Chapitre 13

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24 Décembre 2014

Je me sens bien.

Ça faisait longtemps que je ne m'étais pas senti aussi bien. Je rêve toujours de toi mais je pense que ça va s'atténuer avec le temps. Je commence à accepter le fait que tu ne sois qu'un mauvais souvenir. Je ne renierai jamais ce que nous avons vécu ensemble parce que c'était merveilleux et malgré ce qui a pu se passer par la suite, tu resteras mon premier et unique grand amour. Mais je dois t'oublier.

Je dois passer à autre chose.

Je ne veux plus perdre mon temps et détruire ma santé à te pleurer. De toute évidence, nous n'éprouvions pas la même chose l'un pour l'autre. C'est douloureux mais je commence à l'accepter. Il est temps pour moi de tirer un trait sur toi, définitivement et de me tourner vers l'avenir, vers un homme bien, qui saura m'aimer. J'ai besoin d'être heureuse.

Je veux être heureuse.

Je me blottis un peu plus contre lui et je le sens resserrer son étreinte sur moi. Je sais qu'il ne dort plus car je sens sa main me caresser doucement les cheveux. Malgré tout, je refuse encore d'ouvrir les yeux, de quitter ce bien-être qu'il fait naître en moi, cette paix, et j'enfouie mon visage dans son t-shirt. Son odeur me rassure, ça me permet de savoir que sa présence est réelle, que je ne rêve pas.

Il dégage un coin de la couverture de mon visage et j'ouvre un œil. La première chose que je vois, c'est son énigmatique sourire en coin. Puis, mon regard est attiré par ses yeux. Il y a tellement de bonté dans ses prunelles que je me demande comment j'ai pu croire qu'il puisse avoir de mauvaises intentions à mon égard.

- Bonjour, me souffle-t-il.

- Bonjour.

- Bien dormi ?

- Je crois que oui.

Il a ce sourire satisfait qui me fait craquer. C'est comme si la seule chose qui compte à ses yeux, c'est mon bien-être. Je me redresse légèrement et je regarde autour de moi. Je me trouve à l'endroit exact où je l'avais installé le soir de notre rencontre, il y a trois jours de ça. Sauf que je suis complètement emmitouflée dans plusieurs couvertures et allongée sur les coussins du canapé qu'il a installé sur le sol près du feu.

Je me souviens qu'il m'a ramené à la maison et qu'il s'est occupé de moi. Nous n'avons pas parlé. Il s'est contenté de me prendre dans ses bras afin d'apaiser mes tremblements de froid. Je sais que je ne devrais pas, mais c'est plus fort que moi. Je veux rester avec lui, me sentir bien pour une fois. Je ne veux pas penser à ce que je devrais faire. Je veux seulement qu'il me serre dans ses bras et tout oublier.

- Vos cernes ont presque disparu, poursuit-il. Vous êtes beaucoup plus belle, sans elles.

Je baisse les yeux.

J'ai l'impression que mes joues sont cramoisies tellement j'ai chaud, tout à coup. Il passe son doigt sous mon menton et me force à affronter son regard. Je me mordille la lèvre comme une adolescente alors qu'il s'efforce de dégager les cheveux de mon visage.

- Vous êtes magnifique, souffle-t-il.

- Je suis sûre que j'ai la marque de l'oreiller sur la joue.

Il me rend timide et ronchonner est la seule idée qui me vienne pour essayer de faire disparaître ma gêne.

- Mais elle vous va très bien, m'assure-t-il tendrement.

De nouveau, il me sourit.

C'est fou le pouvoir qu'a son sourire sur moi. Il se dégage légèrement et pose sa tête sur sa main. Son visage se trouve juste au-dessus de moi et je laisse ses yeux plonger dans les miens. Je me sens tellement bien avec lui. Il laisse sa main libre glisser doucement sur ma joue.

Remember MeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant