Tu m'appartiens [EN PAUSE]

Chapitre quatre : Démon aux mille facettes

Katsuki se tenait toujours debout sur le trottoir les bras croisés sur sa poitrine alors qu'il était confronté à un problème ennuyeux. Il avait certes causé l'accident mais dépenser de l'argent pour une voiture qui tenait sûrement pas le kilométrage serait une perte de temps et d'argent. Cependant, le conducteur du véhicule qu'il avait englouti refusait ses paroles, tentant de l'obliger à dépenser ses précieux yens durement gagnés pour une épave. Le chef de famille se massa les yeux avec sa main droite avant de regarder à nouveau ce qui semblait être un étudiant. Il avait les sourcils froncés et les poings serrés, ses boucles vertes couvraient son front et ses yeux brillaient de détermination - en plus du reste de larmes qui accentuaient leur éclat. À bien y regarder de plus près, Katsuki pouvait même trouver cet étudiant aux cheveux verts à son goût si ce dernier n'en avait pas après son argent.

Du point de vue d'Izuku, Katsuki était à coup sûr un homme exécrable en plus d'être imbu de lui-même. Il n'aimait pas réclamer de l'argent auprès d'autrui mais ce mois-ci ses finances étaient serrées et cet accident n'était réellement pas le bienvenu. S'il désirait manger jusqu'à ses jours de paies, réparer la voiture, qui serait sûrement démonté à la casse, serait une perte d'argent pour lui. Alors même s'il n'aimait pas demander de l'argent auprès d'un parfait inconnu, Izuku devait prendre sur lui et obliger cet homme en costume à réparer ses fautes. Cependant, il était bien conscient qu'il ne paraissait pas bien convaincant quand il faisait face à un homme dégageant une telle aura de dominant. Alors qu'à côté d'un tel homme, il était bien conscient de faire pitié ; des irritations sous les yeux à cause de ses pleurs, des résidus de larmes sans compter son expression qui devait être étrange. Il devait sûrement être pitoyable à regarder mais il ne comptait pas lâcher l'affaire. Izuku n'avait pas pour habitude d'être en colère, surtout contre quelqu'un qu'il ne connaissait pas. Ses sourcils froncés devaient former un drôle d'arc tremblant. Et puis, l'homme en face de lui était plus grand de plus de cinq centimètres, et son corps plus chétif que le sien ne l'aidait pas à se faire respecter par ce mâle alpha qui le toisait lui aussi du regard.

L'étudiant fixait Katsuki dans les yeux, le défiant de rompre le contact visuel en premier. Pour garder son travail à la supérette, Izuku devait se montrer fort et sûr de lui, surtout s'il voulait faire réparer cette maudite voiture. Il ouvrit la bouche pour parler mais l'homme devant lui se frotta à nouveau le visage avant de s'avancer vers lui.

— Écoute, tu vois bien que cette situation ne mène à rien. Je vais plutôt te proposer quelque chose, une sorte de marché.

— Je vous écoute ?

— Ta voiture est une véritable épave, ça ne sert à rien que je dépense mon argent dans cette boîte rouillée. Donc, ce que je te propose c'est d'oublier cette histoire.

— Comment ? S'offusqua Izuku, pas certain d'avoir parfaitement entendu.

— Je n'ai pas de temps à perdre avec cette histoire et puis, soyons honnête, elle tombera en panne dans quelques jours même si tu l'a fait réparer.

— Mais vous devez payer !

— Tu ne comprends pas. Je ne paierais pas pour une épave ! Je préfère garder mon argent pour des choses plus importantes que la réparation d'un bloc de métal rongé par la rouille.

—!Cette voiture n'est pas à moi, s'il vous plaît... supplia-t-il, désemparé.

— Qu'est-ce que tu fais avec une voiture qui n'est pas la tienne ? Tu l'as volé ? Si c'est le cas, tu as le culot de me demander de l'argent pour quelque chose que tu as pris. Tu montes une arnaque où tu provoques un accident avant de te mettre à pleurer pour amadouer tes victimes ?

— Quoi ? M-mais non ! Elle appartient à mon employeur, il m'a donné de l'emmener sans éraflures à la casse mais vous m'êtes rentré dedans !

— Oh je vois et je suppose que tu seras viré si ce n'est pas le cas ? Dit-il en créant une lueur d'espoir pour Izuku.