Nous étions déjà vendredi et il était en retard en cours. Affreusement en retard. Il arpentait les larges couloirs de son université, ne prenant pas la peine de s'attarder au panneau des nouveaux affichages qui annonçait un événement sportif dans un mois. L'étudiant courait à perdre haleine, son sac se ballotant de droite à gauche sans interruption. Il s'était réveillé en retard à cause de sa nuit passée à son travail à temps partiel. Il était chargé de s'occuper de la supérette en bas de chez lui jusqu'à deux heures du matin. Son sommeil avait été pauvre, rongé par l'angoisse des factures à payer à chaque fin de mois. Il finit par arriver devant la porte en bois qui le séparait de l'amphithéâtre où se déroulait actuellement son cours du matin. Il la poussa emporter par son empressement, entrant avec fracas dans l'immense pièce - qui ne méritait sûrement pas cette appellation. Épuisé, il s'appuya sur ses genoux afin de reprendre son souffle alors que tous les regards étaient braqués sur lui. Le professeur fusilla du regard l'étudiant à la chevelure bouclée de couleur verte sapin, mécontent d'avoir été aussi honteusement interrompu lors de sa conférence. Être en retard de plus de quinze minutes à sa première heure justifiait amplement de tels regards selon le jeune Midoriya.
- Encore vous, dit le professeur avec dédain en reconnaissant l'élève retardataire. Si vous pensez que les cours sont une option Monsieur Midoriya, il serait plus facile pour vous de ne plus venir ici !
- Je suis navré... J'essaierai de faire en sorte que ça ne se reproduise plus... fit le jeune homme la tête baissée.
- Il ne faut pas simplement essayer mais le faire ! Ce sera la dernière fois que vous interrompez mon cours ! Allez vous s'asseoir !
- Oui Monsieur... capitula l'étudiant en se ratatinant davantage sur lui-même.
Un lourd silence plana dans l'amphithéâtre, durant lequel Izuku reprit pleinement ses esprits et son souffle. Les autres étudiants le regardaient pour certains avec peine et pour d'autres avec une totale indifférence. Quant au professeur dégarni et à l'air bourru, il fusillait toujours autant Izuku du regard, qui par ailleurs était gêné de la situation. Honteux, il s'inclina rapidement devant le professeur avant de s'en aller. Le quadragénaire n'attendit pas qu'Izuku soit installé sur les sièges les plus élevés de l'amphithéâtre pour poursuivre son cours.
L'étudiant prit place aux côtés d'une jeune fille aux cheveux bruns et aux joues roses qu'il connaissait que trop bien, ôtant son sac jaunâtre de son dos. Il sortit ses affaires de son baluchon jaune et abîmé alors que la jeune femme pencha son corps en sa direction.
- Que faisais-tu encore ? Murmura-t-elle pour ne pas se faire prendre par leur professeur.
- Je ne me suis pas réveillé... Celui qui travaille après moi est arrivé en retard alors je n'ai pas pu rentrer tout de suite... lui répondit-il sur le même ton.
- Tu devrais vraiment tenter d'arranger tes horaires. Tu ne peux plus continuer d'arriver en retard comme tu le fais.
- Je sais mais... Mon patron refuse et le salaire serait moins élevé...
- Et tu ne peux pas changer de travail ?
- C'est difficile d'en trouver un qui coïncide avec celui que j'ai chez la fleuriste le week-end. En plus de ça, ce quartier est tenu par une famille de yakuza. Ils ont terrifié Madame Yoji la semaine dernière. Je ne peux pas changer de travail aussi facilement.
- Tu devrais faire attention... Imagine que tu tombes sur l'un d'eux...
- C'est déjà arrivé, mais ils ne m'ont rien fait. Et puis j'ai besoin de ces boulots pour vivre.
- Tu te surmènes Deku-kun...
- Je vais bien ne t'inquiète pas, chuchota-t-il en essayant de la convaincre de son état malgré ses cernes sous les yeux.
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Tu m'appartiens [EN PAUSE]
Fiksi PenggemarBakugo Katsuki, chef d'une des plus grandes familles de yakuza du Japon, a jeté son dévolu sur un jeune étudiant fauché aux yeux émeraudes. Contenus sensibles (viol, violence, langage)