuse
Je l'ai dépanné et elle en fut heureuse
Nous cheminâmes ensemble le reste du trajet
Discutant de la vie et ce que l'on en fait

Une semaine plus tard, une randonnée à deux
Dans les combes touffues avec pic-nique copieux
En guise de dessert, motte salée pour moi
Saucisse aux herbes pour elle, quel émoi!

Puis vint un long week-end et un projet coquin
La colline près de Velars sera notre écrin
Depuis la cité des ducs en passant par Corcelles
Un bien beau trajet pour une belle donzelle
C'est vrai qu'elle est canon, ma jolie randonneuse
En plus d'être gentille et très chaleureuse

De longues jambes, il en faut pour marcher
Châtain clair, beaux yeux bleus, petit nez retroussé
Un sourire désarmant à vous déshabiller
Des fesses musclées, de belles cuisses fuselées

Nous passons par les combes du pic-nique sus-cité
Gagnons le Mont Afrique par des chemins détournés
Redescendons ensuite dans les vaux encaissés
Et atteignons notre but dans la soirée

La tente est montée face à la meilleure vue
Qu'on a depuis ce point dominant la région
Fatigués et heureux, mais de douleurs perclus
Nous tombons l'un et l'autre et là nous endormons

Un réveil matinal au chant des oiseaux
La chaleur du soleil fouette notre libido
Nous roulons l'un sur l'autre, les jambes emmêlées
Évidemment c'est elle, bien sûr, qui a gagné

Elle ouvre la fermeture pour laisser entrer le soleil
Me tourne le dos, et, dans le plus simple appareil
M'enfourche, je la pénètre, délicieuse tension
Qui naît de nos deux corps unis à l'unisson

De là où je me trouve j'ai une vue imprenable
Sur la vallée de l'Ouche et son dos admirable
Encadrée par la toile de tente tout autour
Elle chevauche et ondule, bref elle me fait l'amour
Elle se penche en avant et dévoile, la coquine,
Les détails de sa chatte qui agrippe ma pine

Dans la tente il fait chaud, je commence à suer
Je ne suis pas le seul, elle finit par se lever
Je sors moi aussi, avec une couverture
Je l'attrape par les hanches, je l'allonge sous l'azur
Je reprends de la motte, car j'aime vraiment ça
Elle, de la saucisse, crue comme la dernière fois

Maintenant c'est moi qui m'allonge sur elle
Je me frotte, je m'insère, la caresse sous le ciel
Elle m'entoure de ses cuisses et gémit de plus belle
Cependant que j'embrasse ses épaules sensuelles
Et au moment où le soleil paresseux s'élève
Nous jouissons enfin l'un de l'autre, comme en rêve

Ce matin-là nous avons célébré la nature
Et avons, ici, oublié nos courbatures
Et plus tard, elle m'avoue, un peu confuse
Avoir elle-même déréglé son sac, comme excuse
"C'était le seul moyen, tu comprends,
De pouvoir t'aborder poliment..."

De ce fait, je lui retourne la politesse
Et de ma main lui flatte ses jolies fesses

Rimes coquinesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant