Le fruit de Julian...

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L'innocence mélangée à la souffrance... Il n'y a rien de plus beau. L'ignorance de la vie mélangée au savoir qu'engendre la douleur et l'arrivée de la mort...

La maturité fusionnée à l'horreur de se sentir salie. C'est l'une des dernières choses qui permettra à Eileen d'être l'esclave parfaite.

Je vais la bercer d'illusions durant trois ans, tout en lui mettant le doute sur moi. Elle se sentira de plus en plus en danger. Si elle part d'elle-même, l'impression que c'est sa faute prendra le dessus sur le reste. Avant ce moment-là, je serai le père pseudo-parfait. Il faut qu'elle ait un souvenir d'un moi gentil...

Elle ne sait même pas ce qu'est un kebab. Ni un métier... Ni rien... La première chose que j'ai remarquée en la voyant, ses doigts cassés. Ils n'y sont pas allés de main morte pour la punir.

Dans un sens ça m'énerve, j'ai demandé à ce qu'ils le fassent mais putain... Il faut que je sois patient, ce qu'ils lui ont fait va m'aider.

On rentre dans un de mes immeubles à Paris, celui de ses parents. Ça me fait du bien de l'accueillir en ce lieu. J'ai l'impression qu'elle est déjà à moi quand on y est ensemble. Fernando a dit une petite boulette sur Carla, heureusement qu'Eileen n'a pas compris. Si elle l'apprend maintenant, je n'aurai pas le contrôle que je veux avoir sur elle.

Je lui dirai plus tard. Pour mieux la déstabiliser si elle se rebelle.

Ce qui n'arrivera pas.

**

Elle grandit de jour en jour. Son visage s'embellit, son corps aussi.  Mon fruit murit à une vitesse ahurissante. Je vais pas tenir éternellement. Enfant ou non elle m'excite bien trop. Je pensais pas que j'avais des tendances pédophiles. Moi qui aime les gros nibards normalement, ça m'étonne. 

Je vais quand même attendre qu'elle se développe un minimum. Elle vient tout juste d'avoir ses premières règles. Je me contente de l'étroite domination que j'ai sur elle. La pauvre, après ce qu'elle a vécu, sa conscience la réconforte en lui disant qu'avec moi c'est bien mieux. Erreur, ce n'est qu'une illusion. Je lui ai fait vaguement comprendre en la punissant assez sévèrement. 

C'est marrant de la voir me trouver des excuses. Je lis en elle comme dans un livre. Je peux faire tout ce que je veux tant que je ne vais pas trop loin. Elle se dira que comparé à avant, ce n'est rien. François, tu as tellement bien fait ton boulot. Merci Lylia d'avoir été un soutien émotionnel important pour elle. Merci les gars qui ont voulu s'échapper, de l'avoir bercée d'illusions.

Vous m'avez tant aidé dans ma manipulation. Si j'étais réellement le Diable, je vous aurais aménagé une chambre spéciale en Enfer.

Or, Eileen n'est pas débile, à certains moments, elle se doute qu'il y a des choses pas normales. Notamment quand je m'approche trop physiquement, elle m'éloigne ou me repousse. Ça me blesse. Elle devrait être heureuse de m'avoir près d'elle.

**

J'ai fini d'aménager la cave, j'ai tout ce qu'il faut pour lui faire du bien. Les conditions dans ce lieu sacré, seront semblables à "l'Orphelinat". Ça va la rendre folle. 

Le retour aux sources, c'est pas toujours positif.

Je sors de la maison en 4x4, une voiture avec deux de mes gars surveille la maison. Je peux sortir en paix. Mine de rien, la vie en campagne est bien plus tranquille. Il y a moins de chance qu'on me grille ici. En ville j'ai bien plus la pression.

— Putain, je suis en retard pour la transaction. 

Il faut que je me dépêche de rejoindre Fernando dans un endroit désaffecté. Il doit vendre à un gros client et m'a demandé d'être là. Je roule vite, j'arrive à l'heure. Ils sont déjà en train de discuter, je jette un coup d'œil autour de moi. Un endroit propice à l'embuscade, c'est pas nous qui avons choisi le lieu. Il va se passer un truc.

N'y pense plusOù les histoires vivent. Découvrez maintenant