ANAYA... ( Gojo x OC )

Chapitre 22

Je me relève complètement et marche vers lui.

— Rien, je réponds.

Alors que j'allais le dépasser, Satoru m'attrape violemment le bras, me stoppant ainsi dans mon élan.

— Ne me dis pas « rien ». Qu'est-ce que tu fais ici?

— Ça ne te regarde pas.

Discrétion: 0. Je comprends pas comment il a su que j'étais là...

— A quoi tu joues Anaya? Qui es-tu vraiment, une prof ou toujours la tueuse sanguinaire?

— La même depuis le début.

Je retire mon bras de son emprise et sors dans le couloir. J'arrive dans la voiture sans me faire rattraper par Satoru. Alors que je commence à m'installer, Satoru apparaît devant la voiture.
Je klaxonne et ouvre ma vitre.

— Rentre à pieds, j'ai des choses à faire! je crie pour qu'il m'entende.

— Tu te fous de moi? Tokyo c'est à 8h d'ici!

— Débrouille toi! Maintenant bouge ou je t'écrase!

Je démarre la voiture et commence à rouler. Satoru finit par se pousser au dernier moment, j'allais l'écraser.

J'ai conduis encore et encore, jusqu'à la tombée de la nuit. Je n'ai pas arrêté de recevoir des appels de Satoru, j'ai fini par jeter mon téléphone sur la route.

Je reviens à Tokyo dans les environs de 4h du matin. J'entre dans la banlieue Est et vais dans l'ancien quartier des Haimei.
Ça n'avait plus rien à voir avec avant.
La mort. Le chaos. Voilà ce que dégageait le quartier désormais. Je pars jusqu'au temple des Haimei et descends dans les sous-sols.

Le froid, l'odeur métallique du sang, le silence pesant et terrifiant, tout ça me rappelait mon enfance. Toutes ses sensations étaient toujours présentes en moi.
Je marchais jusqu'à une petite pièce. Une petite pièce que je ne connaissais que trop bien. J'ouvre la porte quand soudain un souvenir refit surface....

Il faisait froid, bien trop froid pour qu'un humain ne reste en vie. La pièce où on me retenait était plongée dans l'obscurité et le silence. Au milieu de tout ce silence, ce silence insupportable, j'entendais des battements de cœur. Mes battements de cœur.

72 bpm, voilà ce que faisait mon coeur.

La notion du temps m'avait totalement échappé. Ça faisait combien de temps que je n'avais pas vu le soleil? La Lune? Les étoiles? La vie tout simplement?

* ploc ploc ploc

Une fuite? C'est ce à quoi je pensais en entendant ces gouttes s'écraser contre le sol. Mais ces gouttes n'étaient rien d'autres que mon sang qui coulait de mes entailles, de mes blessures.

L'obscurité avait renforcé mes sens, j'étais à l'affût du moindre bruit, de la moindre odeur.
Je m'étais habituée à l'odeur amer et métallique du sang qui coulait le long de mon corps. Je m'étais habituée à l'odeur de mon sang. Je m'étais habituée à l'odeur nauséabonde de la torture, de la mort.

Un grincement fit écho dans la pièce. Un grincement qui m'arracha les tympans.
J'entendais les pas, le pouls, les battements de cœur, la respiration du porc qui s'approchait de moi.