Il s'était raidi de la tête aux pieds, il ne parvenait pas à ressentir des sensations au bout de ses doigts ou contre ses pieds. Izuku était tétanisé par la peur. Il venait de voir un homme en abattre deux autres de sang froid. Sa respiration se bloquait lorsqu'il tentait de prendre des inspirations, ses jambes tremblaient et ses mains étaient moites. Les battements de son cœur étaient si assourdissants qu'il n'entendit pas Katsuki l'appeler à plusieurs reprises tout en s'approchant de lui. Izuku ne voyait pas ce grand homme blond s'avancer dans sa direction, son regard ne percevait que les corps froids des hommes qui venaient d'être abattus comme du gibier de potence. Ce fut lorsque la main gantée de Katsuki lui effleura la joue qu'il prit conscience de sa présence devant lui. Il fut pris d'un mouvement de recul, pris par la panique, il repoussa violemment cette main tendue vers lui.
Son regard était comme fou, regardant partout autour de lui tandis que sa respiration était plus accélérée. Il sentait qu'il était sur le point de faire une crise de panique. Izuku n'arrivait pas à se calmer. C'était trop soudain. Il y a encore une heure, il rêvassait sur une romance avec un bel homme. Au lieu de cela, il avait assisté à une mise à mort entouré d'un public restreint.
Son dos heurta le mur du couloir dans lequel il était, le faisant sursauter. Izuku se sentit piégé comme une souris dans une tanière de renards. Et le renard le fixait de ses yeux rouges, mal à l'aise. Quand il vit Katsuki s'approcher à nouveau, Izuku se recroquevilla sur lui-même, dissimulant son visage dans ses bras, laissant, sans le vouloir, une ouverture pour le yakuza.
Katsuki vint prendre l'étudiant dans ses bras pour tenter de le calmer. Bien que cela soit dur, il avait une explication à ce qu'il venait de se passer, il espérait simplement qu'Izuku veuille bien l'écouter une dernière fois. Cependant, Izuku était dans un tel état de panique qu'il était presque impossible de lui parler. Katsuki renvoya ses hommes d'un geste de la main pour qu'ils le laissent seul puis il porta Izuku jusqu'à sa chambre. Le jeune homme était terrorisé et n'osait plus bouger.
Katsuki déposa ensuite Izuku sur son lit puis recula pour lui laisser l'espace dont il avait besoin. Il aurait préféré éviter qu'il ne l'apprenne comme ça et surtout pas avec une scène pareille. Comment allait-il pouvoir lui expliquer qu'il était un chef de la mafia japonaise et qu'il lui arrivait de tuer des gens ? Il le giflerait sûrement avant de partir. Il se giflerait lui-même à sa place. Sa journée était la pire de toute.
— Écoute... commença-t-il avant de devenir hésitant en voyant Izuku sursauter. Ce que tu as vu, je peux te l'expliquer. Je vais même tout te dire.
— ... un silence lui répondit.
- Les hommes que tu m'as vu abattre étaient venus pour me tuer. Et ils n'étaient pas les premiers, expliqua-t-il. Il ôta son holster puis sa chemise, dévoilant son torse. Les cicatrices que tu as vu ne sont pas uniquement dûes à des bagarres que j'ai pu avoir lorsque j'étais plus jeune. Une bonne partie d'entre elles ont été faites lors de tentatives de meurtres à mon encontre.
— P-pourquoi tu me dis ça... ? Laisse-moi partir... fit-il d'une voix rauque, changée par la peur.
— Je vais te laisser partir mais... Je veux simplement t'expliquer et ne plus te mentir. Je n'avais pas prévu que tu l'apprennes comme ça.
— Ap-apprendre quoi...? Que tu es un meurtrier... ?
— Non, enfin, pas exactement... soupira Katsuki. L'entreprise familiale dont je t'ai parlé sert de couverture aux affaires qui se transmettent de génération en génération, poursuivit-il en ôtant cette fois-ci son pantalon de costume. Le tatouage que j'ai ici, c'est l'emblème de ma famille.
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Tu m'appartiens [EN PAUSE]
FanfictionBakugo Katsuki, chef d'une des plus grandes familles de yakuza du Japon, a jeté son dévolu sur un jeune étudiant fauché aux yeux émeraudes. Contenus sensibles (viol, violence, langage)