Chapitre huit : Incompréhension

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La tête appuyée sur une table et les bras ballants, Izuku était complètement perdu. Depuis plusieurs jours ou plusieurs semaines, il ne savait plus, ce même homme venait sur son lieu de travail ou à la bibliothèque pour lui parler, pour le déranger. Il était épuisé. L'étudiant ne comprenait pas pourquoi un homme qui étalait ses biens comme s'il voulait rappeler aux autres qu'ils étaient des moins que rien, ne cessait de le poursuivre chaque jour. Tout ce qu'il voulait, c'était être tranquille, travailler pour économiser et se faire oublier par les autres, mais cet homme ne lui laissait pas une minute de répit.

— Encore lui ? Demanda Ochaco qui était assise en face de lui.

— Tous les jours... sans arrêt...

— C'est du harcèlement, non ? Il te suis jusqu'à la bibliothèque les week-ends. Tu devrais aller voir la police.

— Je ne sais pas... Il a l'air d'avoir assez d'argent pour que la sanction me retombe dessus... fit Izuku en appuyant son menton sur la table.

— Qu'est-ce qu'il fait quand il vient te voir ?

— Il m'aide pour mes devoirs... Il a voulu m'offrir des cadeaux hors de prix, j'ai été regardé sur internet, il y avait tellement de chiffres... Sans compter ses invitations dans des restaurants chic de la ville... Je ne comprends pas pourquoi il fait ça...

— Tu lui plais, mais il a une curieuse manière de le montrer.

— Je lui ai dit plusieurs fois que je n'étais pas intéressé, il ne m'écoute jamais...

— Il est comment déjà ?

- Il est... C'est un bel homme qui a visiblement énormément d'argent à jeter par la fenêtre, surtout pour un homme comme moi...

— Alors là, non ! Deku-kun, je t'interdis de te dévaloriser, tu mérites tout l'or du monde, s'énerva la brune.

— Je ne veux quand même pas de tous ses cadeaux au prix exorbitant. Et puis, je ne comprends pas sa soudaine générosité, le jour de l'accident, il a refusé de payer les frais de réparations et maintenant, il veut me couvrir de cadeaux inutiles.

— C'est vrai que son comportement n'est pas logique, et on ne séduit pas un homme avec seulement son argent. Cette technique ne va attirer que les personnes vénales et mal intentionnés, il a de la chance d'être tombé sur un garçon comme toi qui n'est pas intéressé par son argent. Bien que cela ne soit pas nécessairement réciproque.

— C'est un homme intelligent, qui parle plusieurs langues et qui a un savoir extraordinaire, mais tout ce qui sort de sa bouche sont des déclarations ridicules et des propositions de sorties pour me jeter son argent à la figure... se lamenta Izuku, ennuyé d'être courtisé avec de l'argent.

— Sa technique semble pourtant fonctionner, non ?

— Quoi ?! Je ne craquerai sûrement pas pour de l'argent ! Je ne sais rien sur lui non plus ! S'exclama Izuku, s'attirant ainsi les regards surpris des autres clients du café où ils se trouvaient.

— Ce que je veux dire c'est qu'il te fait quand même penser à lui, bien que cela soit négatif... Tu ne parles plus que de lui ces derniers temps même si ce n'est pas très élogieux.

— C'est parce qu'il intervient à chaque moment de ma vie ces derniers jours, où que j'aille, je finis par le voir. Je n'ai rien d'autre à te raconter, et depuis que les yakuzas sont intervenus auprès de mon patron à la supérette, il a arrêté d'exploiter les employés.

— Tu penses que cela à un lien ?

— Qu'il est un yakuza ? Je ne pense pas, il en a pas le physique, ses mains sont trop douces pour être celles d'un homme qui combat par lui-même... On dirait plutôt un fils à papa qui s'ennuie.

Tu m'appartiens [EN PAUSE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant