Rimes coquines

Testy Festival

Voilà maintenant quelques mois
Que j'habitais dans le Montana
L'été approchait, et avec lui
Le Testy Festi

Une bien étrange fête que ce festival
Au cours duquel on mange toutes sortes de balles
Ce ne sont pas des boulettes de viande ordinaires
Celles-ci, c'est Dame Nature qui se charge de les faire

La spécialité qu'on vient déguster
A toutes les sauces, elle est cuisinée
Il s'agit de rognons, mais de rognons blancs
Autrement dit de couilles, de taureau s'entend

Et oui! Le Testy de Festi vaut pour testicules
Un mot sur lequel on bute, et qu'on articule
Difficilement, surtout après trois bières
Début août et par trente degrés en plein air

On prête à ce met d'infinies qualités
Le taux de testostérone, il augmenterait
Ou encore il donnerait, aux plus timides du courage
Ce dernier point est pour moi, je suis un peu trop sage

En arrivant c'est elle que j'ai vu en premier 
Grande et blonde, les cheveux attachés 
Sous un large chapeau de garçon vacher

Elle porte sa chemise nouée sous les seins
Un jean coupé tout en haut des cuisses
Des santiags au bout de ses jambes lisses
Un beau déhanché, un belle chute de reins

Quand je la vois, elle est sur le taureau mécanique 
Elle le chevauche d'une façon des plus acrobatiques
Elle enserre la bête de ses jambes musclées
Et ondule du bassin pour pouvoir y rester

Le fait est qu'elle y reste jusqu'à la fin
Les joues rouges et la peau luisant bien
La belle a des talents qu'on ne peut nier
Et moi des idées dont j'aimerai lui parler

Mais je ne sais pas si j'y arriverai
Elle est si belle, et moi si discret
Je l'observe encore, rejoindre ses amis
Essayons donc ces fameuses Testy

Les Rocky Mountain oysters, comme on les appelle là
Ne sont finalement que des abats
Frites, grillées, rôties, en daube ou en sauce
L'avantage c'est qu'elles ne contiennent pas d'os

Je ne les goûte pas toutes, je ne le pourrais pas
Mais alors que je déguste, les gens viennent vers moi
Je suis vétérinaire, c'est important dans cet État
Nous discutons, buvons et rions aux éclats

La tablée s'échauffe et devient très bruyante 
Attirant les convives, nous sommes plus de trente
Le groupe de ma cowgirl finit par arriver
Subtilement elle se montre intéressée

Vient le moment des jeux, après avoir mangé 
Il n'y a pas qu'au rodéo que la belle est douée
Lancer de fer à cheval, tir à la carabine
Nous restons ensemble, ma stratégie s'affine

Au petit matin, nous sommes dans les derniers
À être encore debout, à toujours discuter 
Il y eut des danses, et d'autres jeux aussi
Des jeux de conquête, de charme, nous sommes séduits

Je la ramenais chez elle dans ma Chevrolet
Un quatre-quatre spacieux, suffisant pour s'allonger
Vous l'aurez compris, nous nous sommes arrêtés
Peu après l'endroit d'où l'on venait

Nous sommes bien vite passés derrière 
L'arrière de la voiture, le pick-up couvert
Je ne sais pas si c'est les couilles de taureau
Mais elle s'est vite retrouvée sans le haut

Elle a un décolleté bien garni, la coquine
Et tandis qu'elle commence à caresser ma pine
Je retire moi aussi ma chemise à carreaux
Il commence à faire vraiment très chaud

La suite est un enchaînement 
On s'est débarrassé du reste de nos vêtements 
On s'est embrassé à en perdre haleine 
On va le faire ici, à l'américaine

Elle se glisse sur moi et m'enfourche vaillamment 
Me guide d'une main experte et soupire quand
Ma queue coulisse en elle et la remplie d'une traite
Je lui empoigne les fesses et doucement  je m'apprête
À les lui pilonner autant que je le peux
Nous glissons l'un dans l'autre, c'est délicieux

Mais ma cowgirl ne voit pas les choses comme ça
Elle m'attrape les mains et me remonte les bras
Je crois savoir ce qu'elle attends de moi
Un rodéo à deux, comme on l'aime dans le Montana

C'est elle qui a le contrôle, ça ne fait aucun doute
Elle prends appuie sur la cloison et s'arc-boute
Puis son bassin accélère, et tout en souplesse
Sur mes cuisses je sens claquer ses fesses

Elle se redresse alors et descend plus encore
Et soudain elle tremble de tout son corps
Un cri qui se termine en long gémissement
Puis elle s'affale sur moi, s'endort immédiatement

J'ai quand même pu attraper les couvertures
Pour qu'on dorme au chaud dans ma voiture
Car bien que le soleil se levait à peine
Il faisait encore frais sans cette petite laine

Je suis resté longtemps encore dur en elle
Elle dormait bien dans mes bras, ma belle
Et cette impression des rôles inversés
Pas désagréable, tous comptes faits