Chapitre douze : Le prince prétentieux

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Izuku se tenait le bras mal à l'aise. Après s'être occupé des derniers clients dans le magasin, il avait accepté de suivre Eijiro dans l'arrière boutique pour discuter. Il ne comprenait pas pourquoi le yakuza désirait lui parler soudainement ni pourquoi il était si sérieux. Comptait-il lui demander de sortir à nouveau avec lui comme il y a trois ans ? Néanmoins, cela lui paraissait étrange, presque impossible. Eijiro se vantait parfois d'avoir un petit ami extraordinaire, mais dans ce cas-là, que lui voulait-il. Eijiro ne pipait mot depuis qu'ils étaient entrés dans la pièce. Il n'était d'ailleurs pas habillé en costume noir comme à son habitude. Il portait un simple pantalon de jogging avec un sweat-shirt. Cela devait être personnel.

— Alors... ? Que voulez-vous ?

— Mmh... ? Répondit-il comme perdu dans ses pensées. Oh ! Oui, c'est vrai. Bon, déjà sache que je suis ici en tant que civile et en tant qu'ami de cette personne.

— D'accord... ?

— C'est délicat à vrai dire mais... tu as rejeté quelqu'un il y a quelques jours, non ?

— Oh non... Je l'ai fait mais... il ne se serait tout de même pas suicidé... ? Demanda l'étudiant inquiet.

— Ne t'inquiète pas pour ça. Il est plus résistant qu'il en a l'air, et ce n'est pas le genre d'homme à mettre fin à ses jours.

— Que se passe-t-il alors ? C'est... c'est un yakuza lui aussi ?

— Un yakuza... Non, mentit Eijiro. Il est... C'est un ami à moi, qui a beaucoup d'argent grâce aux... affaires familiales.

— Oh, oui, je vois. C'est bien ce qu'il me semblait qu'il était un héritier...

— Tout ça pour dire que... Katsuki n'est pas comme ça d'habitude, avec les hommes et les femmes.

— Comment ça ?

— Je ne dis pas ça pour te dégoûter de lui, mais il a toujours tout acquis sans y mettre beaucoup d'efforts. Il a l'argent et je dois avouer qu'il n'est pas repoussant, n'est-ce pas ?

— C'est vrai que c'est un bel homme si on fait abstraction de son comportement... avoua Izuku avec quelques rougeurs.

— Oui. Et quand il a flashé sur toi, il pensait que cela se passerait comme à chaque fois. Ce n'est pas qu'il t'a vu comme un homme facile, c'est simplement qu'il a grandi comme ça, donc ça a influencé sa manière de voir les choses.

— Il a eu ses précédents partenaires avec son argent ?

— Non, il est très demandé alors il n'avait qu'à se baisser si... Enfin s'il voulait...

— Je... je vois... répondit-il, en comprenant le sous-entendu sexuel dans la phrase d'Eijiro.

— À vrai dire, tu es le premier homme qu'il essaie de séduire bien qu'il s'y soit pris comme un manche...

— Oui.

— Lorsque tu l'as rejeté une dernière fois, il avait l'intention de t'inviter à dîner avec lui.

— Encore dans un restaurant hors de prix...

— Non, il avait organisé un dîner dans la bibliothèque où tu te rends.

— Ah oui ?

— Il a... il a pensé que cela te ferait plaisir étant donné que...

— Que j'aime les livres...

— Je n'essaie pas de t'influencer, fit Eijiro en remarquant la mine coupable d'Izuku. Je voulais simplement te voir pour t'expliquer que bien qu'il se soit montré autant insistant, c'était sa manière de te montrer que tu lui plaît vraiment.

Tu m'appartiens [EN PAUSE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant