Chapitre quatorze : L'héritier est un yakuza

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Un léger filet de musique s'élevait dans l'air accompagné par un couché de Soleil ambré. Le chant des oiseaux avait cessé pour laisser place au hululement des hiboux. Une main sur le bas de son dos, il guidait leurs pas de danse avec délicatesse, laissant le temps à son partenaire de le suivre. Izuku consentit à être touché par lui, emporté par la main de Katsuki tenant la sienne pendant qu'il se retenait de regarder ses pieds pour ne pas risquer d'écraser ceux de son partenaire. Il concentrait son attention dans les yeux écarlates de Katsuki. Ses yeux étaient magnifiques. Ils reflétaient les éclats de lumières fixés aux arbres autour d'eux, accentuant leur beauté.

— Tu ne te débrouilles pas si mal pour quelqu'un qui disait ne pas savoir danser, fit Katsuki sans quitter Izuku des yeux.

— Je ne sais pas danser... J'ai simplement trouvé un point pour me concentrer... répondit l'étudiant, rouge.

— Mes yeux ont l'air d'être très attrayants dans ce cas-là, tu ne m'as pas marché sur le pied depuis un quart d'heure.

— Oui je... enfin je veux dire, tes yeux sont vraiment agréables à regarder...

— Merci, sourit-il, faisant battre le cœur d'Izuku. Comment trouves-tu ce premier rendez-vous ?

— J'aime le moment que nous passons ensemble... J'ai apprécié nos discussions, c'était apaisant de te parler. Je t'avais mal jugé, je suis désolé.

— Je me suis mal comporté aussi, avoua Katsuki malgré sa fierté. C'est amusant de simplement danser au lieu d'aller à l'hôtel pour une nuit sans avenir.

— Oui, sûrement, fit Izuku en venant poser sa tête sur l'épaule de l'héritier.

— Je ne voulais pas dire ça dans le sens où...

— Ne t'inquiète pas, j'ai compris ce que tu voulais dire, soupira Izuku. J'apprécie aussi le fait de danser comme nous le faisons... Passer du temps avec toi est plus chaleureux que je ne le pensais...

— Moi en revanche, tu es comme je l'avais imaginé : facile à vivre et tendre.

— N'exagère pas... On ne se connaît pas assez pour le dire...

— Je n'ai pas besoin de plus pour le savoir... murmura le chef de famille.

Les deux hommes continuèrent de danser une valse douce et légère, avec une proximité plus naturelle qu'à leur début. Izuku n'était plus anxieux à l'idée d'être en sa présence, bien au contraire, il s'était blotti contre lui sans honte. Il laissait simplement la musique envahir son corps, guidé par celui de Katsuki. C'était cette version de lui qui pouvait le faire tomber amoureux, une version plus sérieuse et plus naturelle, moins accès sur les rapports physiques et l'argent. La main sur son dos n'était pas provocatrice mais sécurisante et chaude alors que la fraîcheur du soir commençait à s'inviter à leur rendez-vous. L'étudiant sentit son cœur tambouriner dans sa poitrine, serrant la chemise sans manche de Katsuki entre ses doigts. Il craignait qu'il ne finisse par l'entendre.

— Comment... comment as-tu eu les cicatrices sur ton corps ? Demanda-t-il avec l'espoir que le son de sa voix couvre celui de son cœur.

— Je les ai eu en me battant.

— Pourquoi t'es-tu battu ? C'est dangereux et ça n'a pas dû être qu'une ou deux fois...

— Non c'est vrai, je me suis battu plusieurs fois. Je me laisse facilement emporter et quand on me cherche on finit par me trouver.

— Tu as arrêté... ?

— Tu ne sortiras pas avec quelqu'un qui se bat, n'est-ce pas ?

— Non, je déteste la violence gratuite.

Tu m'appartiens [EN PAUSE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant