Chapitre 8 - Oh ! On visite un peu la ville

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Dans le chapitre précédent : 

Je fis le vide en moi et me laissai submerger par le calme de la pièce, qui n'était au final pas si calme que cela à cause des ronflements d'un Eli bien endormi. Je tendis l'oreille pour que mes pouvoirs puissent agir. J'entendis les battements de cœur de chacun des locataires vivant dans ce bâtiment. Concentrée sur cet étage, je fus soulagée de savoir qu'il n'y avait pas d'autres personnes dans une autre pièce de cet appartement.

Je ne savais pas combien de temps il me restait donc je commençai mon investigation des lieux. J'espérai au moins trouver des indices sur le quartier général des chasseurs ou à défaut, le nombre de chasseurs présents dans cette ville ainsi que leurs identités.

Une longue nuit sans sommeil m'attendait.

***

Malgré l'obscurité de la pièce, j'essayai de me repérer dans la chambre grâce à la lumière lunaire qui filtrait gentiment à travers la fenêtre. Pour y voir plus clair, j'allumai la lampe de chevet posée sur le bureau. La chambre était en tout point similaire à ma chambre sauf qu'il n'y avait aucune décoration. Les couleurs étaient ternes, mais la nuit ne m'aidait pas à distinguer beaucoup de choses.


La chambre n'était composée que d'un lit, d'une armoire et d'un bureau où aucune feuille ne reposait dessus. Pas de vêtements dans tous les sens. Pas d'odeur nauséabonde. Tout était parfaitement rangé. C'était assez troublant. La pièce semblait presque vide malgré les meubles qui la composaient.


Mince ! Et s'il y avait des caméras de surveillance planquées dans l'appartement ! Je me figeai sur place, la peur inhibant mes membres. Je devais me calmer. Peut-être qu'il n'y avait pas de caméras, ni de détecteurs à infrarouges, ni de détecteurs de mouvements... En fait, peut-être que j'avais le droit de légèrement paniquer...


Je repris des bouffées d'air pour apaiser mon cœur cognant si fort. J'avalai ma salive puis expirai une dernière fois. C'était impossible qu'il y ait des machines de ce genre puisqu'à l'écoute des battements de cœur, je n'avais entendu aucun appareil électronique autre que dans la cuisine.


Après m'être enfin calmée, j'ouvris, à l'aide de gants, les tiroirs du bureau en bois pour n'y trouver rien que des feuilles sans intérêt. Néanmoins, je fouillai plus minutieusement le meuble pour chercher des trappes ou mécanismes permettant d'ouvrir un tiroir secret ou autre chose. J'avais vraiment l'impression d'être dans un film sauf que c'était la réalité et qu'il fallait que je me dépêche.


Tout d'un coup, je repérai une doublure dans le fond du tiroir. Je la soulevai et découvris encore un grand papier, mais elle était différente. Je le pris et le dépliai. Il montrait un plan de bâtiment. Enfin, j'avais trouvé quelque chose.


Je pris plusieurs photos du plan et l'envoyai directement à Damien par mail. Je repartis vers mon investigation de la chambre. Je fouillai l'armoire, sous le peu de vêtements qui s'y logeaient ainsi que sous le matelas. Mais rien n'y était caché. Même pas de lettres ni d'argent liquide.


Déçue, j'étais néanmoins ravie de ma petite trouvaille. Il fallait que j'étudie ce plan avec attention et le comparer avec les plans de bâtiments ou d'immeubles de cette ville. Peut-être était-ce même le plan d'un sous-sol ou d'une cave souterraine... Damien m'avait racontée que certains chasseurs travaillaient sur des loups-garous. Ils les torturaient par pur plaisir de les savoir comme des bêtes en cage. C'était ignoble de leur faire cela. Inhumain. Assez paradoxal quand on y repensait.

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