09 〉ÉTRANGLEMENT ❞

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nda — je me suis éclatée à écrire ce chapitre en malmenant le quatrième mur, sachez-le :)

sinon, j'espère que vous allez bien et que vos rentrées se sont bien passées <3
(si tant est que cet événement puisse être considéré comme pouvant bien se passer lol)
quoiqu'il en soit, bon courage pour l'année qui s'annonce, peu importe votre niveau et vos études !

le prochain chapitre sortira le 18 septembre (si je ne suis pas encore noyée sous les travaux...). d'ici là bonne lecture ! :)

(je continue de lire tous vos messages, promis ! vous avez même le droit de me jeter des tomates pour me blâmer de mon retard continuel aha)

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𝘾𝙝𝙖𝙥𝙞𝙩𝙧𝙚 𝙉𝙚𝙪𝙛 - 𝙀𝙩𝙧𝙖𝙣𝙜𝙡𝙚𝙢𝙚𝙣𝙩

« Maman ? »

Seul le silence lui répond. Il reste quelques secondes immobile, hésitant à parler de nouveau ou à s'avancer. Si elle est assoupie et qu'il la réveille, elle sera de mauvaise humeur. Et quand elle l'est, discuter avec elle est très, très difficile. Il tourne un regard hésitant derrière lui, là où deux enfants, un garçon et une fille, l'attendent en discutant joyeusement.

Ce sont deux de ses camarades de classe, et ils l'ont invité à jouer avec eux. Il est heureux, parce que c'est la première fois que quelque chose comme ça se produit. D'habitude, les autres le fuient, car il reste dans son coin et ne sort jamais après les cours. Jouer au parc avec ses camarades a revêtu il y a très longtemps déjà des airs de rêve irréalisable.

Mais il a enfin l'opportunité de le réaliser.

Cependant, il doit d'abord demander à sa mère si c'est possible. Parce qu'elle s'inquiétera s'il n'est pas rentré à l'heure, et que quand elle s'inquiète, c'est mauvais pour elle, elle le lui a dit. Mais s'il la réveille, elle dira sans doute non, parce qu'elle sera de mauvaise humeur elle n'a jamais dit oui à cause de ça, Atsushi trouve toujours un moyen de la mettre de mauvaise humeur apparemment, parce qu'elle fait toujours une tête fâchée quand il lui demande s'il peut sortir. Mais il espère qu'un jour, elle dira oui.

« Maman ? »

Il réitère sa demande, espérant que cette fois, elle sera réveillée ; mais encore une fois, seul le silence lui répond. Elle doit être fatiguée, elle travaille beaucoup pour entretenir la maison et s'occuper de lui. Son père n'est pas souvent présent, alors elle doit tout faire toute seule. Elle le lui dit souvent, pour qu'il la remercie. Il aimerait bien pouvoir la remercier pour autre chose. Si elle disait oui pour qu'il sorte avec des amis par exemple...

Finalement, il tourne les talons, rejoint ses nouveaux amis qui s'impatientent. S'il ne part pas longtemps, elle ne sera pas fâchée, se dit-il. En plus, elle pourra se reposer un peu plus, parce qu'elle n'aura pas à s'occuper de lui. Ce n'est pas si mal, songe-t-il. Elle ne sera pas trop en colère s'il s'excuse et lui dit qu'il voulait juste l'aider.

Il murmure ces mots comme une prière en allant jouer avec ses nouveaux amis.

Et il ignore encore tant de choses il ignore qu'il ne créera pas de lien profond avec eux, il ignore que sa mère sera extrêmement en colère, et il ignore la douleur qui irradiera sa joue.

Il n'est qu'un enfant de huit ans après tout.

.::.

Quand Atsushi ouvrit les yeux, il sentit une larme dévaler sa joue. Il rêvait rarement du passé, surtout de ce passé-là qu'il évitait le plus soigneusement possible. Repenser à sa mère le rendait toujours extrêmement confus, parce qu'il avait du mal à décrypter ses sentiments vis-à-vis d'elle. Il ne détestait pas sa mère mais... les choses étaient ce qu'elles étaient.

NOS NOMS ÉCRITS À LA CRAIE - 𝘀𝗼𝘂𝗸𝗼𝗸𝘂, 𝘀𝗵𝗶𝗻 𝘀𝗼𝘂𝗸𝗼𝗸𝘂Où les histoires vivent. Découvrez maintenant