Tu m'appartiens [EN PAUSE]

Chapitre onze : Échec et mat

Son téléphone lui indiquait sa position exacte dans la ville mais pas ce qu'il faisait ni avec qui alors il manqua de broyer son téléphone portable quand il le vit tenir la main d'un autre homme durant ce qui semblait être une balade entre amoureux. Katsuki se tenait à quelques pas d'Izuku et de celui qu'il identifia comme étant Shoto. Il n'en croyait pas ses yeux, les suspicions étaient réelles, Izuku était en couple, mais depuis quand ? Il savait tout de lui, ses passions, l'histoire de sa famille, ses peurs et son rêve. Katsuki savait qu'Izuku était uniquement proche d'une fille de son département, en revanche il n'avait lu aucune mention d'un flirt avec le fils Todoroki.

Pour ne pas laisser transparaître sa surprise et sa colère de le voir avec un autre, Katsuki s'avança vers Izuku sans accorder de regard pour Shoto qui restait indifférent face à ce traitement délibéré. Le yakuza paraissait plein de confiance, son regard brillait de détermination. En revanche cette confiance en soi n'était pas partagée par Izuku qui se retenait de trembler comme une souris devant un félin.

Effrayé, l'étudiant remarqua immédiatement que son prétendant n'était pas comme à son habitude, lui qui était toujours vêtu de beaux costumes, c'était une simple tenue de ville qui l'habillait aujourd'hui. Toutefois, son regard n'avait pas changé. Ses yeux rouges possédaient encore cette lueur prédatrice quand il le regardait. Il semblait toujours sur le point de se jeter sur lui comme s'il n'était qu'une proie sans défense - ce qu'Izuku n'arrivait pas à nier lorsqu'il se retrouvait en face de Katsuki. Le jeune homme serra la main de son ami, le silence de Katsuki commençait à l'inquiété.

— Qui est-ce ? Demanda le yakuza d'une voix qu'il voulait calme bien qu'elle soit tranchante.

— C'est... c'est... balbutia Izuku, intimidé.

— Je suis son petit-ami, intervint Shoto. Il parvenait à sentir la panique d'Izuku.

— Voyez-vous ça, depuis quand ?

— C'est récent. En quoi cela vous concerne ?

— Vous ne l'êtes pas.

— Qu'est ce qui vous fait dire ça ?

— Il n'a pas l'air très à l'aise, fit Katsuki. Il ne pouvait pas leur révéler qu'il avait enquêté sur eux.

— C'est parce que vous êtes ici. Vous débarquez de nulle part pour le poursuivre. Cela s'appelle du harcèlement.

— Du harcèlement ?! Répète ça le balafré ! S'écria-t-il en attrapant Shoto par le col de sa veste.

— Arrête... ! Lâche-le... ! Fit Izuku en saisissant le bras gauche de Katsuki pour lui faire lâcher prise.

Izuku tentait de tirer sur le bras de Katsuki, agrippant sa peau nue mais l'homme possédait bien plus de force que ce qu'il pensait. L'étudiant était désemparé. Il était exclu dans le duel de regards qui avait débuté entre son faux petit-ami et celui qui ne cessait de lui faire des avances. Bien que Shoto reste impassible, Izuku refusait de le laisser dans une situation comme celle-ci, alors il ferma les yeux avant de gifler Katsuki pour essayer de ramener son attention sur lui. Le coup réussit son objectif car le yakuza se figea en desserrant sa poigne sur le vêtement de Shoto qui put se dégager sans peine.

— Ça suffit ! Tu te prends pour qui à la fin ?! Tu ne peux pas continuer de me poursuivre sans arrêt ni te permettre d'agresser mes amis sans raison !

— Midoriya... murmura Shoto en regardant son ami se mettre en colère contre son poursuivant.

— Je... j'en ai plus qu'assez ! J'ai été poli avec toi bien que tout ce que tu saches faire c'est te vanter de posséder de l'argent et insister avec ceux qui te rejettent ! Maintenant arrête ! Je refuse de sortir avec toi ! Je ne t'aime pas et j'exècre tes manières !