Heart's traffic [Terminée]

Chapitre 31 [Drake]

J'étais dans la chambre où j'attendais sagement Mattéo à la base afin qu'on reprenne là où on s'était arrêtés, mais apparemment c'était mort puisque le brun était passé me dire d'appeler la police en vitesse sans avoir pu finir sa phrase. Son cri m'avait fait froid dans le dos. Il y avait un intrus dans la maison et j'avais eu le temps de voir sa tête quand il avait attrapé Matt. Je l'avais alors reconnu. Il s'agissait du type qui m'avait conduit à Anthony quand mon petit copain avait été enlevé. Apparemment, le grand costaud venait finir le boulot.

Paniqué, je fis donc ce qui m'avait été demandé et attrapai à la hâte mon téléphone qui était dans la poche de mon jean. Je fouillai dans ma liste de contacts et appelai directement mon oncle. Je trépignais d'impatience en entendant les tonalités.

— Allez tonton décroche ! râlai-je en espérant qu'ainsi il me répondrait plus vite tandis que j'entendais des bruits de combat dans le couloir.

Au bout de quelques secondes qui m'avaient paru durer une éternité, enfin la voix de mon oncle se fit entendre.

— Allô ? Drake ?

Je soupirai aussitôt de soulagement, content de l'avoir au téléphone.

— J'ai pas trop le temps de te parler tonton Alex, mais on a un gros problème, il y a l'un des sbires d'Anthony à la maison, Lorenzo. Tu peux envoyer quelqu'un d'urgence ici s'il te plaît ? dis-je sur un ton plus que pressé.

— Merde ! J'envoie une patrouille de suite ! T'es toujours chez Mattéo ? C'est ça ? demanda mon parrain afin de ne pas se tromper d'adresse.

— Oui, je suis toujours chez lui ! m'empressai-je de lui répondre. Qu'ils viennent vite surtout ! Je vais essayer d'aider Matt, mais ça craint !

— Je préviens de suite les gars, mais Drake ! T'es pas en état ! Ne fais rien d'inconsidéré ! Les renforts vont arriver !

Pas le temps de discuter plus longuement ni de faire preuve de politesse voire même de le rassurer sur ce que j'allais faire ou non. Je raccrochai et rangeai mon téléphone dans ma poche avant de regarder autour de moi. Par chance, mon petit copain avait laissé mon fauteuil juste à côté du lit. J'essayais de tendre l'oreille, des bruits de lutte se faisaient toujours entendre. Je soufflai un grand coup, rassuré d'une certaine manière en me disant que Mattéo était toujours en vie puis me débrouillai tout seul pour me hisser sur le fauteuil. Je fis quand même attention de ne pas tomber sinon je serais mal pour m'installer dedans après.

Une fois assis dans mon fauteuil je quittai aussitôt la chambre et roulai pour me rendre jusqu'au salon. Ce que je vis me fit froid dans le dos. Mon amoureux était allongé sur le sol et le gros balourd au-dessus de lui, en train de l'étrangler avec le fil de la lampe alors que le brun tentait avec des gestes lents de l'en empêcher.

— Arrêtez ! Pitié ! Laissez-le tranquille ! implorai-je, ne voulant pas qu'il continue à faire du mal à mon homme.

— T'arrives trop tard ! Il est déjà en train de crever ! m'indiqua le gars en riant alors qu'il continuait à serrer.

Je regardai Mattéo et paniquai encore plus alors que je vis son visage changer de couleur et virer dans un bleu inquiétant. Je roulai donc rapidement jusqu'à arriver près d'eux. Je ne pouvais me résoudre à laisser mon petit-ami mourir et laisser ce gorille s'en prendre à lui encore une fois !

— Je vous en supplie ! Tuez-moi si vous voulez, mais lâchez-le ! continuai-je en espérant qu'il ne ferait plus attention à mon copain.

Voilà que je parlais dans le vide puisque le gros lard ne me répondait même plus tellement il était concentré sur son acte. Cet homme était un sadique, cela se voyait à sa façon de serrer en regardant sa victime suffoquer et mourir à petit feu... Il fallait que je fasse quelque chose et vite.