J'avais beau être chez mon petit ami, chouchouté par celui-ci, je ne me sentais pas mieux pour autant. Je ne voyais aucun changement physiologique et psychologiquement ce n'était toujours pas la joie non plus. Je me sentais mal parce que je ne pouvais pas bouger comme j'en avais envie, de la même manière que je l'aurais fait avant. Comme faire un footing par exemple pour enlever cette frustration que je ressentais. Eh bien non, ce n'était pas possible puisque j'étais toujours coincé dans ce fichu fauteuil de malheur. Donc oui je continuais à broyer du noir.
Je pourrais être encore plus mal si je n'avais pas Mattéo avec moi. Seulement par moments, il m'agaçait à être trop aux petits soins pour moi. Alors que je voulais juste essayer de me débrouiller par mes propres moyens. Encore heureux, il bossait au moins le matin, ça me permettait de souffler un peu et surtout d'essayer d'être autonome, même si bien sûr ça se résumait à ne pas faire grand-chose de formidable. Dans ces cas-là soit je restais au lit à me reposer, à regarder la TV ou alors à bouquiner. Une chance que mon copain soit féru de littérature. Au moins, je ne manquais pas de livres, ce qui restait une bonne occupation malgré tout.
Ce midi, mon chéri était rentré à la maison pour le déjeuner. Il vint me rejoindre dans la cuisine où j'étais en train de m'affairer à chercher une idée de repas. Il m'embrassa et me regarda avec un petit sourire aux lèvres.
— Alors chef Drake, qu'est-ce qui est prévu ? me demanda-t-il sur un ton assez joyeux.
Je secouai la tête, riant à cause du surnom qu'il me donnait.
— J'ai trouvé des steaks hachés dans le congélateur. Je les ai donc dégelés au micro-ondes. Je me disais qu'on pourrait faire des spaghettis avec ça. Enfin si ça te va ? répondis-je, préférant tout de même lui demander son avis.
— Oui, c'est une bonne idée, approuva mon petit ami.
— Dans les placards, j'ai trouvé une sauce bolognaise toute prête.
— D'accord. Besoin d'un petit coup de main ?
— Eh bien, je t'avoue que j'ai peur de ne pas réussir à gérer sur le gaz la gamelle à nouilles qui est assez haute... admis-je, même si ça m'enquiquinait d'être obligé de demander de l'aide.
— OK, je m'en charge dans ce cas, me répondit mon amoureux en me souriant.
— Merci, dis-je simplement alors que j'installais sur un gaz libre la poêle qui me servira à faire griller la viande.
J'ouvris ensuite le frigo et grognai un peu en me rendant compte que je ne pouvais pas attraper le beurre et la matière grasse qui étaient trop hauts dans le compartiment de la porte.
— Matt, tu pourrais s'il te plaît m'attraper le beurre ainsi que la margarine.
— Oui, je te fais ça de suite mon amour, m'indiqua le brun qui s'en chargea aussitôt.
Puis il s'occupa ensuite de remplir la gamelle d'eau qu'il mit à chauffer sur la gazinière. Quant à moi, j'avais déjà sorti les steaks hachés et la sauce pour tout à l'heure. Cette fois, j'allais commencer à mettre à table.
— Ça a été ta matinée ? Qu'est-ce que t'as fait de beau ? m'interrogea mon homme.
— Eh bien, j'ai regardé un peu la télévision, j'ai bouquiné et puis bref rien de sensationnel quoi. Comme d'habitude. (Dis-je sur un ton blasé en soupirant avant de relever le regard vers lui.) Et toi ça s'est bien passé au boulot ? Pas eu d'ennuis ?
Oui même si j'étais handicapé, je ne pouvais m'empêcher d'avoir toujours cette crainte qu'il n'arrive quelque chose à Mattéo. Pourtant je savais que ce sale type qui en avait après lui était parti en prison, mais sait-on jamais. Après tout, on avait appris par le frère de la voisine que certains des hommes de main d'Anthony étaient encore dans la nature donc. En attendant que le brun me réponde, j'ouvris un tiroir et saisis des couteaux et des fourchettes avant que mon petit copain se baisse pour être à ma hauteur.
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Heart's traffic [Terminée]
RomanceUne simple rencontre peut changer bien des vies.. À L.A, capitale des stars et ville lumière, on pourrait croire que tout y est beau et plein de paillettes, mais ce qui se passe dans l'ombre de la cité des anges est en fait bien tout le contraire. P...