Quelques minutes plus tard, le vieux est assis sur une chaise en bois, Alessandro debout devant lui, ses hommes armés tout autour, le dissuadant de s'enfuir.
- Que... que me voulez vous encore ? demande-t-il d'une voix tremblante.
- Tu es soit très courageux, soit très sot pour avoir voulu t'opposer à nous, dit Alessandro d'une voix mielleuse.
- J'opterais pour la seconde, dit Mathias.
Le parrain lui fait signe de se taire. Puis il reprend.
- Alors papy, qu'as-tu dit à la police exactement.
Le vieux ne répond pas tout de suite. J.K plante la pointe de son revolver sous son menton tremblant.
- Pas... pas grand chose. La... la pression que vous avez exercée sur moi... que vous êtes armés jusqu'au dents et nombreux. Je n'en sais pas plus.
La peur se lit sur son visage. Ses traits en sont déformés. Alessandro sourit d'abord, puis lui administre une puissante gifle qui manque de le faire tomber à la renverse. L'effroi creuse de plus en plus les traits de leur prisonnier.
- Tu mens ! crie le parrain. Tu as cité des noms et je le sais. Certains d'entre nous sont déjà recherchés par les services secrets ! Tu n'as pas manqué non plus de dire que nous venons de Sicile et que le reste du réseau est là-bas. N'est ce pas ?
Le PDG de Total blêmit.
- Pitié... laissez-moi m'en aller, je dirais à la police que j'ai menti... je ferais tout, tout ce que vous me demanderez... laissez-moi m'en aller.
Le sourire d'Alessandro s'étire.
- Si tu veux partir. Il va falloir être coopératif. Dis-moi exactement ce que tu as balancé à la police, quel est leur plan pour nous retrouver, où en est leur enquête. Bref dis tout ce que tu sais et tu auras la vie sauve.
S'accrochant à cet espoir. Le vieux parle. Il raconte en détail tout ce dont il a entendu parler. Ces informations sont très précieuses, elles vont leur permettre d'échapper aux services secrets. Lorsqu'il a fini son récit, le vieux regarde ses pieds.
- Voilà vous savez tout. Tenez parole à présent.
Alessandro sourit de plus belle.
- Tu nous as été d'une aide capitale et nous te remercions. Tu es inutile à présent, un obstacle à éliminer. J.K, à toi l'honneur.
- Vous... vous ne pouvez pas... j'ai une femme, des enfants... pitié... !
J.K s'apprête à tirer, lorsque dans un ultime geste de désespoir, le vieux le repousse et se lève pour s'enfuir. Alessandro sort alors son propre revolver et tire, une fois, deux fois, trois fois. Le corps sans vie s'écroule sur le sol, le tachant de sang.
- Débarrassez-vous du corps, dit le parrain à ses hommes en rangeant son arme.
Soudain, son cœur s'arrête.
Milaine est là. Sur le seuil de la porte. Un regard à glacer le sang. Ses hommes la dévisagent d'un air surpris et leurs yeux vont de la jeune femme à leur patron.
Tous deux s'observent. Une expression de profond dégoût se dessine sur le visage de celle qu'il aime. Elle a tout vu, se dit-il, c'est fini. Un puissant malaise s'empare de lui. Jamais il ne s'est senti si mal. Se faire détester par la personne qu'on chérit procure la pire des souffrances. Il n'a que le temps de voir le visage torturé de Milaine se détourner de lui avant qu'elle ne s'enfuisse à toutes jambes.
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Coup de foudre pour un criminel !
RomanceMilaine est une jeune femme pétillante, pleine de vie et travaillant dur pour pouvoir un jour ouvrir son propre commerce. Il n'y a pas de place pour un homme dans sa vie déjà bien remplie ! Enfin, c'est ce qu'elle pensait... avant Son arrivée. L'hom...