Renouveau...

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Naël, dans la chambre d'amis de Luna, à côté de moi, dans un autre monde.

Le vrai désir m'appelle, plus que mes cauchemars, que mes peurs, que Julian, je le veux, lui. Mon sauveur, celui qui est là pour moi depuis le début.

Est-ce la drogue qui le veut ? 

Est-ce moi ? 

Est-ce mon cerveau qui s'enfiche complètement pour une fois ?

Ouais... Je m'en fous...  Alors c'est ça la vie facile...

Après m'avoir posée, il se lève du lit, mon cœur parle avant ma raison.

— Naël...

— Ouais ? répond-il, le regard hésitant.

— Reste avec moi...

Il n'a pas l'air de savoir quoi faire, il reste planté là, j'ai l'impression d'avoir en face de moi un idiot complètement perdu. Mes propres pensées me font pouffer de rire. Je finis par me lever, par lui prendre la main, avant de me laisser tomber sur le lit, l'emmenant par la même occasion.

Il est désormais sur moi, son front collé au mien, son souffle chatouillant mon visage, je ne ressens plus rien du tout, une bulle est formée entre nous.

— Lee... Qu'est-ce que...

— Tais-toi Naël.

— Tu es défoncée, je...

— Je... Je me sens prête... Si je ne le fais pas maintenant... J'aurai peur toute ma vie... Je serai toujours à me lamenter d'être une faible qui a peur de tout...

— Mais...

— Oui je suis défoncée... Mais ces trois mois, j'ai appris pleins de choses... J'ai appris que je t'aime et ça, c'est pas la drogue...

Il tente une dernière chose, je prends sa tête et l'embrasse, petit à petit, il se laisse faire, ce moment que j'attendais depuis si longtemps arrive enfin.

Mon premier vrai baiser.

J'en ai mal aux lèvres, on se regarde, les yeux pétillants. Une énième bouffée de chaleur prend le dessus sur mon corps, la drogue me guide, m'aide à faire ce que je n'aurais jamais osé tenter.

— Mets-toi complètement sur le lit Naël...

Je le regarde de haut en bas. Un jean noir faisant ressortir ses belles jambes musclées, un T-shirt tout aussi sombre, moulant, une chaine en or mettant en valeur son cou, son visage. Ses cheveux, ses yeux, d'une beauté inégalable. Il est l'allégorie de la magnificence.

Je retire lentement son haut sous son regard perdu entre le désir et l'abstention. Ses abdos sont désormais sous mes yeux fondants, brûlants d'une excitation qui ne m'avait jamais habitée avant ce moment précis.

— Eileen... T'es sûre ?

— Tu veux pas de moi ?

— T'es une malade bien sûr que si...

—Alors ferme-la et laisse-toi faire.

Je l'embrasse encore une fois, avant de descendre dans son cou alors qu'il partage sa satisfaction. Ses pectoraux deviennent vite la cible de mes baisers, puis ses abdos. Le pantalon est mon dernier obstacle, je tente de l'enlever, sans succès.

— Il y a ma ceinture idiote.

— Oh merde, j'étais ailleurs...

— Ça fait un moment que t'es ailleurs. se moque-t-il, nerveux.

— Je te promets que je suis consciente Naël, je te veux vraiment, la drogue m'aide juste...

Je défais sa ceinture, puis tire dessus si fort qu'elle me revient dans la tête sous les éclats de rire de mon partenaire. Je suis allongée sur le lit, à jurer tout ce que je connais comme insulte.

N'y pense plusOù les histoires vivent. Découvrez maintenant