28.

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Héda lève sa main puis toque plusieurs fois sur la porte. Elle attend patiemment, mais n'entend aucun bruit de l'autre côté. Elle se penche vers la porte, puis plissa les yeux et posa sa main sur la poignée. La porte ne s'ouvre pas, alors Héda tire une épingle de sa poche et la glisse dans la serrure. Elle avait presque la sensation de se retrouver comme le jour où elle avait volé les médicaments. Après le bon mouvement, la porte se débloqua et Héda rentra silencieusement à l'intérieur. Une fois à l'intérieur de la suite, elle ferma la porte et regarda autour d'elle. Elle était on ne peut plus basique, sans aucune décorations ni fioritures. Le soleil passait doucement à travers les voiles qui servaient de rideaux et Héda se mit en mouvement peu après. Elle fouilla méthodiquement la suite, chaque endroit possible pouvant receler une cachette puis elle s'assit sur le lit dans un grognement. Son regard se posa de nouveau sur le tiroir qu'elle venait de fouiller et elle resta longuement immobile à le regarder. Son regard se perdit dans ses pensées puis finalement elle se releva. Elle s'approcha doucement puis retira toutes les feuilles et livres à l'intérieur. Elle regarda le fond du bois brut, puis, elle donne un coup sec dans le fond. Ce dernier se débloque et sans un mot, elle retire le double fond. Ses yeux se posent sur la feuille aplatit et elle la récupère entre ses doigts. Ses dents se serrèrent puis elle l'ouvrit. Ses sourcils se froncèrent en lisant les quelques mots écrit sur la feuille.

«Je vais bien...ils ne m'ont encore rien fait».

Héda se sentit étrangement mal à l'aise, puis ses yeux se posèrent sur la signature et ils s'ouvrirent comme des billes.

«Rose».

Elle fronça ses sourcils puis releva les yeux en l'air. Sans un mot, elle referma le papier et le glissa dans la poche à l'intérieur de sa veste. Elle replaça le double fond, les feuilles et le livre puis sortit de la suite sans un mot. Son pas était lent mais terriblement déterminé et elle se rendit directement dans la suite de Kael. Ce dernier se tourna vers elle lorsqu'elle rentra.

- Tu as trouvé quelque chose ?

Elle hocha raidement la tête puis lui tendit la courte lettre. Kael la lut, yeux plissés.

- Rose, releva-t-il.

Héda hocha de nouveau la tête.

- C'est ce que Laya essayait de nous dire.

Kael soupira doucement.

- Donc Solaris le menace bien.

Héda serra les dents.

- Tu sais où il est ? Demanda-t-elle immédiatement.

- Qui ? Finan ?

Héda hocha la tête.

- Non. Tu comptes aller le voir, là ?

- Oui.

Sans lui laisser le temps de répondre, Héda sortit comme une tornade de sa suite et se rendit de nouveau dans celle de Finan, bien décidée à l'attendre jusqu'à ce qu'il soit de retour. Elle referma la porte derrière elle pour n'éveiller aucun soupçon puis s'assit dans le creux du fauteuil, bien décidée à faire preuve de patience au moins une fois dans sa vie.

Lorsqu'une clé s'inséra dans la porte, la nuit commençait déjà à tomber. Héda avait prit place sur le balcon. Elle était appuyée contre la rambarde, le regard droit, immobile. Finan passa la porte de sa suite puis laissa tomber sa veste dans un soupir sur le fauteuil qu'avait occupé Héda une partie de l'après-midi. Il mit quelques secondes avant de remarquer sa silhouette sur son balcon et ses sourcils se froncèrent. Instinctivement, sa main se leva jusqu'à son couteau qu'il portait à sa ceinture. Il observa sa posture pensive puis s'approcha lentement, dans un silence presque complet. Mais il savait qu'elle l'avait entendu rentrer depuis longtemps, aussi, lorsqu'il se plaça à ses côtés, elle ne fit aucun mouvement et continua d'observer le balancement des arbres. Il l'observait toujours, sourcils froncés et finit par se racler la gorge avant de prendre la parole quelques secondes plus tard.

HédaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant